Les crises sont des caractéristiques intrinsèques du capitalisme financier en raison de la structure fragile du système. Cette fragilité est convertie, sous certaines conditions, en une instabilité. Pour Keynes, c'est cette faille dans le capitalisme financier qui aggrave le problème de coordination entre l'épargne et l'investissement et qui constitue une source d'instabilité pour le système. Malgré tout, les États se préparent à des relances Keynésiennes à toute allure. C’est la dernière trouvaille, même si elle est ancienne pour redémarrer le système le temps que les acteurs se réadaptent, se réinventent puis réinventent le système.
On retient de l’histoire que les crises sont des périodes de mutations, plus ou moins profondes, et de ruptures. La crise de 1929 avait bien ouvert le champ des possibles : du Front populaire en France à la guerre civile espagnole d’un côté, du fascisme italien au nazisme allemand à l’autre extrême, en passant par l’Amérique de Roosevelt. Les crises économiques peuvent induire, ou du moins révéler, des crises de valeur. Les phénomènes psychologiques, liés à l’angoisse des foules, entraînent des réactions et des mécanismes qui peuvent conduire à n’importe quelle extrémité…
L’histoire nous renseigne que : « le monde connaît environ une à deux crises par siècle et l’histoire nous offre un formidable repère pour apprécier les directions les plus probables que la société pourrait prendre…l’histoire se répète…certes chaque fois de façon différente, mais les pathologies de la crise et de sa résolution sont là, immuables ».
La fin du monde bipolaire a permis d’éloigner et de réduire considérablement le sentiment de peur et d’incertitude que la guerre froide a fait perdurer.
On assistait à l’avènement d’un monde globalisé universellement libéral, à la financiarisation de l’économie : mondialisation et mise en concurrence rude et implacable entre les économies, dérégulation des marchés, hyperconsommation, explosion des cours de Bourse, les transactions financières avaient des volumes gigantesques par rapport aux transactions de l’économie réelle. La financiarisation a donné naissance, à notre sens, à un « court-termisme » certain et à une réelle extension de l’aléa moral.
Des tendances politiques lourdes accompagnaient ces phénomènes économiques :
1-Le libéralisme est apparu comme seul régime économique possible, sans aucune autre alternative.
2-La victoire de la démocratie occidentale à travers le monde : Europe centrale, Amérique du Sud, Asie… géopolitique multipolaire,
3-Une grande individualisation des sociétés…
Des changements sociétaux lourds ont été constatés :
- Un relâchement des mœurs,
- Une transformation des modes de communication et bouleversement des modes de vie et de consommation passés.
On retient de l’histoire que les crises sont des périodes de mutations, plus ou moins profondes, et de ruptures. La crise de 1929 avait bien ouvert le champ des possibles : du Front populaire en France à la guerre civile espagnole d’un côté, du fascisme italien au nazisme allemand à l’autre extrême, en passant par l’Amérique de Roosevelt. Les crises économiques peuvent induire, ou du moins révéler, des crises de valeur. Les phénomènes psychologiques, liés à l’angoisse des foules, entraînent des réactions et des mécanismes qui peuvent conduire à n’importe quelle extrémité…
L’histoire nous renseigne que : « le monde connaît environ une à deux crises par siècle et l’histoire nous offre un formidable repère pour apprécier les directions les plus probables que la société pourrait prendre…l’histoire se répète…certes chaque fois de façon différente, mais les pathologies de la crise et de sa résolution sont là, immuables ».
La fin du monde bipolaire a permis d’éloigner et de réduire considérablement le sentiment de peur et d’incertitude que la guerre froide a fait perdurer.
On assistait à l’avènement d’un monde globalisé universellement libéral, à la financiarisation de l’économie : mondialisation et mise en concurrence rude et implacable entre les économies, dérégulation des marchés, hyperconsommation, explosion des cours de Bourse, les transactions financières avaient des volumes gigantesques par rapport aux transactions de l’économie réelle. La financiarisation a donné naissance, à notre sens, à un « court-termisme » certain et à une réelle extension de l’aléa moral.
Des tendances politiques lourdes accompagnaient ces phénomènes économiques :
1-Le libéralisme est apparu comme seul régime économique possible, sans aucune autre alternative.
2-La victoire de la démocratie occidentale à travers le monde : Europe centrale, Amérique du Sud, Asie… géopolitique multipolaire,
3-Une grande individualisation des sociétés…
Des changements sociétaux lourds ont été constatés :
- Un relâchement des mœurs,
- Une transformation des modes de communication et bouleversement des modes de vie et de consommation passés.
« Une dictature se construit autour de la peur, tandis qu’une démocratie ne se développe que sur le thème du désir ».
Notre société devrait se « reformater » sur les décombres de tout un ensemble de valeurs qui jusqu’à présent formait le socle de son développement. De nouvelles valeurs, devraient resurgir et aider à recréer une base durable à la stabilité et à un développement nouveau de notre civilisation.
L’État après 2008 devait sortir clairement du rôle limité dans lequel il était confiné, dans les faits mais aussi dans la philosophie dominante en intervenant dans les décisions des entreprises comme il devait décider des rémunérations des dirigeants, bonus ou des stock-options. On a même parlé d’une tentation des autorités pour contrôler et réguler l’ensemble des secteurs dans une tentative de recadrage.
Ce discours moralisant a fait son temps, dès 2009 le capitalisme financier a repris ses droits. La finance n’était plus l’ennemi. On comprend l’agacement des foules, on s’y soumet, sans grande conviction, on laisse passer l’orage et on verra. Et on a vu…
La tendance lourde et durable, à notre sens, est que les ménages ont payé la crise de 2008 et qu’ils paieront celle consécutive au COVID. Ils vont subir, comme après 2008 un resserrement de leurs dépenses courantes. L’environnement sera de plus en plus partie intégrante de la nouvelle doctrine morale individuelle… Le retour des petits plats mijotés à la maison, du bricolage du dimanche. Bref, un modèle plus respectueux de l’environnement et des vrais besoins de l’individu tenterait de se mettre en place. Pour les optimistes l’écologie serait la rédemption, les raisonnables trouvent que la xénophobie et le protectionnisme sont de sérieux risques. Nous pensons que l’écologie pourrait être la nouvelle doctrine dominante politiquement correcte parce qu’elle représente aussi une source potentielle de renouvellement de croissance et même d’ingérence verte. La fierté nationale est un ressort classique pour ressouder une nation. Les thèses nationalistes, comme les dictatures, pourraient logiquement profiter d’une renaissance.
Les succès reconnus aux dictatures policières dans la gestion de la crise sanitaire ne doivent aucunement nous faire oublier les droits qu’ils bafouent. Reconnaître la force de la Chine est une chose, en faire un modèle ce n’est pas acceptable.
C’est dire que des débordements sont à craindre.
Les schémas nationalistes, ethniques ou tribaux, sont souvent une solution de facilité pour redonner aux peuples leur fierté et leur confiance dans l’avenir. L’aléa moral des politiques est une conséquence mécanique d’une démocratie ultra médiatisée refusant les projets de long terme.
Il convient alors de prévoir avec la plus grande prudence les tendances de l’après crise, de faire attention aux débordements et de ne jamais oublier la capacité éprouvée du capitalisme financier à renouveler sa domination tant décriée.
Dr. Samir Belahsen