Dr Samir BELAHSEN
En 1973, Alain Peyrefitte avait publié chez Fayard un essai/rapport reprenant en titre la prophétie. Il prédisait que dès que la Chine aurait maîtrisé une technologie suffisante, sa taille et sa croissance allaient lui permettre de s'imposer au reste du monde.
En 1996, Peyrefitte avait publié : La Chine s'est éveillée, ou il a tenté de mesurer le chemin parcouru : ouverture aux marchés et aux technologies de l'Occident, amélioration tangible de la vie matérielle de ses habitants. La démocratisation n’a pas suivi. Dans "La Tragédie chinoise" (1990) il en avait tenté une explication.
Que s’est- il passé après ?
Une belle campagne de communication, la Chine déploie son soft power :
- Les Jeux olympiques de 2008.
- Exposition universelle de 2010.
Le monde est admiratif, fasciné. L'économie chinoise est devenue comme une drogue dure qui permet de doper l’économie mondiale. Le monde a accepté que la Chine devienne l’usine du monde. Elle est devenue non seulement une puissance industrielle mais aussi LA puissance financière.
Les effets secondaires, personne n’a voulu ni les prévoir ni les voir ni même les analyser.
En 2007, Stéphane Marchand avait alerté qu’à côté de la Chine qui sait séduire, il y a la Chine qui veut vaincre. Il avait analysé l’effort d’armement de l’armée populaire qui avait pour objectif selon lui de posséder une armée high-tech avant 2030. Dans l’industrie on avait remarqué que l’Armée populaire avait des relations suspectes avec le secteur industriel Chinois qui avait beaucoup d’appétit pour toutes les nouvelles technologies. En fait, le projet de la Chine est le retour en majesté sur la scène internationale. En Chine, un État fort signifie une armée Forte et un parti efficace. Donc, la transparence ne peut être qu’un leurre.
Avant la crise du COVID 19, les économistes pronostiquaient que le PIB de la Chine représenterait 123 000 milliards de dollars en 2040 soit trois fois le PIB de toute la planète de l'année 2000. La Chine serait alors, la première puissance mondiale. La chine est aujourd’hui le premier créancier des États-Unis, (plus de mille milliards de dollars) certains considèrent que c’est là aussi une arme de destruction massive. Pékin pourrait liquider ses bons du Trésor américain en guise de rétorsion. C’est dire la complexité de la relation entre la Chine et les États-Unis.
La crise du COVID 19 nous a révélé les talents d’accusateur du président Américain.
-les démocrates font peur aux Américains avec une « pandémie canular »,
-l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est responsable de la crise sanitaire américaine. (accusation suivie par la suspension de la contribution financière des États-Unis à l’organisation internationale)
- la Chine œuvre pour compromettre sa réélection en novembre prochain.
Il menace la Chine de représailles car « La Chine va faire tout ce qu’elle peut pour me faire perdre dans la course électorale. Ils utilisent les relations publiques constamment pour faire croire qu’ils n’ont rien à se reprocher ». Après l’épisode de la guerre commerciale, nous voilà dans la guerre des mots. Après plus de 65 000 décès aux États-Unis, le président Américain cherche à esquiver ses responsabilités en tenant la Chine et l’OMS pour responsables de ses malheurs. Il a déclaré enfin qu’il pourrait demander réparation au gouvernement chinois pour les dommages causés par le COVID 19. La Chine, assène-t-il, est responsable de la pandémie, elle a dissimulé des informations.
Une chose est sure, la Chine et le COVID 19 sont et seront les invités de marque des élections présidentielles. D’une manière plus générale, l’occident (comme le reste du monde) a découvert sa dépendance dans des secteurs stratégiques par rapport à la Chine.
Nous allons donc suivre pendant six mois de nouvelles frasques du président- candidat. La Chine éveillée, continuera à notre avis ses déclarations explicatives et ferait la sourde oreille aux déclarations qu’elle juge électoralistes.
Pendant la guerre commerciale entre les deux super puissances, la Chine a toujours su se ménager des trêves, elle assuré une gestion techniquement irréprochable des crises sans plier aux injonctions américaines. Elle réagira, si et seulement si, le président-candidat se trouve obligé de passer à l’acte. Les sondages et Wall street décideront.
Nous pensons que le risque est réel. Si c’est le cas le monde fera plus que trembler.
En 1996, Peyrefitte avait publié : La Chine s'est éveillée, ou il a tenté de mesurer le chemin parcouru : ouverture aux marchés et aux technologies de l'Occident, amélioration tangible de la vie matérielle de ses habitants. La démocratisation n’a pas suivi. Dans "La Tragédie chinoise" (1990) il en avait tenté une explication.
Que s’est- il passé après ?
Une belle campagne de communication, la Chine déploie son soft power :
- Les Jeux olympiques de 2008.
- Exposition universelle de 2010.
Le monde est admiratif, fasciné. L'économie chinoise est devenue comme une drogue dure qui permet de doper l’économie mondiale. Le monde a accepté que la Chine devienne l’usine du monde. Elle est devenue non seulement une puissance industrielle mais aussi LA puissance financière.
Les effets secondaires, personne n’a voulu ni les prévoir ni les voir ni même les analyser.
En 2007, Stéphane Marchand avait alerté qu’à côté de la Chine qui sait séduire, il y a la Chine qui veut vaincre. Il avait analysé l’effort d’armement de l’armée populaire qui avait pour objectif selon lui de posséder une armée high-tech avant 2030. Dans l’industrie on avait remarqué que l’Armée populaire avait des relations suspectes avec le secteur industriel Chinois qui avait beaucoup d’appétit pour toutes les nouvelles technologies. En fait, le projet de la Chine est le retour en majesté sur la scène internationale. En Chine, un État fort signifie une armée Forte et un parti efficace. Donc, la transparence ne peut être qu’un leurre.
Avant la crise du COVID 19, les économistes pronostiquaient que le PIB de la Chine représenterait 123 000 milliards de dollars en 2040 soit trois fois le PIB de toute la planète de l'année 2000. La Chine serait alors, la première puissance mondiale. La chine est aujourd’hui le premier créancier des États-Unis, (plus de mille milliards de dollars) certains considèrent que c’est là aussi une arme de destruction massive. Pékin pourrait liquider ses bons du Trésor américain en guise de rétorsion. C’est dire la complexité de la relation entre la Chine et les États-Unis.
La crise du COVID 19 nous a révélé les talents d’accusateur du président Américain.
-les démocrates font peur aux Américains avec une « pandémie canular »,
-l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est responsable de la crise sanitaire américaine. (accusation suivie par la suspension de la contribution financière des États-Unis à l’organisation internationale)
- la Chine œuvre pour compromettre sa réélection en novembre prochain.
Il menace la Chine de représailles car « La Chine va faire tout ce qu’elle peut pour me faire perdre dans la course électorale. Ils utilisent les relations publiques constamment pour faire croire qu’ils n’ont rien à se reprocher ». Après l’épisode de la guerre commerciale, nous voilà dans la guerre des mots. Après plus de 65 000 décès aux États-Unis, le président Américain cherche à esquiver ses responsabilités en tenant la Chine et l’OMS pour responsables de ses malheurs. Il a déclaré enfin qu’il pourrait demander réparation au gouvernement chinois pour les dommages causés par le COVID 19. La Chine, assène-t-il, est responsable de la pandémie, elle a dissimulé des informations.
Une chose est sure, la Chine et le COVID 19 sont et seront les invités de marque des élections présidentielles. D’une manière plus générale, l’occident (comme le reste du monde) a découvert sa dépendance dans des secteurs stratégiques par rapport à la Chine.
Nous allons donc suivre pendant six mois de nouvelles frasques du président- candidat. La Chine éveillée, continuera à notre avis ses déclarations explicatives et ferait la sourde oreille aux déclarations qu’elle juge électoralistes.
Pendant la guerre commerciale entre les deux super puissances, la Chine a toujours su se ménager des trêves, elle assuré une gestion techniquement irréprochable des crises sans plier aux injonctions américaines. Elle réagira, si et seulement si, le président-candidat se trouve obligé de passer à l’acte. Les sondages et Wall street décideront.
Nous pensons que le risque est réel. Si c’est le cas le monde fera plus que trembler.
Dr Samir BELAHSEN