La crise que traverse l’Union des Ecrivains du Maroc, par sa complexité, est la première du genre. Le blocage est à tous les étages et l’édifice dont les fondations furent posées au début des années 60, renforcées en 1966, pour atteindre sa plénitude en 1996, avec l’obtention de son statut d’association d’utilité publique, un statut qui lui ouvre la voie des subventions publiques. Il ne s’agit plus des altercations habituelles entre membres, d’ambitions ponctuelles à l’occasion d’une quelconque assemblée générale, ou d’un congrès dont l’issue serait le passage du flambeau à un nouveau président élu, mais de la difficulté sinon de l’impossibilité à réunir un congrès pour élire un nouveau président et un bureau pour cette institution. Le congrès avorté de 2018 a laissé des traces profondes qui se sont transformées en tranchées pour une guerre de leadership qui ne dit pas son nom. Le mandat de l’actuel président qui s’est achevé en 2015, perdure et sa démission annoncée n’a pas été suivie d’effet puisqu’il est revenu, entre temps, sur cette démission.
Le prétexte à ce charivari ou l’élément déclencheur aurait été la projection d’un film documentaire sur le nouveau siège de l’UEM qui n’a pas encore ouvert ses portes, mais qui est au stade des finitions, érigé en plein Hay Riad à Rabat grâce à un don royal.
Le nom donné au siège est “Dar Al-Fikr” (Maison de la Pensée). Ce qui laisse à croire que l’avenir est l’élargissement de la notion même d’écrivain. Manœuvre électoraliste ou pièce à ajouter au bilan de l’institution, la mèche de la discorde est allumée et il faudra du temps, de la bonne volonté et beaucoup de compromis pour l’éteindre.
Le débat est sorti des murs de l’Union des Ecrivains du Maroc, il est devenu public et a atterri devant les tribunaux. La justice ne manquera certainement pas de remettre les pendules à l’heure.
L’autre prétexte important en soi, moins subjectif, touche au cadre réglementaire de l’Union des Ecrivains du Maroc et aux modalités de l’élection des instances dirigeantes de l’institution, dont celle du président. De quoi s’agit-il au juste ? De ne plus laisser la désignation du président de l’Union à la discrétion du bureau exécutif mais de la soumettre au vote de la salle des congressistes.
Ce qui n’est pas prévu par les textes mais procéderait d’une vision démocratique, unilatérale, en fait, car n’ayant pas été soumise à débat ! Ce point de procédure (élection du président) est au centre des manœuvres actuelles pour justifier le maintien à la barre de la présidence sortante (démissionnaire durant un bon moment !) et la création d’une commission indépendante pour réunir les conditions favorables à la tenue d’un congrès électif … sans la candidature des parties en conflit.
Le prétexte à ce charivari ou l’élément déclencheur aurait été la projection d’un film documentaire sur le nouveau siège de l’UEM qui n’a pas encore ouvert ses portes, mais qui est au stade des finitions, érigé en plein Hay Riad à Rabat grâce à un don royal.
Le nom donné au siège est “Dar Al-Fikr” (Maison de la Pensée). Ce qui laisse à croire que l’avenir est l’élargissement de la notion même d’écrivain. Manœuvre électoraliste ou pièce à ajouter au bilan de l’institution, la mèche de la discorde est allumée et il faudra du temps, de la bonne volonté et beaucoup de compromis pour l’éteindre.
Le débat est sorti des murs de l’Union des Ecrivains du Maroc, il est devenu public et a atterri devant les tribunaux. La justice ne manquera certainement pas de remettre les pendules à l’heure.
L’autre prétexte important en soi, moins subjectif, touche au cadre réglementaire de l’Union des Ecrivains du Maroc et aux modalités de l’élection des instances dirigeantes de l’institution, dont celle du président. De quoi s’agit-il au juste ? De ne plus laisser la désignation du président de l’Union à la discrétion du bureau exécutif mais de la soumettre au vote de la salle des congressistes.
Ce qui n’est pas prévu par les textes mais procéderait d’une vision démocratique, unilatérale, en fait, car n’ayant pas été soumise à débat ! Ce point de procédure (élection du président) est au centre des manœuvres actuelles pour justifier le maintien à la barre de la présidence sortante (démissionnaire durant un bon moment !) et la création d’une commission indépendante pour réunir les conditions favorables à la tenue d’un congrès électif … sans la candidature des parties en conflit.
A. BENSMAÏN