Nous vivons dans un monde en proie à des bouleversements générateurs d’instabilité. Elle se ressent actuellement à travers une hausse dramatique des flux migratoires dans le monde, causés par les situations d’urgence, notamment les guerres et les crises.
Le Maroc était considéré depuis toujours, comme un pays de transit offrant des avantages majeurs pour les migrants. Aujourd’hui, il est devenu un pays d'accueil. A cet égard, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés a publié son dernier rapport en la matière. Le nombre de réfugiés a presque doublé, passant de 6.757 cas en janvier 2020 à 9.949 en septembre 2022, soit une augmentation de 45%, alors que le nombre de demandeurs d’asile a triplé.
Joint par l’Opinion, Abdelfattah Ezzine, professeur-chercheur à l’Institut Universitaire des Etudes Africaines, Euro-Méditerranéennes et Ibéro-Américaines à l’Université Mohamed V de Rabat, a expliqué cette augmentation par les conflits sévissant dans de nombreux pays dans le monde, ajoutant que « les migrants sont satisfaits de leur présence au Maroc, grâce à sa politique migratoire qui fait que la majorité d’entre eux sont rassurés quant à leur sort, ils sont traités avec humanité et accueillis à bras ouverts par la société ».
« Les pays sont peu engagés dans la résolution de la crise des réfugiés et la protection des frontières, étant donné que ces réfugiés ont traversé une dizaine de pays avant d’arriver au Maroc. Alors que d’autres pays comme l’Egypte, sont parfois amenés à déclarer un état d’urgence et avoir recours à la violence», a-t-il ajouté.
Le Royaume est désormais une destination pour les migrants de toute nationalité, de toute origine, enregistrant un total de 18.934 réfugiés et demandeurs d’asile sur son territoire, jusqu’à septembre dernier. Le HCR a noté que le groupe des réfugiés et des demandeurs d'asile émanent de plus de 43 pays. La Syrie figure en tête de liste avec un total de 5357 personnes, en plus du Soudan avec un total de 1.505 cas, les Yéménites (1.176), les Sud-Soudanais (442) et les Palestiniens (258).
« Rares sont les migrants qui reçoivent le statut d’un réfugié politique, puisque cela implique le positionnement du Maroc envers les questions politiques qui fait polémique actuellement, notamment la question syrienne et la guerre au Yémen », a signalé l’expert.
Quant aux personnes réfugiées au Maroc en provenance des régions subsahariennes, elles proviennent majoritairement de la Guinée (2.769), de la Côte d'Ivoire (1.269), de la République Centrafricaine (1.115), du Cameroun (1.011) et de la République démocratique du Congo (403). Il convient de souligner que 4000 réfugiés provenant d’autres pays, ne figurent pas parmi les pays susmentionnés.
Abdelfattah Ezzine a précisé qu’« en matière de sécurité et d’appartenance, les réfugiés et les demandeurs d’asile ont plus de chance d’être protégés et acceptés, alors que s’ils choisissaient l’option de passer par l’Europe orientale, ils seront confrontés au racisme, voire même des ratonnades».
En matière de santé, le HCR a déjà signé une convention de partenariat avec Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) pour faciliter l'accès aux soins médicaux spécialisés, y compris un soutien psychologique par des médecins volontaires, au bénéfice des réfugiés et les demandeurs d'asile au Maroc. Sept réfugiés ont pu, selon le rapport, bénéficier de consultations spécialisées.
De plus, 109 consultations de soins urgents ont été faites pour les personnes souffrant de fractures et de blessures, durant le drame de tentative d’entrée à Melillia qui a eu lieu le 24 juin dernier. Ajoutant à cela, 72 accompagnements aux services d’urgences, 52 consultations et la prise en charge de 80 prescriptions de médicaments. Finalement, 10 personnes ont été soutenues en matière de santé mentale et 106 personnes ont bénéficié d'orientations vers d'autres services et de soins médicaux supplémentaires.
Pour rappel, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés s'engage à protéger les droits des réfugiés et des demandeurs d'asile et à assurer la réglementation du statut des réfugiés. Il vise également à soutenir les personnes en véritable situation de besoin d'assistance, en facilitant leur accès à quelques droits fondamentaux à savoir l'éducation et la santé, et ce, avec l’aide des acteurs de la société civile.
Malak ELALAMI
Joint par l’Opinion, Abdelfattah Ezzine, professeur-chercheur à l’Institut Universitaire des Etudes Africaines, Euro-Méditerranéennes et Ibéro-Américaines à l’Université Mohamed V de Rabat, a expliqué cette augmentation par les conflits sévissant dans de nombreux pays dans le monde, ajoutant que « les migrants sont satisfaits de leur présence au Maroc, grâce à sa politique migratoire qui fait que la majorité d’entre eux sont rassurés quant à leur sort, ils sont traités avec humanité et accueillis à bras ouverts par la société ».
« Les pays sont peu engagés dans la résolution de la crise des réfugiés et la protection des frontières, étant donné que ces réfugiés ont traversé une dizaine de pays avant d’arriver au Maroc. Alors que d’autres pays comme l’Egypte, sont parfois amenés à déclarer un état d’urgence et avoir recours à la violence», a-t-il ajouté.
Le Royaume est désormais une destination pour les migrants de toute nationalité, de toute origine, enregistrant un total de 18.934 réfugiés et demandeurs d’asile sur son territoire, jusqu’à septembre dernier. Le HCR a noté que le groupe des réfugiés et des demandeurs d'asile émanent de plus de 43 pays. La Syrie figure en tête de liste avec un total de 5357 personnes, en plus du Soudan avec un total de 1.505 cas, les Yéménites (1.176), les Sud-Soudanais (442) et les Palestiniens (258).
« Rares sont les migrants qui reçoivent le statut d’un réfugié politique, puisque cela implique le positionnement du Maroc envers les questions politiques qui fait polémique actuellement, notamment la question syrienne et la guerre au Yémen », a signalé l’expert.
Quant aux personnes réfugiées au Maroc en provenance des régions subsahariennes, elles proviennent majoritairement de la Guinée (2.769), de la Côte d'Ivoire (1.269), de la République Centrafricaine (1.115), du Cameroun (1.011) et de la République démocratique du Congo (403). Il convient de souligner que 4000 réfugiés provenant d’autres pays, ne figurent pas parmi les pays susmentionnés.
Abdelfattah Ezzine a précisé qu’« en matière de sécurité et d’appartenance, les réfugiés et les demandeurs d’asile ont plus de chance d’être protégés et acceptés, alors que s’ils choisissaient l’option de passer par l’Europe orientale, ils seront confrontés au racisme, voire même des ratonnades».
En matière de santé, le HCR a déjà signé une convention de partenariat avec Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) pour faciliter l'accès aux soins médicaux spécialisés, y compris un soutien psychologique par des médecins volontaires, au bénéfice des réfugiés et les demandeurs d'asile au Maroc. Sept réfugiés ont pu, selon le rapport, bénéficier de consultations spécialisées.
De plus, 109 consultations de soins urgents ont été faites pour les personnes souffrant de fractures et de blessures, durant le drame de tentative d’entrée à Melillia qui a eu lieu le 24 juin dernier. Ajoutant à cela, 72 accompagnements aux services d’urgences, 52 consultations et la prise en charge de 80 prescriptions de médicaments. Finalement, 10 personnes ont été soutenues en matière de santé mentale et 106 personnes ont bénéficié d'orientations vers d'autres services et de soins médicaux supplémentaires.
Pour rappel, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés s'engage à protéger les droits des réfugiés et des demandeurs d'asile et à assurer la réglementation du statut des réfugiés. Il vise également à soutenir les personnes en véritable situation de besoin d'assistance, en facilitant leur accès à quelques droits fondamentaux à savoir l'éducation et la santé, et ce, avec l’aide des acteurs de la société civile.
Malak ELALAMI