De la vente au détail à la petite enfance, en passant par le transport, l’industrie manufacturière ou autres secteurs, les employeurs peinent toujours à recruter, notamment pour les emplois au bas de l’échelle salariale.
Cela «reflète le vieillissement de la main-d’oeuvre, les changements dans les types d’emplois que les gens veulent occuper et le temps nécessaire pour former les travailleurs», a souligné mercredi l’un des gouverneurs de la Banque centrale américaine (Fed), Randal Quarles.
«Les difficultés de gardes d’enfants et d’obligation vaccinale ont été largement citées parmi les causes du problème, ainsi que les absences liées au Covid», a expliqué la Fed mercredi, dans son Livre beige, une enquête réalisée auprès des entreprises du pays. Malgré la réouverture des écoles, en effet, ce sont désormais les places en crèches qui manquent.
Ces établissements, le plus souvent privés et onéreux aux Etats-Unis, peinent désormais à recruter du personnel, et doivent réduire leur capacité d’accueil et augmenter les tarifs. Les craintes de contracter le Covid restent fortes pour une partie de la population. Et les obligations vaccinales peuvent freiner les plus réticents, bien que le nombre de démissions liées à ces exigences ait été plus faible que prévu, d’après les entreprises interrogées dans la région de Minneapolis.
Un déficit de 3 millions de travailleurs
L’expiration, le 6 septembre dernier, des allocations chômage plus généreuses qui étaient distribuées depuis le début de la pandémie ne s’est pas accompagnée de la ruée vers l’emploi qui était attendue, ont relevé de nombreux chefs d’entreprise.
Résultat, il manque 3 millions de travailleurs pour retrouver le niveau de population active d’avant la crise, selon les données du département du Travail. Et il est «peu probable», selon Randal Quarles, que la participation au marché du travail, de 61,6% en septembre, retrouve son niveau de 63,4% en février 2020, avant que la pandémie ne mette sous cloche l’activité économique.
Des responsables d’entreprises de la région de Philadelphie estiment même que «les changements opérationnels et l’automatisation permettront à leurs entreprises de fonctionner avec moins de travailleurs», précise le Livre beige. Une agence de recrutement basée dans la ville de New York a toutefois dit s’attendre à une augmentation des recrutements, pour l’instant «modérés», à mesure que les gens retourneront au bureau en plus grand nombre.
Pour le moment, «beaucoup de candidats arrivent à l’entretien avec une autre offre en main», détaille encore la Fed. Et font ainsi monter les enchères. Salaire, prime à l’embauche, assurance santé, conditions de travail... tout y passe.
Les pharmacies CVS, les magasins Target, les restaurants Chipotle, ou le géant Amazon, entre autres, ont désormais franchi la barre des 15 dollars moyens de l’heure à l’embauche, plus du double de la rémunération fédérale minimum de 7,25 dollars.
«Une bonne chose pour les travailleurs»
Et les Etats-Unis arrivent presque, de fait, au salaire minimum fédéral que Joe Biden voulait faire adopter, avant de renoncer face à la farouche opposition au Sénat. La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a indiqué mercredi que cette amélioration était «une bonne chose pour les travailleurs ». Elle a notamment cité les employés du secteur des services qui «ont souffert de salaires chroniquement bas, de conditions de travail et d’avantages sociaux» insuffisants.
Le salaire horaire moyen, toutes catégories de travailleurs confondus, est passé de 28,52 dollars en février 2020 à 30,85 dollars en septembre 2021, selon le département du Travail. Mais pour les entreprises, grandes ou petites, qui ne parviennent pas à séduire suffisamment de candidats, l’activité tourne au ralenti.
«De nombreuses entreprises du secteur de la distribution, de l’hôtellerie et de l’industrie manufacturière ont réduit leurs heures ou leur production parce qu’elles n’avaient pas suffisamment de travailleurs», détaille encore le «Beige book». Et in fine, c’est la croissance qui pâtit, avec un rythme qui «a ralenti» au début de l’automne, «pénalisé» par ce manque de personnel, auquel se sont ajoutées les difficultés mondiales d’approvisionnement et les craintes liées au variant Delta.
Cela «reflète le vieillissement de la main-d’oeuvre, les changements dans les types d’emplois que les gens veulent occuper et le temps nécessaire pour former les travailleurs», a souligné mercredi l’un des gouverneurs de la Banque centrale américaine (Fed), Randal Quarles.
«Les difficultés de gardes d’enfants et d’obligation vaccinale ont été largement citées parmi les causes du problème, ainsi que les absences liées au Covid», a expliqué la Fed mercredi, dans son Livre beige, une enquête réalisée auprès des entreprises du pays. Malgré la réouverture des écoles, en effet, ce sont désormais les places en crèches qui manquent.
Ces établissements, le plus souvent privés et onéreux aux Etats-Unis, peinent désormais à recruter du personnel, et doivent réduire leur capacité d’accueil et augmenter les tarifs. Les craintes de contracter le Covid restent fortes pour une partie de la population. Et les obligations vaccinales peuvent freiner les plus réticents, bien que le nombre de démissions liées à ces exigences ait été plus faible que prévu, d’après les entreprises interrogées dans la région de Minneapolis.
Un déficit de 3 millions de travailleurs
L’expiration, le 6 septembre dernier, des allocations chômage plus généreuses qui étaient distribuées depuis le début de la pandémie ne s’est pas accompagnée de la ruée vers l’emploi qui était attendue, ont relevé de nombreux chefs d’entreprise.
Résultat, il manque 3 millions de travailleurs pour retrouver le niveau de population active d’avant la crise, selon les données du département du Travail. Et il est «peu probable», selon Randal Quarles, que la participation au marché du travail, de 61,6% en septembre, retrouve son niveau de 63,4% en février 2020, avant que la pandémie ne mette sous cloche l’activité économique.
Des responsables d’entreprises de la région de Philadelphie estiment même que «les changements opérationnels et l’automatisation permettront à leurs entreprises de fonctionner avec moins de travailleurs», précise le Livre beige. Une agence de recrutement basée dans la ville de New York a toutefois dit s’attendre à une augmentation des recrutements, pour l’instant «modérés», à mesure que les gens retourneront au bureau en plus grand nombre.
Pour le moment, «beaucoup de candidats arrivent à l’entretien avec une autre offre en main», détaille encore la Fed. Et font ainsi monter les enchères. Salaire, prime à l’embauche, assurance santé, conditions de travail... tout y passe.
Les pharmacies CVS, les magasins Target, les restaurants Chipotle, ou le géant Amazon, entre autres, ont désormais franchi la barre des 15 dollars moyens de l’heure à l’embauche, plus du double de la rémunération fédérale minimum de 7,25 dollars.
«Une bonne chose pour les travailleurs»
Et les Etats-Unis arrivent presque, de fait, au salaire minimum fédéral que Joe Biden voulait faire adopter, avant de renoncer face à la farouche opposition au Sénat. La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a indiqué mercredi que cette amélioration était «une bonne chose pour les travailleurs ». Elle a notamment cité les employés du secteur des services qui «ont souffert de salaires chroniquement bas, de conditions de travail et d’avantages sociaux» insuffisants.
Le salaire horaire moyen, toutes catégories de travailleurs confondus, est passé de 28,52 dollars en février 2020 à 30,85 dollars en septembre 2021, selon le département du Travail. Mais pour les entreprises, grandes ou petites, qui ne parviennent pas à séduire suffisamment de candidats, l’activité tourne au ralenti.
«De nombreuses entreprises du secteur de la distribution, de l’hôtellerie et de l’industrie manufacturière ont réduit leurs heures ou leur production parce qu’elles n’avaient pas suffisamment de travailleurs», détaille encore le «Beige book». Et in fine, c’est la croissance qui pâtit, avec un rythme qui «a ralenti» au début de l’automne, «pénalisé» par ce manque de personnel, auquel se sont ajoutées les difficultés mondiales d’approvisionnement et les craintes liées au variant Delta.
Crise ou pas, les milliardaires toujours plus riches
C’est une bonne année pour les milliardaires américains. Selon les données de Forbes, analysées par l’organisme de gauche Institute for Policy Studies (IPS) et le groupe de défense d’intérêts American for Tax Fairness, la fortune des plus riches des habitants du pays de l’Oncle Sam a en effet augmenté de 70% entre le 18 mars 2020 et le 15 octobre 2021.
Selon cette étude, relayée par le site The Hills, les milliardaires américains ont ajouté 2,1 trillions de dollars, soit environ 1,8 billion d’euros, cumulés à leur valeur nette pendant la pandémie. Les gains financiers les plus importants ont été réalisés, selon l’étude, par le PDG de Tesla, Elon Musk et l’ancien PDG d’Amazon, Jeff Bezos.
Pour le premier, la valeur nette de sa fortune a augmenté de 184 milliards de dollars, pour s’établir, au 15 octobre, à 209,36 milliards. C’est bien plus que Jeff Bezos, qui n’a vu son capital augmenter «que» de 79,23 milliards de dollars, sa fortune passant de 113 milliards de dollars le 18 mars 2020 à 192,2 milliards au 15 octobre 2021. Des chiffres astronomiques qui surviennent alors que la société est confrontée à une vague d’inégalités exacerbées par la pandémie de coronavirus, détaille Business Insider.
Alors que des milliers de travailleurs sont en grève pour demander des salaires plus élevés et de meilleures conditions de travail, les 1% d’Américains les plus riches ont dépassé l’ensemble de la classe moyenne du pays en termes de richesses. Dans ce contexte, les appels à augmenter les impôts sur les hauts revenus se multiplient aux États-Unis. Selon une récente étude menée par des chercheurs et des universitaires de l’IRS, les 1% d’Américains les plus riches ne déclarent pas un quart de leurs ressources, jouant de niches et structures financières complexes pour diminuer leur contribution fiscale.
Selon cette étude, relayée par le site The Hills, les milliardaires américains ont ajouté 2,1 trillions de dollars, soit environ 1,8 billion d’euros, cumulés à leur valeur nette pendant la pandémie. Les gains financiers les plus importants ont été réalisés, selon l’étude, par le PDG de Tesla, Elon Musk et l’ancien PDG d’Amazon, Jeff Bezos.
Pour le premier, la valeur nette de sa fortune a augmenté de 184 milliards de dollars, pour s’établir, au 15 octobre, à 209,36 milliards. C’est bien plus que Jeff Bezos, qui n’a vu son capital augmenter «que» de 79,23 milliards de dollars, sa fortune passant de 113 milliards de dollars le 18 mars 2020 à 192,2 milliards au 15 octobre 2021. Des chiffres astronomiques qui surviennent alors que la société est confrontée à une vague d’inégalités exacerbées par la pandémie de coronavirus, détaille Business Insider.
Alors que des milliers de travailleurs sont en grève pour demander des salaires plus élevés et de meilleures conditions de travail, les 1% d’Américains les plus riches ont dépassé l’ensemble de la classe moyenne du pays en termes de richesses. Dans ce contexte, les appels à augmenter les impôts sur les hauts revenus se multiplient aux États-Unis. Selon une récente étude menée par des chercheurs et des universitaires de l’IRS, les 1% d’Américains les plus riches ne déclarent pas un quart de leurs ressources, jouant de niches et structures financières complexes pour diminuer leur contribution fiscale.