Dix mois seulement après le séquençage du nouveau coronavirus, le groupe pharmaceutique américain Pfizer et son partenaire allemand BioNTech ont demandé vendredi à l'Agence américaine des médicaments (FDA) d'autoriser leur vaccin contre la maladie causée par le virus, le Covid-19, premiers fabricants à le faire aux Etats-Unis ou en Europe.
La demande était attendue depuis plusieurs jours, suite à la publication des résultats de l'essai clinique mené depuis juillet sur 44.000 volontaires dans de multiples pays, et selon lesquels le vaccin serait efficace à 95% pour prévenir le Covid-19, sans effets secondaires graves.
Pfizer a confirmé à l'AFP avoir officiellement déposé vendredi le dossier auprès de la FDA.
L'agence américaine a annoncé le même jour qu'une réunion publique de son comité consultatif sur les vaccins aurait lieu le 10 décembre pour étudier cette requête.
L'avis de ce comité est consultatif. La décision d'autoriser ou non le vaccin reviendra ensuite aux scientifiques de la FDA, et pourrait intervenir dès la première quinzaine de décembre.
L'Europe pourrait suivre lors de la seconde quinzaine, selon la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Un autre vaccin, par la société américaine Moderna, aussi efficace, est sur les talons de Pfizer.
Le gouvernement de Donald Trump prévoit déjà de vacciner 20 millions de personnes à risque en décembre, puis 25 à 30 millions par mois. En Europe, les pays s'organisent aussi: l'Espagne veut par exemple vacciner "une partie très substantielle de la population" au premier semestre.
La rapidité de ces développements est inédite dans l'histoire des vaccins. Il fallut huit ans de développement en moyenne aux vaccins autorisés dans la dernière décennie aux Etats-Unis.
BioNTech n'a proposé sa technologie inédite de l'ARN messager qu'en mars à Pfizer, alors que le monde vivait son premier confinement. Le premier volontaire a reçu le vaccin le 23 avril en Allemagne, dans la première phase des essais. La phase 3, la dernière, a commencé le 27 juillet et recruté depuis 44.000 participants sur plusieurs continents.
La moitié de ces volontaires ont reçu un placebo, l'autre moitié le vaccin expérimental, sans savoir lequel. Ils ont vécu leurs vies normalement, avec les mêmes conseils de prudence que le reste de la population.
Progressivement, avec l'explosion de la pandémie aux Etats-Unis à l'automne, le nombre de cas de Covid-19 a bondi dans le groupe placebo -- mais pas dans le groupe des vaccinés.
Sur 170 cas recensés parmi les participants, 162 étaient dans le groupe placebo, et 8 dans le groupe traité, selon des communiqués des fabricants. La statistique est claire: une personne vaccinée avait 95% moins de risque d'attraper le Covid-19 qu'une personne non vaccinée.
Le vaccin semble efficace pour empêcher les formes sévères de la maladie, et il serait aussi efficace chez les jeunes que chez les plus de 65 ans.
(Avec AFP)
La demande était attendue depuis plusieurs jours, suite à la publication des résultats de l'essai clinique mené depuis juillet sur 44.000 volontaires dans de multiples pays, et selon lesquels le vaccin serait efficace à 95% pour prévenir le Covid-19, sans effets secondaires graves.
Pfizer a confirmé à l'AFP avoir officiellement déposé vendredi le dossier auprès de la FDA.
L'agence américaine a annoncé le même jour qu'une réunion publique de son comité consultatif sur les vaccins aurait lieu le 10 décembre pour étudier cette requête.
L'avis de ce comité est consultatif. La décision d'autoriser ou non le vaccin reviendra ensuite aux scientifiques de la FDA, et pourrait intervenir dès la première quinzaine de décembre.
L'Europe pourrait suivre lors de la seconde quinzaine, selon la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Un autre vaccin, par la société américaine Moderna, aussi efficace, est sur les talons de Pfizer.
Le gouvernement de Donald Trump prévoit déjà de vacciner 20 millions de personnes à risque en décembre, puis 25 à 30 millions par mois. En Europe, les pays s'organisent aussi: l'Espagne veut par exemple vacciner "une partie très substantielle de la population" au premier semestre.
La rapidité de ces développements est inédite dans l'histoire des vaccins. Il fallut huit ans de développement en moyenne aux vaccins autorisés dans la dernière décennie aux Etats-Unis.
BioNTech n'a proposé sa technologie inédite de l'ARN messager qu'en mars à Pfizer, alors que le monde vivait son premier confinement. Le premier volontaire a reçu le vaccin le 23 avril en Allemagne, dans la première phase des essais. La phase 3, la dernière, a commencé le 27 juillet et recruté depuis 44.000 participants sur plusieurs continents.
La moitié de ces volontaires ont reçu un placebo, l'autre moitié le vaccin expérimental, sans savoir lequel. Ils ont vécu leurs vies normalement, avec les mêmes conseils de prudence que le reste de la population.
Progressivement, avec l'explosion de la pandémie aux Etats-Unis à l'automne, le nombre de cas de Covid-19 a bondi dans le groupe placebo -- mais pas dans le groupe des vaccinés.
Sur 170 cas recensés parmi les participants, 162 étaient dans le groupe placebo, et 8 dans le groupe traité, selon des communiqués des fabricants. La statistique est claire: une personne vaccinée avait 95% moins de risque d'attraper le Covid-19 qu'une personne non vaccinée.
Le vaccin semble efficace pour empêcher les formes sévères de la maladie, et il serait aussi efficace chez les jeunes que chez les plus de 65 ans.
(Avec AFP)