Il a fallu qu’une victime monte au créneau pour que d’autres sortent de leur silence. En septembre dernier, des étudiantes de l’Université Hassan Ier de Settat ont porté plainte contre leur professeur de droit, déplorant avoir été victimes de harcèlement et de chantage sexuels.
Preuves à l’appui, les présumées victimes ont choisi la voie des réseaux sociaux pour plaider leur cause et la faire entendre, au point d’interpeller la BNPJ et le département de tutelle qui n’ont pas tardé à passer à l’acte. Quelques mois plus tard, d’autres scandales explosent au sein de la très réputée ENCG d’Oujda et à l’Ecole Supérieure Roi Fahd de Traduction de Tanger, ramenant la calamité du harcèlement sexuel dans les universités au coeur de l’actualité.
Chantage sexuel pour l’octroi de bonnes notes, demande de relation pour accéder aux Masters ou aux doctorats, ou encore des « sextos » en échange de services… les histoires divergent, mais l’état des lieux reste le même : une poignée de personnes entame la kilométrique procédure judiciaire, tandis que pour le reste, la crainte de la « chouha » prend le dessus, faisant place à la loi du silence. Ces révélations soulignent les limites des mesures déjà en place au Maroc, notamment sur le plan juridique, mais renseignent également sur l’incapacité des universités – qui, après les scandales, se hâtent pour la mise en place de dispositifs anti-harcèlement – à protéger leurs étudiants.
Il est vrai que le harcèlement transcende les frontières et n’épargne presque aucune structure. Mais il n’en demeure pas moins que les efforts fournis dans le Royaume pour lutter contre ce phénomène demeurent en deçà des attentes. Le Maroc a besoin d’un plan d’action contre les violences sexistes et sexuelles spécifique aux universités et grandes écoles, qui protégerait les étudiants et prémunirait également les enseignants contre tout dérapage et fausses accusations.
Une réforme du Code pénal et l’amendement de la loi 103-13 afin de couvrir toutes les formes de violence et de harcèlement, comme recommandé par la CSMD, sont également de mise. L’idée serait donc de fixer le cap de la tolérance zéro pour ces formes de violences afin de créer un « safe space » pour les futures générations… D’ici là, des sanctions exemplaires s’imposent !
Preuves à l’appui, les présumées victimes ont choisi la voie des réseaux sociaux pour plaider leur cause et la faire entendre, au point d’interpeller la BNPJ et le département de tutelle qui n’ont pas tardé à passer à l’acte. Quelques mois plus tard, d’autres scandales explosent au sein de la très réputée ENCG d’Oujda et à l’Ecole Supérieure Roi Fahd de Traduction de Tanger, ramenant la calamité du harcèlement sexuel dans les universités au coeur de l’actualité.
Chantage sexuel pour l’octroi de bonnes notes, demande de relation pour accéder aux Masters ou aux doctorats, ou encore des « sextos » en échange de services… les histoires divergent, mais l’état des lieux reste le même : une poignée de personnes entame la kilométrique procédure judiciaire, tandis que pour le reste, la crainte de la « chouha » prend le dessus, faisant place à la loi du silence. Ces révélations soulignent les limites des mesures déjà en place au Maroc, notamment sur le plan juridique, mais renseignent également sur l’incapacité des universités – qui, après les scandales, se hâtent pour la mise en place de dispositifs anti-harcèlement – à protéger leurs étudiants.
Il est vrai que le harcèlement transcende les frontières et n’épargne presque aucune structure. Mais il n’en demeure pas moins que les efforts fournis dans le Royaume pour lutter contre ce phénomène demeurent en deçà des attentes. Le Maroc a besoin d’un plan d’action contre les violences sexistes et sexuelles spécifique aux universités et grandes écoles, qui protégerait les étudiants et prémunirait également les enseignants contre tout dérapage et fausses accusations.
Une réforme du Code pénal et l’amendement de la loi 103-13 afin de couvrir toutes les formes de violence et de harcèlement, comme recommandé par la CSMD, sont également de mise. L’idée serait donc de fixer le cap de la tolérance zéro pour ces formes de violences afin de créer un « safe space » pour les futures générations… D’ici là, des sanctions exemplaires s’imposent !
Hiba CHAKER