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Zones humides : ces amortisseurs climatiques bradés


Rédigé par Oussama ABAOUSS le Jeudi 14 Janvier 2021



Zones humides : ces amortisseurs climatiques bradés
Si les experts climatiques s’accordent sur le fait que les impacts des changements climatiques peuvent déjà être constatés sur le climat et l’évolution des ressources hydriques du Royaume, ils sont unanimes aussi à affirmer que le phénomène continuera à s’exacerber d’année en année. Le monde entier lutte pour faire les efforts nécessaires afin de limiter la dangerosité des impacts des changements climatiques qui se manifesteront différemment à travers le globe.

Le Maroc fait d’ailleurs partie des « points chauds » où ces répercussions prendront la forme d’une augmentation des températures et d’une diminution des précipitations qui risqueront de décapitaliser les actifs écologiques agricoles et forestiers.

Si le Maroc a tenté de jouer un rôle de mobilisation en organisant la Cop22 en 2016, il reste globalement tributaire des efforts qui seront faits (ou pas) par les autres pays. Il lui incombe cependant de préparer les décennies à venir en mettant toutes les chances de son côté pour mitiger les impacts climatiques négatifs et augmenter les chances de résilience de ses écosystèmes et de son cycle de l’eau. Sur ce point, les experts convergent tous pour souligner le rôle important des écosystèmes forestiers, mais surtout celui des zones humides. Jouant le rôle de véritables amortisseurs climatiques, les rivières, lacs et dayas temporaires ou permanentes agissent comme des éponges : ils absorbent l’eau excédentaire et la restituent pendant les périodes de sécheresse. Elles préservent une biodiversité précieuse et fournissent moult services écosystémiques. 

Subissant les agressions des pompages excessifs, des terrassements et des spoliations, les zones humides au Maroc (surtout urbaines et périurbaines) sont malheureusement bradées et malmenées. Ne pas reconnaître leur valeur équivaut à ne pas se rendre compte qu’elles sont de véritables mécanismes stratégiques de résilience. Ne pas les protéger équivaut à s’acharner sur un parachute avant de l’utiliser pour sauter.

Oussama ABAOUSS



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