Avant d'annoncer ces décisions, M. Steinmeier a consulté les présidents des groupes parlementaires. Cependant, aucune nouvelle majorité gouvernementale n’a pu être formée, ce qui a rendu inévitable la dissolution du Bundestag et l’organisation d’un scrutin anticipé, conformément au calendrier constitutionnel.
"En des temps difficiles comme ceux-ci, il est nécessaire d'avoir un gouvernement capable d'agir et des majorités fiables (...) Dans l'intérêt de notre pays, de nouvelles élections sont la voie à suivre", a déclaré à cette occasion le président fédéral.
Il a émis le souhait que la campagne qui s'ouvre permette de parvenir aux "meilleures solutions aux défis de notre temps", en tête desquels figurent "la situation économique incertaine, dans laquelle des entreprises se retrouvent en difficulté et des emplois sont en danger".
Lors du scrutin anticipé du 23 février, l'opposition conservatrice (CDU-CSU) part avec les faveurs des sondages, suivie par le parti d'extrême droite (AfD). Le Parti social-démocrate (SPD) du chancelier Olaf Scholz arrive en troisième position.
L'Allemagne, première puissance économique d'Europe, autrefois donnée en modèle de stabilité politique, traverse une crise profonde, précipitée en novembre dernier par le limogeage du ministre des Finances, Christian Lindner, également président du Parti libéral-démocrate (FDP), l’un des trois partis de la coalition au pouvoir en Allemagne, aux côtés des Verts et du SPD.
Le départ de M. Lindner et la sortie de la coalition gouvernementale des libéraux du FDP ont marqué la fin d’une alliance déjà affaiblie par des désaccords persistants, notamment sur les orientations de la politique économique du pays et les choix à entreprendre pour surmonter une situation économique difficile exacerbée par le conflit russo-ukrainien.