L’annulation de l’abattage pour l’Aïd Al-Adha, cette année, pourrait transformer en profondeur les équilibres économiques des ménages, des éleveurs et du marché national de la viande rouge. En effet, un récent rapport du Centre de Prospective Économique et Sociale analyse les répercussions multiples de cette décision, mettant en lumière des effets contrastés entre soulagement budgétaire pour les ménages et pertes sévères pour les éleveurs.
Selon l’étude, la suppression de la tradition sacrificielle permettra aux ménages marocains d’économiser environ 20 milliards de dirhams, une manne qui pourrait être réorientée vers d’autres postes de consommation, l’épargne ou encore le remboursement des dettes. Ce gain de liquidité interviendrait dans un contexte de dégradation du pouvoir d’achat constatée au cours de l’année écoulée, comme l’a confirmé une récente enquête du Haut-Commissariat au Plan (HCP).
Le rapport rappelle que 60% des ménages marocains participaient à cette tradition au cours des dernières années, soit environ 5 millions de foyers, tandis que les autres s’en abstenaient pour des raisons financières ou par choix personnel. En 2024, le prix moyen d’une tête d’ovins avait atteint 4.000 dirhams, avec une projection à 5.000 dirhams en 2025 en raison des tensions sur l’offre et la hausse des coûts de production.
L’annulation de l’abattage permettrait donc à ces millions de familles de réorienter leurs budgets vers des dépenses alternatives, comme l’alimentation, l’éducation ou la santé, tout en facilitant l’épargne ou le remboursement de dettes accumulées. Cette réallocation des ressources pourrait, selon le centre, renforcer la stabilité financière de nombreux foyers, particulièrement vulnérables dans un contexte de pressions inflationnistes.
Selon l’étude, la suppression de la tradition sacrificielle permettra aux ménages marocains d’économiser environ 20 milliards de dirhams, une manne qui pourrait être réorientée vers d’autres postes de consommation, l’épargne ou encore le remboursement des dettes. Ce gain de liquidité interviendrait dans un contexte de dégradation du pouvoir d’achat constatée au cours de l’année écoulée, comme l’a confirmé une récente enquête du Haut-Commissariat au Plan (HCP).
Le rapport rappelle que 60% des ménages marocains participaient à cette tradition au cours des dernières années, soit environ 5 millions de foyers, tandis que les autres s’en abstenaient pour des raisons financières ou par choix personnel. En 2024, le prix moyen d’une tête d’ovins avait atteint 4.000 dirhams, avec une projection à 5.000 dirhams en 2025 en raison des tensions sur l’offre et la hausse des coûts de production.
L’annulation de l’abattage permettrait donc à ces millions de familles de réorienter leurs budgets vers des dépenses alternatives, comme l’alimentation, l’éducation ou la santé, tout en facilitant l’épargne ou le remboursement de dettes accumulées. Cette réallocation des ressources pourrait, selon le centre, renforcer la stabilité financière de nombreux foyers, particulièrement vulnérables dans un contexte de pressions inflationnistes.
Une onde de choc pour les éleveurs
Si les ménages pourront trouver un certain répit budgétaire, les éleveurs de bétail, quant à eux, devraient faire face à une situation critique. Le rapport prévoit une chute des ventes annuelles à près de 1,5 million de têtes, bien en deçà des niveaux habituels. Cette contraction du marché entraînerait des pertes directes estimées entre 3 et 4 milliards de dirhams pour les éleveurs.
Les rédacteurs dudit document anticipent également un effondrement des prix du bétail, qui pourraient tomber à 2.500 dirhams par tête. Ce qui éroderait davantage les marges bénéficiaires des éleveurs, déjà fragilisés par la hausse des coûts de l’alimentation animale et les aléas climatiques.
Pour amortir ce choc, le Centre recommande la mise en place d’un dispositif de soutien direct en faveur des petits éleveurs. Il préconise une évaluation complète du cheptel national et une étude approfondie des impacts immédiats de la décision sur les acteurs de la filière. Sur cette base, des subventions financières directes devraient être distribuées afin d’aider les éleveurs à surmonter la crise et encourager la relance de l’activité d’élevage.
Stabilisation du marché de la viande rouge
Sur le plan des prix, le rapport estime que la non-célébration de l’Aïd maintiendra la taille du cheptel à environ 14 millions de têtes, contre moins de 10 millions en cas d’abattage massif. Ce surplus d’offre devrait permettre de stabiliser les prix de la viande rouge à des niveaux inférieurs à 100 dirhams par kilogramme, un facteur de soulagement pour les consommateurs.
À travers cet effet stabilisateur, la décision d’annulation pourrait générer une économie supplémentaire de plus de 10 milliards de dirhams au bénéfice des consommateurs sur l’ensemble de l’année 2025, en réduisant la pression sur les prix de la viande rouge.
Au-delà des dynamiques internes, la décision aurait aussi un impact notable sur le commerce extérieur. A cet égard, le rapport estime que l’annulation pourrait épargner plus de 5 milliards de dirhams en devises étrangères, en réduisant le besoin d’importer du bétail pour combler le déficit de l’offre nationale.
En l’absence d’annulation, le déficit attendu en 2025 aurait atteint 1,7 million de têtes, nécessitant des importations massives qui auraient alourdi la facture à l’import et creusé davantage le déficit commercial du pays.