
Ce Ramadan, les téléspectateurs n’auront pas à endurer la sempiternelle caméra cachée post-ftour dont nos télévisions nationales les abreuvent depuis des décennies. Censée détendre l’atmosphère et égayer la réunion familiale devant la télévision, ce type d’émission a depuis longtemps délaissé l’humour pour verser dans le grotesque. Entre scènes surjouées et ressorts éculés, ces caméras cachées étaient devenues une honte pour la production nationale.
Cette année, les principales chaînes publiques se sont abstenues de diffuser ces canulars télévisés insipides, suivant les directives de leur ministre de tutelle, Mehdi Bensaïd. En novembre 2023, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication avait en eet annoncé, au Parlement, une mise à jour des cahiers de charges des chaînes publiques, décrétant, outre la n des caméras cachées, l’abandon des séries étrangères, ainsi que le retour des débats politiques.
Mais bien que les chaînes nationales aient respecté la première instruction, elles n’ont pas su en faire autant pour la dernière. Le débat, qui a longtemps animé le paysage audiovisuel public, a progressivement migré vers Internet ou, plus discrètement, dans des cercles fermés où se retrouvent intellectuels et journalistes. Pourtant, les compétences nécessaires existent dans notre paysage audiovisuel, comme l’a démontré la récente rencontre organisée par la Fondation Lafqui Titouani, en présence du ministre Mehdi Bensaïd. Lors de cet événement, la présentatrice de 2M, Sanaa Rahimi, n’a pas manqué d’interpeller le ministre sur le silence du gouvernement, en particulier sur des sujets cruciaux tels que l’épidémie de rougeole. Cette scène, largement partagée sur les réseaux sociaux, aurait pourtant dû se dérouler sur la télévision publique, devant des millions de téléspectateurs.
Malheureusement, aucun espace de débat n’a été mis à disposition de notre consœur sur la chaîne où elle travaille, la contraignant ainsi à exercer son rôle de journaliste ailleurs, loin des caméras de la télévision nationale.Une chaîne de radio ou de télévision publique est financée par le contribuable et doit donc être à son service en lui offrant non seulement du divertissement, mais surtout des programmes éducatifs et d’intérêt général.
Cette année, les principales chaînes publiques se sont abstenues de diffuser ces canulars télévisés insipides, suivant les directives de leur ministre de tutelle, Mehdi Bensaïd. En novembre 2023, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication avait en eet annoncé, au Parlement, une mise à jour des cahiers de charges des chaînes publiques, décrétant, outre la n des caméras cachées, l’abandon des séries étrangères, ainsi que le retour des débats politiques.
Mais bien que les chaînes nationales aient respecté la première instruction, elles n’ont pas su en faire autant pour la dernière. Le débat, qui a longtemps animé le paysage audiovisuel public, a progressivement migré vers Internet ou, plus discrètement, dans des cercles fermés où se retrouvent intellectuels et journalistes. Pourtant, les compétences nécessaires existent dans notre paysage audiovisuel, comme l’a démontré la récente rencontre organisée par la Fondation Lafqui Titouani, en présence du ministre Mehdi Bensaïd. Lors de cet événement, la présentatrice de 2M, Sanaa Rahimi, n’a pas manqué d’interpeller le ministre sur le silence du gouvernement, en particulier sur des sujets cruciaux tels que l’épidémie de rougeole. Cette scène, largement partagée sur les réseaux sociaux, aurait pourtant dû se dérouler sur la télévision publique, devant des millions de téléspectateurs.
Malheureusement, aucun espace de débat n’a été mis à disposition de notre consœur sur la chaîne où elle travaille, la contraignant ainsi à exercer son rôle de journaliste ailleurs, loin des caméras de la télévision nationale.Une chaîne de radio ou de télévision publique est financée par le contribuable et doit donc être à son service en lui offrant non seulement du divertissement, mais surtout des programmes éducatifs et d’intérêt général.