« Le Maroc a déployé des efforts importants dans la gestion des flux migratoires et dans la prévention des départs irréguliers vers l’Espagne », peut-on lire sur le document en question, surtout « après le soutien substantiel apporté en 2018 ».
Toutefois, pour l’UE, cette coopération avec le Maroc affiche certaines défaillances et doit « fixer des objectifs à long terme ». Pour ce faire, l’UE serait même ouverte à faciliter l’obtention de visas aux demandeurs marocains.
En contrepartie, le Maroc devra accueillir un plus grand nombre de ressortissants des pays tiers, précise le document. Sur ce point, les négociations entre les deux parties bloquent depuis 2015, rappelle El Pais. Notons à ce titre que parmi les 35.000 Marocains qui ont reçu un ordre de quitter l’UE en 2019, seuls 29% ont pu être renvoyés.
Par ailleurs, l’Union Européenne détaille dans son document les domaines à renforcer dans le cadre de la coopération avec le Maroc, à savoir l’échange d’informations et la coopération judiciaire et opérationnelle contre la traite des êtres humains, et ce, grâce à des agences de l’UE comme Frontex ou Europol. « Nous devons également exhorter le Maroc à adopter la loi sur l’asile, et à promouvoir le rôle de l’Agence européenne pour l’asile dans la mise en place d’un système efficace », ajoute le document.
Le Maroc refuse l’ingérence européenne
Des solutions qui restent cependant délicates pour le Royaume qui refuse toute ingérence européenne dans ses politiques internes, indique El País. « Le Maroc a souvent eu l’impression que la proposition de l’UE de renforcer ses capacités de contrôle des frontières sous-estime ses propres capacités en la matière », peut-on lire dans le document.
En outre, le financement de la lutte contre les flux migratoires irréguliers reste important pour le Maroc. D’ailleurs, le document en question fait remarquer « un décalage croissant entre les offres européennes et les attentes marocaines », ajoutant que le Maroc aurait des « attentes élevées ».
Une affirmation que l’Espagne nie catégoriquement. « Le Maroc veut simplement des programmes d’investissement liés à la politique de voisinage, à l’instar des autres pays de la zone », expliquent des sources diplomatiques, citées par El País.
D’ailleurs, en comparaison à la Turquie qui reçoit 6 milliards d’euros depuis 2016 du budget de l’UE, les 343 millions d’euros dans des programmes de soutien à la gestion de la migration parraissent négligeables.
Les exigences financières du Maroc pourront toutefois être satisfaites, grâce au développement du nouveau cadre financier (2021-2027) et le lancement de l’instrument de voisinage, de développement et de coopération internationale (IVDCI) qui disposent d’une enveloppe de 79,5 milliards d’euros, dont une grande part irait au Maroc pour soutenir sa lutte contre l’immigration clandestine, souligne El Pais, citant le document en question. En contrepartie, l’Union va formuler des exigences.
Toutefois, pour l’UE, cette coopération avec le Maroc affiche certaines défaillances et doit « fixer des objectifs à long terme ». Pour ce faire, l’UE serait même ouverte à faciliter l’obtention de visas aux demandeurs marocains.
En contrepartie, le Maroc devra accueillir un plus grand nombre de ressortissants des pays tiers, précise le document. Sur ce point, les négociations entre les deux parties bloquent depuis 2015, rappelle El Pais. Notons à ce titre que parmi les 35.000 Marocains qui ont reçu un ordre de quitter l’UE en 2019, seuls 29% ont pu être renvoyés.
Par ailleurs, l’Union Européenne détaille dans son document les domaines à renforcer dans le cadre de la coopération avec le Maroc, à savoir l’échange d’informations et la coopération judiciaire et opérationnelle contre la traite des êtres humains, et ce, grâce à des agences de l’UE comme Frontex ou Europol. « Nous devons également exhorter le Maroc à adopter la loi sur l’asile, et à promouvoir le rôle de l’Agence européenne pour l’asile dans la mise en place d’un système efficace », ajoute le document.
Le Maroc refuse l’ingérence européenne
Des solutions qui restent cependant délicates pour le Royaume qui refuse toute ingérence européenne dans ses politiques internes, indique El País. « Le Maroc a souvent eu l’impression que la proposition de l’UE de renforcer ses capacités de contrôle des frontières sous-estime ses propres capacités en la matière », peut-on lire dans le document.
En outre, le financement de la lutte contre les flux migratoires irréguliers reste important pour le Maroc. D’ailleurs, le document en question fait remarquer « un décalage croissant entre les offres européennes et les attentes marocaines », ajoutant que le Maroc aurait des « attentes élevées ».
Une affirmation que l’Espagne nie catégoriquement. « Le Maroc veut simplement des programmes d’investissement liés à la politique de voisinage, à l’instar des autres pays de la zone », expliquent des sources diplomatiques, citées par El País.
D’ailleurs, en comparaison à la Turquie qui reçoit 6 milliards d’euros depuis 2016 du budget de l’UE, les 343 millions d’euros dans des programmes de soutien à la gestion de la migration parraissent négligeables.
Les exigences financières du Maroc pourront toutefois être satisfaites, grâce au développement du nouveau cadre financier (2021-2027) et le lancement de l’instrument de voisinage, de développement et de coopération internationale (IVDCI) qui disposent d’une enveloppe de 79,5 milliards d’euros, dont une grande part irait au Maroc pour soutenir sa lutte contre l’immigration clandestine, souligne El Pais, citant le document en question. En contrepartie, l’Union va formuler des exigences.