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Affaire Brahim Ghali : Vers une possible mise en examen de Pedro Sanchez ?


Rédigé par A.M Jeudi 7 Avril 2022

Alors que l’enquête menée par le Juge d’instruction du tribunal n°7 de Saragosse semble proche d’être classée, l’accusation populaire a appelé à la mise en examen du Chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, pour son éventuelle implication dans l’entrée illégale de Brahim Ghali au territoire espagnol. Cette hypothèse demeure très difficile à réaliser. Détails.




Dans le viseur de la Justice dans le cadre de l’affaire Ghali, le nom Chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez continue d’être cité dans l’enquête menée par le Juge d’instruction Rafael Lasala qui enquête sur l’entrée illégale du chef du polisario au territoire espagnol. Selon des médias ibériques tels que Larazon et voxpopuli, L’accusation populaire incarnée a demandé la mise en examen de Pedro Sanchez et le renvoi de l’affaire à la Cour suprême s’il existe un soupçon de son implication dans l’infiltration de Ghali avec un faux passeport diplomatique dans le but de le protéger des poursuites judiciaires engagées à son encontre.

L’accusation populaire a argumenté sa demande par le principe « Aforamiento », un principe qui consiste à ce que les personnes ayant un certain degré de responsabilité publique ne soient pas jugées par les tribunaux ordinaires. En cas de mise en examen, Sanchez pourrait être accusé de dissimulation.
 
Par ailleurs, les avocats de la partie civile, tels qu’Antonio Urdiales critiquement farouchement la décision du Juge d’instruction de ne plus poursuivre l’ex chef de Cabinet d’Arancha Gonzales Laya, Camilo Villarino, l’un des acteurs clé de l’affaire. « Cette décision est difficile à comprendre. Lasala semble légaliser ou légitimer l’acte administratif consistant à autoriser l’entrée clandestine de citoyens n’appartenant pas à l’espace Schengen par le fait que la décision finale correspond au Président du Gouvernement ». L’avocat a affirmé ne pas partager la décision du juge de limiter les poursuites contre l’ex Cheffe de la diplomatie espagnole à un crime de « tergiversation » alors qu’elle soupçonnée de dissimulation. Le Juge d'instruction n’a pas trouvé pour le moment des preuves qui prouvent que Laya avait connaissance des plaintes déposées contre Brahim Ghali avant son arrivée en Espagne.
 
En détournant son attention de Villarino, le Juge d’instruction pourrait braquer ses regards sur le Chef du gouvernement comme le veut l’accusation populaire. Toutefois, sa mise en examen demeure une hypothèse peu probable actuellement. Le témoignage de Pedro Sanchez serait difficile à obtenir pour autant qu’il s’agisse d’informations considérées comme secrets d’Etat.
 
L’affaire semble proche d’un classement après la réconciliation entre le Maroc et l’Espagne, pourtant l’accusation populaire veut que l’enquête aille jusqu’au bout pour déterminer les responsables de l’entrée frauduleuse de Brahim Ghali en Espagne. Ce dernier est a été accueilli pour être hospitalisé à l’hôpital Logroño où il a été inscrit par un faux passeport diplomatique algérien. Cet incident a provoqué l’une des plus graves crises diplomatiques entre Rabat et Madrid qui ont failli rompre leurs relations en mai 2021, avant que ce différent soit réglé par voie diplomatique. Après plusieurs mois de dialogue, les deux pays ont acté leur réconciliation après la lettre envoyée le 18 mars par Pedro Sanchez à SM le Roi Mohammed VI dans lequel il a fait état du soutien de son pays à l’initiative d’autonomie pour le Sahara. Le Chef du gouvernement espagnol est en visite au Maroc pour couronner ce processus de réconciliation et ouvrir ainsi une nouvelle page dans le registre des relations bilatérales.
 



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