C’est le dénouement de l’une des affaires criminelles qui ont tenu l’opinion publique en haleine depuis près de seize ans. La chambre criminelle de première instance près la Cour d’appel de Casablanca a prononcé, dans le soir de mercredi, le verdict tant attendu. Deux personnes parmi les coupables ont été condamnées à une peine de vingt ans de prison ferme, chacun, assortie d’une lourde amende de 600.000 dirhams. Cette somme sera versée à la famille de la victime (la mère, le frère et la sœur) en guise de dédommagements.
Les accusés ont été inculpés par un chef d’inculpation chargé. Ils ont été condamnés pour « meurtre avec préméditation, changement de l’état de la scène de crime dans l’intention d’entraver le cours de la justice, outrage aux autorités publiques par le biais de fausses déclarations et non dénonciation d’un crime».
Ce verdict semble réconforter la mère de Thami qui a mené un long combat pour que justice soit faite à son fils, assassiné dans des circonstances mystérieuses. Cette affaire remonte à 2007 lorsque la victime est sortie avec ses amies en voiture. Ce fut la dernière fois que Thami eut été vu par sa mère. Depuis lors, il fut porté disparu, soulevant plusieurs doutes chez sa mère qui a décidé de saisir la Justice.
L’enquête a duré des années. Ce n’est qu’en 2019 que la Justice a mis les mains sur deux des amis de Thami, soupçonnés d’être impliqués dans la disparition de la victime. Après plusieurs expertises, le Parquet a conclu que la victime a été effectivement assassinée.