Quand l’agriculture va, tout va ! Au Maroc, où le PIB agricole dépasse les 14%, ce proverbe trouve bien sa place, comme en témoignent les chutes consécutives de la croissance durant ces années de sécheresse. Il est vrai que cette année la production céréalière est bien meilleure que celles des années dernières, avec près de 55 millions de quintaux, soit une augmentation de 62% par rapport à la campagne précédente, cependant, ces résultats demeurent en deçà de la demande nationale et, chemin faisant, incapables d’assurer un certain degré d’autonomie alimentaire céréalière.
Même son de cloche du côté des légumineuses, des fruits et du bétail, dont la production locale piétine, alors que les prix dans le marché mondial se sont inscrits depuis la crise Covid-19 dans une courbe haussière continue, déséquilibrant davantage la balance commerciale des pays à modeste revenu tels que le Royaume.
Alarmé de cette situation, l’Exécutif a annoncé, lors du Conseil des ministres présidé, vendredi, par SM le Roi Mohammed VI, la mise en œuvre, tous azimuts, d’un programme de soutien aux agriculteurs, avec une enveloppe budgétaire estimée à 10 milliards de dirhams, qui comprend entre autres « le soutien des aliments importés destinés au bétail et aux volailles et le soutien des matières premières agricoles importées en vue de réduire le coût de production de certains légumes et fruits ».
Une initiative louable, qui permettra de soigner la plaie, mais dont l’efficacité dépendra de la bonne gouvernance de ce chantier. Car sur papier, tous les programmes ayant précédé celui-là étaient prometteurs prônaient le soutien aux petits agriculteurs et préconisaient une agriculture moderne à même d’assurer la souveraineté alimentaire du pays. Mais, jusque-là, il n’en fut rien… le secteur agricole d’aujourd’hui est bien meilleur que celui d’il y a vingt ans, toutefois, le fossé entre les petits et grands agriculteurs est encore plus abyssal, tandis que la hausse des importations agricoles en dit long sur l’état de notre autonomie.
Il y a un an, Ahmed Lahlimi, figure incontournable du paysage économique marocain et l’un des sages commis de l’Etat, avait dessiné le portrait de l’économie marocaine, en relevant les maux qui entravent le développement de l’agriculture marocaine. Sans concession, il avait appelé à la lutte contre la corruption, la mauvaise régulation du marché et les inégalités qui noient notre population dans le désarroi. Sinon, aucun programme n’atteindrait l’effet escompté !
Même son de cloche du côté des légumineuses, des fruits et du bétail, dont la production locale piétine, alors que les prix dans le marché mondial se sont inscrits depuis la crise Covid-19 dans une courbe haussière continue, déséquilibrant davantage la balance commerciale des pays à modeste revenu tels que le Royaume.
Alarmé de cette situation, l’Exécutif a annoncé, lors du Conseil des ministres présidé, vendredi, par SM le Roi Mohammed VI, la mise en œuvre, tous azimuts, d’un programme de soutien aux agriculteurs, avec une enveloppe budgétaire estimée à 10 milliards de dirhams, qui comprend entre autres « le soutien des aliments importés destinés au bétail et aux volailles et le soutien des matières premières agricoles importées en vue de réduire le coût de production de certains légumes et fruits ».
Une initiative louable, qui permettra de soigner la plaie, mais dont l’efficacité dépendra de la bonne gouvernance de ce chantier. Car sur papier, tous les programmes ayant précédé celui-là étaient prometteurs prônaient le soutien aux petits agriculteurs et préconisaient une agriculture moderne à même d’assurer la souveraineté alimentaire du pays. Mais, jusque-là, il n’en fut rien… le secteur agricole d’aujourd’hui est bien meilleur que celui d’il y a vingt ans, toutefois, le fossé entre les petits et grands agriculteurs est encore plus abyssal, tandis que la hausse des importations agricoles en dit long sur l’état de notre autonomie.
Il y a un an, Ahmed Lahlimi, figure incontournable du paysage économique marocain et l’un des sages commis de l’Etat, avait dessiné le portrait de l’économie marocaine, en relevant les maux qui entravent le développement de l’agriculture marocaine. Sans concession, il avait appelé à la lutte contre la corruption, la mauvaise régulation du marché et les inégalités qui noient notre population dans le désarroi. Sinon, aucun programme n’atteindrait l’effet escompté !