L’élan de générosité des Marocains au lendemain du séisme d’Al-Haouz a ébloui le monde. Les milliers d’initiatives privées et spontanées initiées pour acheminer des aides de toutes sortes aux populations sinistrées par ce tremblement de terre d’une ampleur cataclysmique, ont révélé, une fois de plus, cette propension quasi-génétique de notre peuple à la solidarité et à la compassion. Des concitoyens de toutes les couches sociales, y compris les plus démunies, ont répondu présents à l’appel du cœur, donnant sans hésiter ni compter ce qu’ils pouvaient.
L’image de cet homme, visiblement modeste, à bicyclette et en gandoura partageant la moitié d’un sac de farine avec les victimes du séisme, ou celle de cette femme âgée se présentant avec une grande bouteille d’huile de table à un centre de collecte des aides, resteront à jamais gravées dans les mémoires. Au même titre que celles de ces centaines de milliers de Marocains dont beaucoup n’avaient rien d’autre à donner que leur sang, qui ont accouru au lendemain même de la catastrophe vers les centres de transfusion sanguine. Toutefois, et passé le temps de l’émotion somme toute compréhensible car naturelle, le moment est venu de tirer les premiers enseignements de cette vague de solidarité.
Le premier constat est que si les aides ont été nombreuses et généreuses, elles ne sont pas toutes parvenues aux populations réellement sinistrées ; des charognards sans scrupules, ayant profité de cette ambiance de compassion pour en détourner une partie. Le deuxième constat est que l’engouement collectif des Marocains sur les rayons des grandes surfaces pour acheter et donner des denrées de première nécessité a passablement perturbé les chaînes d’approvisionnement en ces produits dont certains, qui sont périssables, risquent de devenir impropres à la consommation avant même que les populations cibles n’en bénéficient.
Alors oui, c’est bien d’aider et de donner, mais il faut le faire avec raison, et sans précipitation. Il faut surtout que cet élan de solidarité s’inscrive dans la durée. Car passées les premières semaines de cet élan remarquable, le risque est grand de voir les aides faiblir et se tarir, au moment même où les populations qui doivent en bénéficier en auront le plus besoin, lorsque le froid commencera à sévir et que les caméras des médias seront partis ailleurs.
L’idéal serait de donner de manière ciblée suivant les besoins et les orientations des organisations mobilisées sur le terrain, et d’aiguiller ces aides vers les points de collecte mis en place par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité. Ou mieux, de réduire les aides en nature pour donner en numéraire sur le compte spécial 126 mis en place par le gouvernement.
L’image de cet homme, visiblement modeste, à bicyclette et en gandoura partageant la moitié d’un sac de farine avec les victimes du séisme, ou celle de cette femme âgée se présentant avec une grande bouteille d’huile de table à un centre de collecte des aides, resteront à jamais gravées dans les mémoires. Au même titre que celles de ces centaines de milliers de Marocains dont beaucoup n’avaient rien d’autre à donner que leur sang, qui ont accouru au lendemain même de la catastrophe vers les centres de transfusion sanguine. Toutefois, et passé le temps de l’émotion somme toute compréhensible car naturelle, le moment est venu de tirer les premiers enseignements de cette vague de solidarité.
Le premier constat est que si les aides ont été nombreuses et généreuses, elles ne sont pas toutes parvenues aux populations réellement sinistrées ; des charognards sans scrupules, ayant profité de cette ambiance de compassion pour en détourner une partie. Le deuxième constat est que l’engouement collectif des Marocains sur les rayons des grandes surfaces pour acheter et donner des denrées de première nécessité a passablement perturbé les chaînes d’approvisionnement en ces produits dont certains, qui sont périssables, risquent de devenir impropres à la consommation avant même que les populations cibles n’en bénéficient.
Alors oui, c’est bien d’aider et de donner, mais il faut le faire avec raison, et sans précipitation. Il faut surtout que cet élan de solidarité s’inscrive dans la durée. Car passées les premières semaines de cet élan remarquable, le risque est grand de voir les aides faiblir et se tarir, au moment même où les populations qui doivent en bénéficier en auront le plus besoin, lorsque le froid commencera à sévir et que les caméras des médias seront partis ailleurs.
L’idéal serait de donner de manière ciblée suivant les besoins et les orientations des organisations mobilisées sur le terrain, et d’aiguiller ces aides vers les points de collecte mis en place par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité. Ou mieux, de réduire les aides en nature pour donner en numéraire sur le compte spécial 126 mis en place par le gouvernement.