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Aménagement urbain : Harhoura se métamorphose


Rédigé par Siham MDIJI le Lundi 3 Mai 2021

Le réaménagement de l’agglomération de Harhoura avance à grands pas. Lancés depuis quelques mois, les travaux ont métamorphosés les axes de la localité balnéaire et devraient donner un coup de fouet à son attractivité à l’approche de la saison estivale. Retour sur l’état d’avancement des chantiers.



Ph. NIDAL
Ph. NIDAL
Contrairement à certains chantiers qui traînent depuis des mois, voire des années, dans la Capitale, l’agglomération de Harhoura se démarque en accélérant les travaux d’aménagement qu’elle a lancé durant les mois précédents. A cet effet, l’équipe de « L’Opinion » s’est rendue, samedi 1er mai, sur place dans le but de réaliser un reportage sur l’état d’avancement des travaux d’aménagement qui, visiblement, avancent à grands pas.

Plusieurs projets ont été entamés dans le cadre de la mise à niveau urbaine de cette localité qui vise à la fois sa modernisation et l’amélioration des conditions de vie de sa population, en les dotant d’importantes infrastructures routières. Outre le fait qu’ils accompagnent son développement démographique et urbanistique, ces projets ambitionnent d’apaiser la circulation, spécialement durant l’été, et de faire d’elle une destination balnéaire parmi les plus prisées du Royaume. 

Ceux-ci concrétisent la volonté du gouverneur de la préfecture Skhirate-Témara, Youssef Draiss, et le Wali de Rabat-Salé-Kénitra, Mohamed Yacoubi, qui ont veillé à ce que ces travaux d’envergure soient réalisés dans de bonnes conditions afin d’ériger la commune en destination de choix de tourisme et de plaisance, a fait savoir Youssef Bouchikhi, chef du service technique de la commune.

Le Wali, ajoute-t-il, a joué un rôle de catalyseur pour la concrétisation de ces projets et l’amélioration du paysage urbain, notant qu’il n’hésite pas à effectuer des visites de terrain pour s’enquérir de l’état d’avancement des chantiers. 

Aménagement, développement, modernisation, … 

La station balnéaire et résidentielle est en train de s’offrir une nouvelle cure de jouvence qui, sans aucun doute, donnera un nouveau souffle à l’agglomération, connu pour son climat et sa dynamique estivale, vive et vivifiante. De gros challenges sont désormais déjà relevés. L’objectif est clair : répondre aux attentes des citadins et miser sur l’aspect touristique de cette ville. 

Les divers chantiers concernent essentiellement la mise en place de trois parkings souterrains, dont les habitants comme les estivants en ont besoin, d’une trémie qui aidera à fluidifier la circulation au niveau du carrefour Boulevard Amir Moulay Abdellah/avenue Mohammed VI, son élargissement, ainsi que la mise à niveau de l’esplanade, a déclaré M. Bouchikhi. 

« La trémie, qui sera opérationnelle dans les prochaines semaines, jouera un rôle crucial, en matière de réduction des embouteillages », a-t-il souligné, notant que « contrairement à ce que pensent certains, Harhoura n’est pas exclusivement une localité à vocation estivale, la preuve, c’est que de nombreuses familles y habitent. Chose qui explique les bouchons auxquels elle fait face tout au long des 365 jours de l’année ». 

L’éclairage LED sur tout le tronçon aménagé, le déplacement des réseaux divers d’électricité et d’eau potable, la réalisation de réseau d’assainissement pluvial et sanitaire structurant, ainsi que la création des terrains sportifs de proximité, outre l’attention particulière accordée aux espaces verts, sont également au programme. 

Tout au long des 12 km du boulevard susmentionné, des arbres de toutes les espèces, dont des palmiers américains du genre Washingtonia, sont plantés aussi bien pour lutter contre la pollution que pour offrir une allure agréable aux habitants.

Il a expliqué que « ce projet de grande ampleur, ayant mobilisé une enveloppe qui varie entre 400 à 500 millions de dirhams (MDH), se divisent en deux tranches, dont la première s’est déjà achevée l’an dernier ». « La deuxième, lancée en septembre et dont l’achèvement est prévu d’ici fin juin consiste en l’aménagement de ces neuf km de la route côtière qui s’étale du rond-point de Gharnata jusqu’à Oued Ykem », a-t-il poursuit. 

Ainsi, pour éviter que ladite commune se transforme en cité-dortoir, M. Bouchikhi, a affirmé que des projets touristiques sont parallèlement en cours d’exécution, dont des hôtels, un aqua parc, de nouveaux cafés/restaurants, etc.  

Implication « peu » coutumière 

Pour réussir le pari et boucler les travaux avant la haute saison, ces derniers ne s’arrêtent jamais, de journée comme de nuit. Ce qui explique d’un côté leur état d’avancement, mais cela à ces contraintes vis-vis des riverains dont une partie ne semble pas être satisfaite. Les avis divergent entre deux groupes : ceux qui se réjouissent de la transformation imminente de l’agglomération et ceux qui se plaignent des nuisances sonores, des déchets de chantiers et de l’émission de poussière qui en découlent. 

« Je suis pour l’aménagement de notre ville, néanmoins, les nuisances sonores causées par les travaux sont devenues trop impactantes dans notre quotidien, surtout avec les enfants », a déploré Myriam, mère de famille à Harhoura. 

D’un ton fatigué, Laarbi, habitant près de Marjane - là où il y a les travaux de la trémie - a indiqué que « nous commençons à nous lasser du bruit, de la poussière et de la circulation perturbée par la rotation des camions d’approvisionnement ». « Pourvu que ça finisse rapidement ! » a-t-il soupiré. 

Les automobilistes qui se sont toujours plaints des heures perdues dans la file ne devront dorénavant passer que quelques minutes pour arriver à leur destination souhaitée. « Je fuis toujours la chaleur suffocante pour venir profiter des plages de Harhoura, mais je dois à chaque fois passer une éternité sur la route pour rentrer chez moi, à Yaacoub Mansour. Maintenant, je pense que le problème du trafic est déjà réglé avec cette nouvelle trémie », a souligné Omar, jeune rbati de 28 ans.  

Jihane a, in fine, déclaré que « comme j’ai grandi à Harhoura, c’est la première fois que des travaux visant à embellir ma ville se passeront aussi vite ». Elle a ajouté que « la décongestion de la circulation » s’impose, vu que nous faisons face à une affluence importante du trafic surtout en période estivale, où les différentes plages se voient gorgées de monde ». 

Il convient de noter que les travaux, dont la gestion est déléguée à la société Skhirat-Témara Aménagement et Développement, sont financés par les ministères de l’Intérieur, de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, ainsi que celui de l’Habitat et de la politique de la ville et les Conseils préfectoral et communal. 
 
Siham MDIJI 







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