Miraoui a déclaré, lors d'une conférence de presse, tenue ce mardi pour présenter les grandes lignes du nouveau modèle pédagogique dans les universités, que ce dispositif vise à rapprocher les étudiants du patrimoine musical marocain. Une approche qui permettra de faire valoir les différents répertoires de la musique marocaine et des danses folkloriques.
Le responsable gouvernemental a estimé que l'ouverture des universités à l'art traditionnel marocain et l'inclusion de l'enseignement artistique dans les programmes scolaires et universitaires contribueraient à discipliner les étudiants.
Le ministre de l'Enseignement supérieur a ajouté que la valorisation du patrimoine artistique et culturel amènerait les étudiants à aimer le pays et à apprécier tous ses styles musicaux, y compris Chikhate.
"Lorsque j'ai évoqué l'art des Chikhate, vous avez ri, alors que nous devrions être fiers de cet art et des autres genres musicaux, et en rendre nos enfants fiers", souligne Miraoui.
La zizanie a été déclenchée par les déclarations du cheikh salafiste Yassin Al-Omari à propos du feuilleton donnant lieu à des réactions partagées entre indignation et soutien à ces artistes populaires.
Les propos du ministre, tout comme l’histoire de la série en question, braquent les projecteurs sur le regard négatif que porte toujours la société marocaine sur cette profession, malgré la présence des chants des Chikhate au cœur de toutes les fêtes marocaines. Des chansons dans la teneur pourrait constituer des leçons de vie dénonçant l'injustice et portant des valeurs d'indépendance. Les noms de nombreux cheikhs au Maroc sont associés à la solidarité, à la bravoure, au patriotisme et à la rébellion...Kharboucha en est un manifeste exemple.