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Bidonville ‘’Thomas’’ : plus aucune baraque à l’horizon


Rédigé par Achraf El OUAD le Lundi 5 Juillet 2021

Après avoir vécu pendant des décennies dans la promiscuité, la misère et le manque d’hygiène, les milliers de bidonvillois de ‘’Thomas’’ ont quitté, à partir du Mardi 29 Juin, cet endroit empesté et aspirent à une vie meilleure.



Les autorités locales de la préfecture de Sidi Bernoussi-Zenata ont procédé, pendant les deux derniers jours du mois de Juin, à la démolition des insalubres logements dudit bidonville dans la région de Sidi Moumen. Cette démolition arrive pour compléter ce qui a été entamé auparavant et incluant toutes les baraques ayant pu échapper à la première opération.

Elle s’inscrit dans l’objectif adopté par le Maroc qui vise à éradiquer les bidonvilles de son système de logement. En contrepartie, les ex-habitants de ‘’Thomas’’ bénéficieraient d’un relogement sur des parcelles dont la superficie varie entre 80 et 120 mètres dans la région de Mediouna, dans des quartiers bien équipés qui leur garantiraient un logement convenable.

Comme toute décision, des partisans et des opposants

Le public cible s’est partagé en deux groupes. Le premier a salué l’initiative, qui, pour lui, mettrait fin à une vie minable que ces habitants ont été contraints de mener vu leurs situations financières très fragiles. « L’opération s’est bien passée et je remercie le Roi Mohammed VI ainsi que les autorités pour tout cela. Nous avons pu bénéficier d’un logement sur un beau terrain de 84 m² à Mediouna et nous en sommes très contents », relève une mère de cinq enfants.

Une autre ancienne habitante du Kariane enchaîne : « C’était la maison de mon grand-père, nous avons tous grandi ici avec mes frères et soeurs. Nous sommes un peu tristes, ce n’est pas facile, mais vivre dans ces conditions ce n’était plus possible ».

Quant au deuxième groupe, qui est constitué principalement de propriétaires et d’ouvriers de la zone industrielle de Ain Sbaâ, il s’est ouvertement opposé à la décision. En effet, ces habitats versaient une somme d’argent mensuelle dans les comptes de leurs propriétaires qui louaient leurs biens ‘’immobiliers’’, un vrai coup dur. Pour les ouvriers, ils se soucient de la grande distance qui les séparerait de leurs lieux de travail.

Sidi Moumen, une histoire sanglante

Le 16 mai 2003, 12 kamikazes originaires de Sidi Moumen ont perpétré une série d’attentats à la bombe à Casablanca, tuant 33 personnes. Les cibles sont un grand hôtel, un restaurant italien, un centre de la communauté juive et son cimetière ainsi que le consulat de Belgique. Bien que ses bâtiments soient détruits et ses habitants relogés, le bidonville de Sidi Moumen à travers la violence déclenchée par quelques de ses enfants, ne semble pas se dissiper dans la mémoire collective des marocains.

En effet, ces actes terroristes n’étaient que le fruit amer et entaché de sang d’un endoctrinement semé par des extrémistes.

En conséquence, le Maroc a tiré la sonnette d’alarme et les démantèlements de cellules terroristes se sont succédés. Au cours de la période 2015-2020, 61 projets d’opérations terroristes prévus sur le territoire marocain ont été avortés. Ces réalisations n’auraient pu être achevées sans l’approche proactive adoptée par le Royaume, la conscience collective et l’implication de la société civile, sans oublier les remarquables efforts du BCIJ en matière de lutte contre l’extrémisme et la violence.
 
Achraf El OUAD

‘’VILLES SANS BIDONVILLES’’ 

Un programme national de lutte contre l’habitat insalubre
 
Ce programme, dont Le coup d’envoi a été donné par Sa Majesté le Roi Mohammed Vl le 24 juillet 2004, visait à éradiquer tous les bidonvilles du territoire marocain à l’horizon 2012 en assurant le relogement et l’amélioration des conditions d’habitat de tous les ménages concernés. En fait, il a permis d’enregistrer des progrès significatifs dans la résorption des bidonvilles initialement ciblés et l’amélioration des conditions d’habitat des ménages à faibles revenus. En revanche, compte tenu des échéances initialement fixées (achèvement du programme en 2012), des retards sont enregistrés dans plusieurs villes, dont les plus importantes sont Casablanca, Rabat, Témara, Salé, Marrakech et Larache pour lesquelles il est nécessaire de redoubler d’efforts pour lever les contraintes qui subsistent et réaliser les objectifs du programme.







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