Rien ne va plus au Sahel ou plutôt rien n’ira plus comme avant dans cette région stratégique pour notre pays, en proie depuis des décennies à toutes sortes de tensions, d’intrigues et d’injustices. Après le cinglant revers infligé à l’Algérie par la décision des autorités maliennes de se retirer avec effet immédiat de l’Accord d’Alger, les trois principaux pays du Sahel que sont le Mali, le Niger et le Burkina Faso viennent de décider de se retirer, également sans délai, de la CEDEAO.
Cette communauté économique composée de 15 pays qui a longtemps fait office de modèle d’intégration régionale au point de faire pâlir d’envie la moribonde Union du Maghreb Arabe (UMA), n’en sortira certainement pas indemne. Le retrait de trois de ses principaux membres fondateurs signataires de L’union douanière de l’ouest africain en 1959 qui fut à l’origine de la création de la CEDEAO en 1975, étant sans nul doute annonciateur d’une reconfiguration profonde de ce florissant ensemble dont le produit intérieur brut global avoisinait en 2020 les 700 milliards de dollars.
Mais contrairement à la mort-née UMA qui a fini par rendre l’âme à cause de l’entêtement des régimes algériens successifs à vouloir saborder toute velléité d’union, de cohésion et de prospérité communautaire, par pur égocentrisme politique et surtout par soif de suprématie régionale, la reconfiguration de la CEDEAO en dépit du fait que cet ensemble soit aujourd’hui ébranlé par des tensions d’ordre politique, ne se fera jamais au détriment des acquis économiques capitalisés en un demi-siècle.
Bien au contraire, le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de cet ensemble régional semble s’inscrire dans une certaine logique. Sur les quinze États membres de la CEDEAO, ces trois pays sont les seuls à ne pas disposer de façade maritime sur l’Atlantique. De surcroît et en raison des sanctions économiques qui leurs étaient infligées par la CEDEAO suite aux coups d’état militaires qui avaient entraîné les changements de régimes à leurs têtes, leur retrait était quasiment écrit, depuis la création en septembre de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Ce retrait doit enfin être situé dans un contexte géopolitique continental des plus troubles où la région du Sahel est devenue le terrain de jeu et de frictions entre des puissances majeures comme la Russie et les États-Unis d’Amérique. Le tout sur fond des récentes découvertes de champs pétroliers et gaziers en Afrique de l’Ouest francophone, qui laissent présager l’émergence de pétro-républiques à l’image du Sénégal, de la Mauritanie, du Niger et du Mali.
Maintenant, la question à un milliard de francs CFA: qui gagne et qui perd quoi dans cette tempête géopolitique ? En tête des perdants, Paris et Alger suivent avec inquiétude les récents développements qui risquent de sonner le glas de l’entrisme politique et économique de la France, notamment via la désormais morte Françafrique, ainsi que des barbouzeries militaro-politiciennes d’une Algérie plus que jamais démasquée et fragilisée.
Dans le registre des gagnants, il y’a certes la Russie qui a vu son influence régionale décupler en quelques mois en pleine guerre avec l’Ukraine, mais surtout le Maroc dont le projet de gazoduc Afrique-Atlantique, tout comme l’initiative Royale pour l’accès des pays du Sahel à l’Atlantique, s’imposent aujourd’hui comme de sérieuses et prometteuses alternatives à la tentation de la désunion, ainsi que comme de précieux boucliers contre le risque d’implosion de toute la région. En politique extérieure, comme intérieure, gouverner c’est anticiper et prévoir !
Cette communauté économique composée de 15 pays qui a longtemps fait office de modèle d’intégration régionale au point de faire pâlir d’envie la moribonde Union du Maghreb Arabe (UMA), n’en sortira certainement pas indemne. Le retrait de trois de ses principaux membres fondateurs signataires de L’union douanière de l’ouest africain en 1959 qui fut à l’origine de la création de la CEDEAO en 1975, étant sans nul doute annonciateur d’une reconfiguration profonde de ce florissant ensemble dont le produit intérieur brut global avoisinait en 2020 les 700 milliards de dollars.
Mais contrairement à la mort-née UMA qui a fini par rendre l’âme à cause de l’entêtement des régimes algériens successifs à vouloir saborder toute velléité d’union, de cohésion et de prospérité communautaire, par pur égocentrisme politique et surtout par soif de suprématie régionale, la reconfiguration de la CEDEAO en dépit du fait que cet ensemble soit aujourd’hui ébranlé par des tensions d’ordre politique, ne se fera jamais au détriment des acquis économiques capitalisés en un demi-siècle.
Bien au contraire, le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de cet ensemble régional semble s’inscrire dans une certaine logique. Sur les quinze États membres de la CEDEAO, ces trois pays sont les seuls à ne pas disposer de façade maritime sur l’Atlantique. De surcroît et en raison des sanctions économiques qui leurs étaient infligées par la CEDEAO suite aux coups d’état militaires qui avaient entraîné les changements de régimes à leurs têtes, leur retrait était quasiment écrit, depuis la création en septembre de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Ce retrait doit enfin être situé dans un contexte géopolitique continental des plus troubles où la région du Sahel est devenue le terrain de jeu et de frictions entre des puissances majeures comme la Russie et les États-Unis d’Amérique. Le tout sur fond des récentes découvertes de champs pétroliers et gaziers en Afrique de l’Ouest francophone, qui laissent présager l’émergence de pétro-républiques à l’image du Sénégal, de la Mauritanie, du Niger et du Mali.
Maintenant, la question à un milliard de francs CFA: qui gagne et qui perd quoi dans cette tempête géopolitique ? En tête des perdants, Paris et Alger suivent avec inquiétude les récents développements qui risquent de sonner le glas de l’entrisme politique et économique de la France, notamment via la désormais morte Françafrique, ainsi que des barbouzeries militaro-politiciennes d’une Algérie plus que jamais démasquée et fragilisée.
Dans le registre des gagnants, il y’a certes la Russie qui a vu son influence régionale décupler en quelques mois en pleine guerre avec l’Ukraine, mais surtout le Maroc dont le projet de gazoduc Afrique-Atlantique, tout comme l’initiative Royale pour l’accès des pays du Sahel à l’Atlantique, s’imposent aujourd’hui comme de sérieuses et prometteuses alternatives à la tentation de la désunion, ainsi que comme de précieux boucliers contre le risque d’implosion de toute la région. En politique extérieure, comme intérieure, gouverner c’est anticiper et prévoir !