C’est un chiffre record et sans précédent depuis l’émergence de l’E-commerce dans notre pays : les cartes marocaines ont dépassé, pour la première fois, les 10 millions de transactions pendant un mois (10,13 millions), fait savoir le Centre Monétaire Interbancaire (CMI).
La remarquable augmentation de ces chiffres est due aux paiements sans contact (environ 1 transaction sur 3 est faite en NFC) et par les transactions par cartes étrangères effectuées par les nombreux Marocains résidant à l’étranger (MRE) et touristes ayant visité le Maroc depuis la levée progressive des restrictions de voyage en juin dernier, explique la même source.
Quelques mois plus tôt, durant le premier trimestre de l’année 2021, le nombre d’opérations de paiement en ligne via cartes bancaires, marocaines et étrangères, s’était limité à 4,5 millions pour un montant global de 1,8 milliard de dirhams (MMDH). Bien que ces chiffres semblent minuscules par rapport à ceux enregistrés en juillet, il n’en demeure pas moins qu’ils ont connu une hausse considérable, à savoir 58,8% en nombre et 31% en montant, par rapport à la même période de l’année 2020, indique le CMI dans son rapport.
Il convient de noter que ces paiements se répartissent, selon le rapport du CMI, en termes de volume, sur la grande distribution (25,9%), l’habillement (11,4%), les stations (6,9%), les meubles et articles de l’électroménager (5,9%), les restaurants (5,4%), la santé (5,3%) et autres secteurs (39,3%).
Piratage, cause à effet
Accentué par la flambée du nombre de transactions bancaires numériques, le phénomène de piratage de carte bancaire se propage à tire d’aile et les hackers tirent de mieux en mieux leur épingle du jeu. Les institutions bancaires, quant à elles, tentent d’enrayer le phénomène et d’anéantir le nombre de ses victimes, mais ne parviennent malheureusement pas à l’éradiquer.
En fait, plusieurs recherches ont été menées par des spécialistes en cybersécurité. Damien Bancal, entre autres, explique que l’explosion de ce phénomène est due à une immense base de données récemment découverte. Dans celle-ci, plus d’un million de cartes bancaires, provenant du monde entier, sont à disposition des internautes. Ladite base de données est, d’après le spécialiste français, parfaitement complète : elle comporte les 16 chiffres de la carte, les dates de validités, le CVV (Card Validation Value) ainsi que le nom du propriétaire.
Parfois, son numéro de téléphone et son adresse mail sont même précisés. Autrement dit, n’importe qui tombant sur ces informations peut les utiliser pour effectuer des achats sur Internet. Le plus grave étant sans doute que la liste est disponible gratuitement, à tout un chacun sachant où chercher.
Damien Bancal liste quelques dizaines de pays concernés dont la France, l’Australie, les États-Unis, l’Italie, l’Egypte, la Turquie et le Canada. Le Maroc n’est pas épargné, avec plus de 12.000 cartes bancaires victimes de piratage au cours de l’année 2020. Une boutique en ligne a été mise en place afin d’y vendre les informations piratées.
La remarquable augmentation de ces chiffres est due aux paiements sans contact (environ 1 transaction sur 3 est faite en NFC) et par les transactions par cartes étrangères effectuées par les nombreux Marocains résidant à l’étranger (MRE) et touristes ayant visité le Maroc depuis la levée progressive des restrictions de voyage en juin dernier, explique la même source.
Quelques mois plus tôt, durant le premier trimestre de l’année 2021, le nombre d’opérations de paiement en ligne via cartes bancaires, marocaines et étrangères, s’était limité à 4,5 millions pour un montant global de 1,8 milliard de dirhams (MMDH). Bien que ces chiffres semblent minuscules par rapport à ceux enregistrés en juillet, il n’en demeure pas moins qu’ils ont connu une hausse considérable, à savoir 58,8% en nombre et 31% en montant, par rapport à la même période de l’année 2020, indique le CMI dans son rapport.
Il convient de noter que ces paiements se répartissent, selon le rapport du CMI, en termes de volume, sur la grande distribution (25,9%), l’habillement (11,4%), les stations (6,9%), les meubles et articles de l’électroménager (5,9%), les restaurants (5,4%), la santé (5,3%) et autres secteurs (39,3%).
Piratage, cause à effet
Accentué par la flambée du nombre de transactions bancaires numériques, le phénomène de piratage de carte bancaire se propage à tire d’aile et les hackers tirent de mieux en mieux leur épingle du jeu. Les institutions bancaires, quant à elles, tentent d’enrayer le phénomène et d’anéantir le nombre de ses victimes, mais ne parviennent malheureusement pas à l’éradiquer.
En fait, plusieurs recherches ont été menées par des spécialistes en cybersécurité. Damien Bancal, entre autres, explique que l’explosion de ce phénomène est due à une immense base de données récemment découverte. Dans celle-ci, plus d’un million de cartes bancaires, provenant du monde entier, sont à disposition des internautes. Ladite base de données est, d’après le spécialiste français, parfaitement complète : elle comporte les 16 chiffres de la carte, les dates de validités, le CVV (Card Validation Value) ainsi que le nom du propriétaire.
Parfois, son numéro de téléphone et son adresse mail sont même précisés. Autrement dit, n’importe qui tombant sur ces informations peut les utiliser pour effectuer des achats sur Internet. Le plus grave étant sans doute que la liste est disponible gratuitement, à tout un chacun sachant où chercher.
Damien Bancal liste quelques dizaines de pays concernés dont la France, l’Australie, les États-Unis, l’Italie, l’Egypte, la Turquie et le Canada. Le Maroc n’est pas épargné, avec plus de 12.000 cartes bancaires victimes de piratage au cours de l’année 2020. Une boutique en ligne a été mise en place afin d’y vendre les informations piratées.
Achraf EL OUAD