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Régions

Casablanca : L’heure du bilan !


Rédigé par Siham MDIJI le Lundi 24 Mai 2021

Le bilan et les réalisations du Conseil de la ville de Casablanca ont fait l’objet de discussions lors de la deuxième séance de la session ordinaire tenue, jeudi 20 mai. Cependant, des lacunes restent à combler.



Depuis des décennies, l’agglomération de Casablanca accuse plusieurs lacunes structurelles qui font d’elle une ville à problème, une ville qui souffre de tous les maux. Les habitants de la ville se sentent dans un environnement irrespirable, du fait du manque des espaces verts, de l’état défectueux des routes, des abus desdits gilets jaunes, outre l’anarchie totale qui règne dans la quasi-totalité des secteurs. Pourtant la Commune de la ville semble avoir une tout autre perspective, en faisant état d’un bilan positif de l’évolution de l’aménagement de la métropole, lors de la dernière session ordinaire de son mandat 2015- 2021.

Présidée par le maire de la ville, Abdelaziz El Omari, cette réunion a été marquée par l’adoption de plusieurs des conventions entre le Conseil et les différentes institutions intervenant en matière de gestion de la chose locale. A cette occasion, le président de la commune n’a pas manqué de chanter les louanges des réalisations accomplies par son département depuis 2015.

Un bilan jugé satisfaisant

Tout au long de son mandat, le département d’El Omari a veillé, selon ses dires, à la mise en route de plusieurs projets d’envergure qui visent à améliorer l’attractivité de la ville, faciliter le quotidien de ses habitants et de leur offrir un cadre de vie plus agréable.
Il a, dans cette optique, mis en exergue les chantiers entamés par la ville dont la réalisation de la trémie des Almohades, du pont à haubans de Casablanca, de la nouvelle flotte de bus et des deux lignes de tramway.
Le président de la commune s’est, par ailleurs, attardé sur les partenariats donnant naissance à de nouvelles sociétés de développement (SDL), à savoir « Casa Baia » ou « Casa Aswak », la création des parkings, les travaux de construction du Grand théâtre, de réhabilitation et de mise à niveau de plusieurs espaces, dont le parc de la Ligue arabe qui vient d’ouvrir ses portes au grand public.

Encore un long chemin à parcourir

Mais est- ce que cela est suffisant ? Telle est la question que se pose la société civile qui ne semble pas satisfaite de l’état de la métropole. Malgré les réalisations précitées, l’année 2020 a dévoilé les mille et une lacunes que connait Casablanca, particulièrement sur le plan infrastructurel, en témoigne « Le livre noir de la ville blanche », de Mouna Hachim. L’épisode dramatique des inondations en est également la preuve, du fait de la transformation de la « Smart city » en marais, en janvier dernier. La question de la gestion des réseaux d’assainissement et d’évacuations des eaux pluviales se pose toujours et laisse place à moult questions concernant la viabilité du modèle en vigueur dans la métropole. Sans oublier, les travaux qui avancent à pas de tortue et qui transforment Casablanca en un chantier à ciel ouvert. Quoiqu’ils soient perçus par les élus comme étant un bon signe d’une ville qui « bouge », les habitants ne cessent de faire part de leur mécontentement de certains chantiers qui trainent depuis des mois, voire des années.

​La mairie suspend quatre souks pilotes

Au cours de la réunion, le Conseil de la ville a majoritairement voté la suspension de partenariats relatifs à la gestion de quatre souks pilotes dans les préfectures de Aïn Chock et d’Anfa. Il s’agit du souk de l’ancienne médina, de celui de « Chrifa », de « Baghdad » et de « Yasmina », gérés depuis huit ans par une société privée. En plus de sa gestion défaillante de ces marchés, cette dernière refuse d’honorer son engagement envers le Conseil à qui, selon des médias locaux, devait verser plus de 10 millions de dirhams.
 







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