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Ce mal qui ronge notre économie


Rédigé par Soufiane CHAHID le Mercredi 23 Octobre 2024



Ce mal qui ronge notre économie
Quoi que fasse le gouvernement pour baisser les prix de certains produits de première nécessité, les répercussions sur les bourses des ménages n’est pas tout le temps systématique, à cause des lacunes dont souffrent nos marchés.

Un constat partagé par Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau et Secrétaire Général du Parti de l’Istiqlal, qui, lors de la réunion de la majorité, n’a pas manqué de préciser que «le gouvernement mobilise d’importantes ressources financières au profit des citoyens pour faire face à la hausse des prix des produits de base tels que la viande, mais l’avidité de certains acteurs du secteur sape ces mesures et ces efforts».

En témoigne l’expérience du dernier Aïd Al-Adha, lorsque les autorités avaient autorisé l’importation de 600.000 têtes de moutons, ce qui n’a finalement eu qu’un impact marginal sur les prix dans les marchés. Ce même phénomène se reproduit aujourd’hui, avec la prise en charge par l’État de la TVA sur l’importation, dans la limite de 120.000 têtes de bovins, 100.000 têtes d’ovins et 20.000 tonnes de viandes rouges. 

Pas moins de 1300 jeunes bovins ont, d’ores et déjà, été débarqués le mois dernier au port de Jorf Lasfar, mais pour l’instant sans grand effet sur les prix de la viande rouge. À qui la faute ? À un marché dysfonctionnel ouvrant la voie à des spéculateurs qui prennent en otage le consommateur marocain. Raison pour Baraka d’appeler à faire face à la Greedflation, en particulier pour les denrées alimentaires. 

Comme son nom l’indique, la greedflation ou cupideflation vient du fait que certains acteurs économiques trouvent un prétexte dans l’inflation pour augmenter excessivement leurs marges, sans justification liée à l’économie ou au coût de leurs approvisionnements. Si l’on n’arrive pas à combattre cela, toute mesure gouvernementale visant à maîtriser les prix sera peine perdue.

Toutes les parties prenantes doivent prendre à bras-le-corps ce problème, à commencer par des contrôles réguliers des marchés au niveau local, et jusqu’au Conseil de la Concurrence, qui devrait enquêter et sanctionner ces rapaces qui non seulement exploitent les consommateurs, mais mettent également en danger la paix sociale dans notre pays. 



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