Dernière grande puissance à mener cette stratégie face au Covid, la Chine, après avoir semblé lâcher du lest, semble désormais dans l'impasse tandis que monte la grogne populaire, notent plusieurs spécialistes interrogés par l'AFP.
"La plupart des responsables en Chine savent que la politique telle qu'elle est menée n'a plus de sens, mais personne ne peut manquer de l'appliquer car c'est la politique (du président) Xi (Jinping) et elle doit être maintenue", explique Steve Tsang, directeur de l'institut SOAS China à l'université de Londres.
Donc, "on voit certains ajustements, mais ils ne sont pas faits de façon suffisamment claire".
Il y a peu, un allègement semblait poindre à l'horizon: le 11 novembre, le gouvernement a dévoilé une série d'assouplissements, dont une réduction des quarantaines, notamment pour les voyageurs arrivés de l'étranger.
Plusieurs villes chinoises avaient aussi arrêté les tests à grande échelle la semaine dernière.
Le répit a été de courte durée. Ces derniers jours, le nombre de cas a explosé, s'approchant des 30.000 (l'immense majorité asymptomatiques).
Un chiffre minime par rapport à la population chinoise (1,4 milliard) et à ceux enregistrés dans d'autres grands pays, mais qui frôle le record atteint au printemps, lors du confinement de Shanghai.
Retour des confinements et des tests PCR d’envergure
Immédiatement, les confinements et tests PCR à grande échelle ont fait leur retour, Pékin notamment fermant nombre d'écoles, restaurants, salles de sports et sites touristiques.
De quoi donner des haut-le-coeur aux investisseurs, euphoriques après les espoirs d'assouplissement du zéro Covid et qui font désormais grise mine.
Il n'y a aucun "signal que les hauts dirigeants (chinois) sont prêts à abandonner bientôt le zéro Covid", observe Yanzhong Huang, expert en santé au Conseil sur les relations internationales, un groupe de réflexion américain.
"Le mécanisme d'incitation (à appliquer le zéro Covid) pour les gouvernements locaux n'a pas vraiment changé malgré les nouveaux ajustements", ajoute-t-il, soulignant qu'en cas de nouveau foyer, ce sont toujours les dirigeants aux niveaux inférieurs qui sont pointés du doigt.
Dans la population chinoise, l'agacement se fait sentir. Récemment, des centaines d'habitants à Canton (sud) ont affronté les forces de l'ordre après le prolongement d'un confinement.
"En fait, la colère vient des gens ordinaires, et aussi des fonctionnaires locaux", exaspérés de voir leurs ressources et leur temps presque uniquement consacrés au zéro Covid, explique à l'AFP Alfred Wu, professeur associé à l'Ecole de politiques publiques Lee Kuan Yew à Singapour.
Alors, faut-il ou non maintenir cette stratégie ?
Pour Huang, une nouvelle année de zéro Covid entraînerait "un dérèglement de l'économie chinoise et pourrait faire que les tensions sociales atteignent un point de rupture, ce qui menacerait la stabilité du régime et pourrait même provoquer une crise de légitimité".
Mais à l'inverse, ouvrir le pays trop vite est aussi risqué, car la Chine pourrait "être confrontée à une vague virale accompagnée d'une mortalité massive, ce qui ferait déborder rapidement son fragile système de santé", prévient-il.
"La plupart des responsables en Chine savent que la politique telle qu'elle est menée n'a plus de sens, mais personne ne peut manquer de l'appliquer car c'est la politique (du président) Xi (Jinping) et elle doit être maintenue", explique Steve Tsang, directeur de l'institut SOAS China à l'université de Londres.
Donc, "on voit certains ajustements, mais ils ne sont pas faits de façon suffisamment claire".
Il y a peu, un allègement semblait poindre à l'horizon: le 11 novembre, le gouvernement a dévoilé une série d'assouplissements, dont une réduction des quarantaines, notamment pour les voyageurs arrivés de l'étranger.
Plusieurs villes chinoises avaient aussi arrêté les tests à grande échelle la semaine dernière.
Le répit a été de courte durée. Ces derniers jours, le nombre de cas a explosé, s'approchant des 30.000 (l'immense majorité asymptomatiques).
Un chiffre minime par rapport à la population chinoise (1,4 milliard) et à ceux enregistrés dans d'autres grands pays, mais qui frôle le record atteint au printemps, lors du confinement de Shanghai.
Retour des confinements et des tests PCR d’envergure
Immédiatement, les confinements et tests PCR à grande échelle ont fait leur retour, Pékin notamment fermant nombre d'écoles, restaurants, salles de sports et sites touristiques.
De quoi donner des haut-le-coeur aux investisseurs, euphoriques après les espoirs d'assouplissement du zéro Covid et qui font désormais grise mine.
Il n'y a aucun "signal que les hauts dirigeants (chinois) sont prêts à abandonner bientôt le zéro Covid", observe Yanzhong Huang, expert en santé au Conseil sur les relations internationales, un groupe de réflexion américain.
"Le mécanisme d'incitation (à appliquer le zéro Covid) pour les gouvernements locaux n'a pas vraiment changé malgré les nouveaux ajustements", ajoute-t-il, soulignant qu'en cas de nouveau foyer, ce sont toujours les dirigeants aux niveaux inférieurs qui sont pointés du doigt.
Dans la population chinoise, l'agacement se fait sentir. Récemment, des centaines d'habitants à Canton (sud) ont affronté les forces de l'ordre après le prolongement d'un confinement.
"En fait, la colère vient des gens ordinaires, et aussi des fonctionnaires locaux", exaspérés de voir leurs ressources et leur temps presque uniquement consacrés au zéro Covid, explique à l'AFP Alfred Wu, professeur associé à l'Ecole de politiques publiques Lee Kuan Yew à Singapour.
Alors, faut-il ou non maintenir cette stratégie ?
Pour Huang, une nouvelle année de zéro Covid entraînerait "un dérèglement de l'économie chinoise et pourrait faire que les tensions sociales atteignent un point de rupture, ce qui menacerait la stabilité du régime et pourrait même provoquer une crise de légitimité".
Mais à l'inverse, ouvrir le pays trop vite est aussi risqué, car la Chine pourrait "être confrontée à une vague virale accompagnée d'une mortalité massive, ce qui ferait déborder rapidement son fragile système de santé", prévient-il.