Le 14 août 2020 marque le troisième anniversaire de la disparition du journaliste et homme de lettres Abdel Karim Ghellab. C’est là une occasion de s’arrêter sur l’itinéraire d’un pionnier à la vie bien remplie.
Destiné à l’action patriotique, après sa naissance à Fès en 1919, il reçut sa première éducation dans des écoles privées, pour rejoindre ensuite l’Université d’Al Qaraouiyyine où déjà, en 1932, il contribua à la lecture du « Latif », après la promulgation du dahir berbère.
Après son emprisonnement en 1936, Abdel Karim Ghellab se rendra dans la capitale égyptienne, Le Caire, en octobre 1937, où il intègre la Faculté des Lettres, qui est une période florissante de sa vie, car il y sera un des élèves du doyen de la littérature arabe Taha Hussein, notamment en 1941.
Le destin a voulu qu’en 1959 Taha Hussein rencontre, à Rabat, son étudiant marocain brillant, alors qu’il était cadre au ministère des Affaires étrangères.
Revenant sur la période du Caire dans la vie d’Abdel Karim Ghellab, il y a lieu de signaler son action politique consistant à faire prendre conscience de la cause du Maroc et sa nécessaire indépendance, dès le début des années 1940.
Il participa avec ses collègues marocains à la création de la «Ligue de défense de Marrakech» en 1943, laquelle avait soumis, en janvier 1944, un mémorandum aux ambassades alliées et au gouvernement égyptien appelant à l’indépendance du Maroc.
Il fut choisi par ses collègues marocains, algériens et tunisiens comme Secrétaire général de la Conférence du Maghreb arabe tenue en 1947, prélude à la naissance du « Bureau du Maghreb », qui a mené la lutte pour l’indépendance du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie.
A son retour au Maroc en 1948, il a dirigé la rédaction du magazine «Le message du Maroc» et a travaillé comme journaliste au journal «Al-Alam», jusqu’à la suspension de celui-ci par la résidence générale française en décembre 1952, année au cours de laquelle il intégrera la direction du Parti de l’Istiqlal.
l fut arrêté le 21 août 1953, quelques heures après l’exil du Sultan Mohammed Ben Youssef. Après l’indépendance, il fut nommé ministre plénipotentiaire, mais le travail diplomatique n’était pas pour lui plaire, il démissionna de son poste et retourna travailler à «Al-Alam» en tant que rédacteur en chef, en janvier 1959, et l’année suivante il en est devenu le directeur jusqu’en 2004, année de sa démission.
Il fut élu premier secrétaire général du Syndicat national de la presse marocaine, et retourna en prison en 1969 en tant que directeur d’»Al-Alam», suite à la publication d’un article dans lequel il prêchait pour la souveraineté de la Nation.
De 1968 à 1976, il présida l’Union des écrivains marocains. L’année suivante, puis en 1993, il fut élu à la Chambre des Représentants. L’homme de lettres Abdel Karim Ghallab a été l’auteur de 72 livres de plusieurs genres et a remporté le Prix du livre marocain à trois reprises.
Destiné à l’action patriotique, après sa naissance à Fès en 1919, il reçut sa première éducation dans des écoles privées, pour rejoindre ensuite l’Université d’Al Qaraouiyyine où déjà, en 1932, il contribua à la lecture du « Latif », après la promulgation du dahir berbère.
Après son emprisonnement en 1936, Abdel Karim Ghellab se rendra dans la capitale égyptienne, Le Caire, en octobre 1937, où il intègre la Faculté des Lettres, qui est une période florissante de sa vie, car il y sera un des élèves du doyen de la littérature arabe Taha Hussein, notamment en 1941.
Le destin a voulu qu’en 1959 Taha Hussein rencontre, à Rabat, son étudiant marocain brillant, alors qu’il était cadre au ministère des Affaires étrangères.
Revenant sur la période du Caire dans la vie d’Abdel Karim Ghellab, il y a lieu de signaler son action politique consistant à faire prendre conscience de la cause du Maroc et sa nécessaire indépendance, dès le début des années 1940.
Il participa avec ses collègues marocains à la création de la «Ligue de défense de Marrakech» en 1943, laquelle avait soumis, en janvier 1944, un mémorandum aux ambassades alliées et au gouvernement égyptien appelant à l’indépendance du Maroc.
Il fut choisi par ses collègues marocains, algériens et tunisiens comme Secrétaire général de la Conférence du Maghreb arabe tenue en 1947, prélude à la naissance du « Bureau du Maghreb », qui a mené la lutte pour l’indépendance du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie.
A son retour au Maroc en 1948, il a dirigé la rédaction du magazine «Le message du Maroc» et a travaillé comme journaliste au journal «Al-Alam», jusqu’à la suspension de celui-ci par la résidence générale française en décembre 1952, année au cours de laquelle il intégrera la direction du Parti de l’Istiqlal.
l fut arrêté le 21 août 1953, quelques heures après l’exil du Sultan Mohammed Ben Youssef. Après l’indépendance, il fut nommé ministre plénipotentiaire, mais le travail diplomatique n’était pas pour lui plaire, il démissionna de son poste et retourna travailler à «Al-Alam» en tant que rédacteur en chef, en janvier 1959, et l’année suivante il en est devenu le directeur jusqu’en 2004, année de sa démission.
Il fut élu premier secrétaire général du Syndicat national de la presse marocaine, et retourna en prison en 1969 en tant que directeur d’»Al-Alam», suite à la publication d’un article dans lequel il prêchait pour la souveraineté de la Nation.
De 1968 à 1976, il présida l’Union des écrivains marocains. L’année suivante, puis en 1993, il fut élu à la Chambre des Représentants. L’homme de lettres Abdel Karim Ghallab a été l’auteur de 72 livres de plusieurs genres et a remporté le Prix du livre marocain à trois reprises.