Frontières fermées, avions au sol, populations confinées, hôtels paralysés…pour l’industrie touristique, le coup asséné par cette crise du Covid-19 est rude et sans précédent. C’est dans ce contexte que la Commission des secteurs productifs a tenu sa réunion, lundi, où les maux dont souffre le secteur du tourisme au Maroc, ont été largement abordés. Lors de ladite réunion, la ministre du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport aérien et de l’Économie sociale, Nadia Fettah Alaoui, a affirmé que son département travaille «depuis des semaines sur un programme pour redonner la vie au secteur du tourisme» qui a été touché de plein fouet par le Coronavirus. Et d’ajouter que l’effort est porté sur le renforcement d’un système de suivi et d’évaluation, pour permettre de collecter les datas et les analyser afin de présenter des rapports, à ce sujet, au Comité de Veille Economique (CVE).
Brutal coup d’arrêt
Dans le même sens, Mme Fettah a souligné qu’il est de notoriété publique que le secteur du tourisme et du transport aérien a besoin d’une «attention particulière» et d’une «aide renforcée, comparé à d’autres secteurs». Car, malheureusement, la reprise sera lente, contrairement à d’autres secteurs qui pourront reprendre leurs activités dans les prochaines semaines.
En effet, suite au confinement et à la fermeture des frontières, les chances de redémarrage du tourisme au Maroc sont réduites à zéro. Selon les professionnels, le mois dernier a été marqué par une baisse de presque 70% des arrivées, une première dans l’histoire du tourisme marocain. Bien avant le début de la propagation du virus dans le Royaume, une étude du groupe CFG, estimait qu’un scénario-catastrophe pourrait se confirmer avec une baisse en 2020 des arrivées de 39% et des nuitées de 30% par rapport à 2019, soit seulement 8 millions d’arrivées à la fin de l’année courante.
Concernant les nuitées, une baisse de 30% correspond à une perte de 7,5 millions de nuitées soit 17,5 millions réalisées en 2020 contre 25 millions en 2019. Aujourd’hui avec les pays qui ont poussé le «lockdown» jusqu’à des dates ultérieures, les estimations deviennent encore plus apocalyptiques. La France qui représente presque 50% des touristes, n’ouvrira ses frontières internationales qu’en septembre. Ainsi, les annulations des réservations auprès des agences de voyages se font en masse, ce qui met ces dernières dans des situations très délicates. D’un autre côté, la Confédération nationale du tourisme (CNT) évalue le manque à gagner des recettes à 138 milliards de dirhams pour la période 2020-2022 en matière de devises.
En effet, suite au confinement et à la fermeture des frontières, les chances de redémarrage du tourisme au Maroc sont réduites à zéro. Selon les professionnels, le mois dernier a été marqué par une baisse de presque 70% des arrivées, une première dans l’histoire du tourisme marocain. Bien avant le début de la propagation du virus dans le Royaume, une étude du groupe CFG, estimait qu’un scénario-catastrophe pourrait se confirmer avec une baisse en 2020 des arrivées de 39% et des nuitées de 30% par rapport à 2019, soit seulement 8 millions d’arrivées à la fin de l’année courante.
Concernant les nuitées, une baisse de 30% correspond à une perte de 7,5 millions de nuitées soit 17,5 millions réalisées en 2020 contre 25 millions en 2019. Aujourd’hui avec les pays qui ont poussé le «lockdown» jusqu’à des dates ultérieures, les estimations deviennent encore plus apocalyptiques. La France qui représente presque 50% des touristes, n’ouvrira ses frontières internationales qu’en septembre. Ainsi, les annulations des réservations auprès des agences de voyages se font en masse, ce qui met ces dernières dans des situations très délicates. D’un autre côté, la Confédération nationale du tourisme (CNT) évalue le manque à gagner des recettes à 138 milliards de dirhams pour la période 2020-2022 en matière de devises.
Eviter la faillite
Consciente des effets ravageurs de la pandémie sur les opérateurs touristiques, la ministre du Tourisme a affirmé que «le CVE a pleinement connaissance qu’il est temps de travailler sur ces plans de relance relatifs au secteur du tourisme. Ainsi, nous travaillons aujourd’hui avec les professionnels, afin d’offrir une aide pour éviter la faillite des entreprises touristiques et préserver les emplois, qui s’élèvent à 550.000, revitaliser le tourisme interne et de promouvoir le transport aérien». Il s’agit également, selon Mme Fettah, de lancer des campagnes de promotion digitale, pour soutenir les professionnels et leur permettre d’accéder aux outils digitaux.
Ainsi, la ministre considère que l’investissement dans le tourisme intérieur est fondamental pour dépasser la présente crise, «nous travaillerons sur des solutions à partir de cet été si l’urgence sanitaire prend fin», ajoute-t-elle, en précisant qu’ils vont fournir tous les moyens nécessaires pour promouvoir le tourisme intérieur.
Ainsi, la ministre considère que l’investissement dans le tourisme intérieur est fondamental pour dépasser la présente crise, «nous travaillerons sur des solutions à partir de cet été si l’urgence sanitaire prend fin», ajoute-t-elle, en précisant qu’ils vont fournir tous les moyens nécessaires pour promouvoir le tourisme intérieur.
Saâd JAFRI
