La Fifa a écarté son projet de Mondial biennal du menu de son Congrès jeudi à Doha, laissant planer le doute sur l'avenir de cette réforme qui a rencontré beaucoup d'hostilité, notamment parmi les stars du ballon rond ou les fédérations d'Europe et d'Amérique latine.
Mise en sommeil ou abandon pur et simple? Impossible d'obtenir une réponse claire de l'instance sur sa détermination à doubler la fréquence de sa compétition reine à partir de 2026, alors qu'elle se tient tous les quatre ans depuis 1930 chez les hommes et 1991 chez les femmes.
Il n'y a aucune mention de ce dossier brûlant à l'ordre du jour du Congrès réunissant les 211 fédérations membres de la Fifa jeudi au Centre des expositions de Doha (à partir de 11h00 heure locale, 08h00 GMT).
"Pour tous les acteurs du football, une Coupe du monde biennale est hors de question. Je suis heureux que la Fifa l'ait également compris", assurait début mars Aleksander Ceferin, président de l'UEFA, persuadé que le projet était désormais "exclu".
Nombre de responsables au sein des instances partagent cet avis, d'autant que la Fifa avait renoncé dès décembre à programmer un vote lors de son Congrès à Doha, et ne prévoit même pas de discuter plus largement de la refonte du calendrier international à l'horizon 2024.
Ce souci de temporiser - sinon d'enterrer l'affaire - contraste avec le lancement en fanfare à l'été dernier d'une "étude de faisabilité" sur un Mondial tous les deux ans, alors présenté comme une piste de réforme parmi d'autres, mais qui a aussitôt suscité une farouche opposition.
La Fifa assure pourtant qu'organiser une phase finale de grand tournoi chaque été, en alternant Coupe du monde et compétitions continentales comme l'Euro et la Copa America, bénéficierait "à tous".
En décembre, l'instance mondiale promettait ainsi 19 millions de dollars (16,8 millions d'euros) supplémentaires par cycle de quatre ans à chacune de ses fédérations, quadruplant donc leur "financement de solidarité" de 6 à 25 millions de dollars sur cette période si sa réforme aboutit.
Se défendant de vouloir uniquement faire flamber ses recettes, la Fifa insistait par ailleurs sur les chances accrues "de briller" qu'elle veut offrir aux joueurs, et sur la réduction du nombre de trêves internationales infligées chaque année aux clubs.
Politiquement, l'organisation s'est aussi posée en unique rempart face au creusement des inégalités sportives et financières sur la planète foot, s'assurant le soutien des fédérations africaines et asiatiques face au richissime football européen.
Mais l'UEFA avait immédiatement pris la tête du front du refus, vite rejointe par son homologue sud-américaine (la Conmebol), puis par le Forum des ligues mondiales regroupant une quarantaine de championnats professionnels, et nombre d'organisations.
Quel impact sur la santé physique et mentale des joueurs, l'économie des compétitions nationales, les clubs contraints de libérer leurs internationaux, les supporters qui économisent argent et congés pour accompagner leur sélection?
"Pour nous ce n'est pas une idée, donc il est inutile d'en discuter: ça n'existe pas", a encore balayé mardi le dirigeant qatarien Nasser Al-Khelaïfi, président du Paris SG et de la puissante Association européenne des clubs (ECA).
Ces débats ont dépassé les frontières du football, puisque le Comité international olympique (CIO) s'est inquiété dès la mi-octobre de voir la Coupe du monde empiéter un peu plus sur le territoire d'autres sports.
Quelle issue pour la Fifa? Parmi les autres pistes à l'étude figurent un retour de la Coupe des confédérations, mini-tournoi à huit sélections disputé entre 1992 et 2019, ou un élargissement aux équipes américaines de la Ligue des nations, créée en 2018 par l'UEFA.
Mais "aucune discussion concrète n'a été engagée", indique à l'AFP une source ayant connaissance des négociations, d'autant que les instances sportives ont été accaparées depuis fin février par les sanctions inédites prises contre la Russie après l'invasion de l'Ukraine.
Mise en sommeil ou abandon pur et simple? Impossible d'obtenir une réponse claire de l'instance sur sa détermination à doubler la fréquence de sa compétition reine à partir de 2026, alors qu'elle se tient tous les quatre ans depuis 1930 chez les hommes et 1991 chez les femmes.
Il n'y a aucune mention de ce dossier brûlant à l'ordre du jour du Congrès réunissant les 211 fédérations membres de la Fifa jeudi au Centre des expositions de Doha (à partir de 11h00 heure locale, 08h00 GMT).
"Pour tous les acteurs du football, une Coupe du monde biennale est hors de question. Je suis heureux que la Fifa l'ait également compris", assurait début mars Aleksander Ceferin, président de l'UEFA, persuadé que le projet était désormais "exclu".
Nombre de responsables au sein des instances partagent cet avis, d'autant que la Fifa avait renoncé dès décembre à programmer un vote lors de son Congrès à Doha, et ne prévoit même pas de discuter plus largement de la refonte du calendrier international à l'horizon 2024.
Ce souci de temporiser - sinon d'enterrer l'affaire - contraste avec le lancement en fanfare à l'été dernier d'une "étude de faisabilité" sur un Mondial tous les deux ans, alors présenté comme une piste de réforme parmi d'autres, mais qui a aussitôt suscité une farouche opposition.
La Fifa assure pourtant qu'organiser une phase finale de grand tournoi chaque été, en alternant Coupe du monde et compétitions continentales comme l'Euro et la Copa America, bénéficierait "à tous".
En décembre, l'instance mondiale promettait ainsi 19 millions de dollars (16,8 millions d'euros) supplémentaires par cycle de quatre ans à chacune de ses fédérations, quadruplant donc leur "financement de solidarité" de 6 à 25 millions de dollars sur cette période si sa réforme aboutit.
Se défendant de vouloir uniquement faire flamber ses recettes, la Fifa insistait par ailleurs sur les chances accrues "de briller" qu'elle veut offrir aux joueurs, et sur la réduction du nombre de trêves internationales infligées chaque année aux clubs.
Politiquement, l'organisation s'est aussi posée en unique rempart face au creusement des inégalités sportives et financières sur la planète foot, s'assurant le soutien des fédérations africaines et asiatiques face au richissime football européen.
Mais l'UEFA avait immédiatement pris la tête du front du refus, vite rejointe par son homologue sud-américaine (la Conmebol), puis par le Forum des ligues mondiales regroupant une quarantaine de championnats professionnels, et nombre d'organisations.
Quel impact sur la santé physique et mentale des joueurs, l'économie des compétitions nationales, les clubs contraints de libérer leurs internationaux, les supporters qui économisent argent et congés pour accompagner leur sélection?
"Pour nous ce n'est pas une idée, donc il est inutile d'en discuter: ça n'existe pas", a encore balayé mardi le dirigeant qatarien Nasser Al-Khelaïfi, président du Paris SG et de la puissante Association européenne des clubs (ECA).
Ces débats ont dépassé les frontières du football, puisque le Comité international olympique (CIO) s'est inquiété dès la mi-octobre de voir la Coupe du monde empiéter un peu plus sur le territoire d'autres sports.
Quelle issue pour la Fifa? Parmi les autres pistes à l'étude figurent un retour de la Coupe des confédérations, mini-tournoi à huit sélections disputé entre 1992 et 2019, ou un élargissement aux équipes américaines de la Ligue des nations, créée en 2018 par l'UEFA.
Mais "aucune discussion concrète n'a été engagée", indique à l'AFP une source ayant connaissance des négociations, d'autant que les instances sportives ont été accaparées depuis fin février par les sanctions inédites prises contre la Russie après l'invasion de l'Ukraine.