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Cour suprême israélienne : Les juifs marocains ne peuvent pas être compensés comme des victimes de l'Holocauste


Rédigé par H.C Samedi 28 Août 2021

La justice estime que les actes racistes commises par le régime français pendant la Seconde Guerre mondiale ne remplissent pas les conditions édictées par la loi israélienne sur la persécution nazie.



Un enfant juif immigré de Casablanca avec des bagages à l'aéroport de Lod, le 24 septembre 1955.
Un enfant juif immigré de Casablanca avec des bagages à l'aéroport de Lod, le 24 septembre 1955.
La Cour de justice israélienne a rendu, ce vendredi, sa décision sur la place de la communauté juive marocaine dans l’Holocauste, en considérant que malgré les actions racistes subit par la communauté juive au Maroc, les persécutions causées par le régime Français pendant la Seconde Guerre mondiale ne remplissait pas les conditions édictées par la loi israélienne sur la persécution nazie.
 
Selon The Time of Israël, la Cour a décidé que la communauté juive marocaine ne peut pas obtenir des compensations.
Le montant total de l'indemnisation monétaire que l'État aurait été tenu de verser si la demande avait été acceptée est estimé à 400 millions de shekels (123 millions de dollars ou 103 millions de dirhams) par an.
 
Les plaignants avaient contesté en justice une décision du tribunal de district d’Haïfa qui rejetait leur réclamation fondée sur la persécution nazie pendant la guerre.
 
Dans son délibéré, la Cour de justice a considéré que les privations de libertés et les restrictions qui ont été imposées aux juifs du Maroc pendant la guerre ne rentent pas dans le cadre de la persécution nazie que prévoit la loi, comme les problèmes de santés provoqués par la persécution nazie.
 
Les juges Neal Hendel, David Mintz et Yosef Elron ont considérés que les persécutions imposées par le régime de Vichy au gouvernement marocain étaient principalement économiques et limitées à l’impossibilité des juifs de s’intégrer au marché du travail et d’acquérir une éducation en dehors de la communauté juive. Toutefois, les juges ont noté que la décision ne cherche pas à minimiser la souffrance et la persécutions des juifs du Maroc. « Le rôle des historiens et le rôle de la justice diffèrent l’un de l’autre», ajoutent-ils.
 
L’avocat des plaignants, David Yadid a regretté la réponse de la Cour, en déclarant que «l’État discrimine des victimes du régime nazi pour des raisons budgétaires». Il entend soumettre une nouvelle requête devant un plus large panel de juges.



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