« Le Maroc est passé de moins de 1.000 tests par jour au début de l’épidémie à 8.000 aujourd’hui », c’est ce qu’a annoncé le chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, lundi 18 mai courant, devant les deux Chambres du parlement au sujet de l’évolution des mesures du confinement après le 20 mai.
El Othmani vise haut et grand. Selon lui, le royaume ne doit pas se contenter de ce nombre de tests de dépistage de coronavirus. Il a informé que le but est d’atteindre 10.000 tests par jour, dont les résultats pourraient être disponibles en 24 heures.
Ainsi, à l’approche du stade 3 de la pandémie de Covid-19 caractérisé par plus de 10.000 cas confirmés, le royaume s’oriente vers un dépistage massif. Une opération qui nécessite des moyens logistiques et humains non négligeables. Alors qu’au début de la crise, les tests étaient effectués dans seulement trois laboratoires, en l’occurrence l’Institut Pasteur de Casablanca, l’Institut national d’hygiène et l’hôpital militaire Mohammed V de Rabat, ces tests sont actuellement fournis par 13 laboratoires publics équipés, réalisant des tests par la technique dite PCR, au dire du chef du gouvernement. A ces laboratoires publics, s’ajoutent 5 laboratoires militaires et 3 laboratoires publics. D’autres laboratoires publics ouvriront leurs portes incessamment, en plus d’un laboratoire ambulant et seront mis à disposition, a-t-il rassuré.
El Othmani vise haut et grand. Selon lui, le royaume ne doit pas se contenter de ce nombre de tests de dépistage de coronavirus. Il a informé que le but est d’atteindre 10.000 tests par jour, dont les résultats pourraient être disponibles en 24 heures.
Ainsi, à l’approche du stade 3 de la pandémie de Covid-19 caractérisé par plus de 10.000 cas confirmés, le royaume s’oriente vers un dépistage massif. Une opération qui nécessite des moyens logistiques et humains non négligeables. Alors qu’au début de la crise, les tests étaient effectués dans seulement trois laboratoires, en l’occurrence l’Institut Pasteur de Casablanca, l’Institut national d’hygiène et l’hôpital militaire Mohammed V de Rabat, ces tests sont actuellement fournis par 13 laboratoires publics équipés, réalisant des tests par la technique dite PCR, au dire du chef du gouvernement. A ces laboratoires publics, s’ajoutent 5 laboratoires militaires et 3 laboratoires publics. D’autres laboratoires publics ouvriront leurs portes incessamment, en plus d’un laboratoire ambulant et seront mis à disposition, a-t-il rassuré.
“Nous avons les moyens humains pour faire plus de 10.000”
À ce titre, Pr Moulay Mustapha Ennaji, virologue et directeur du laboratoire de virologie à l’Université Hassan II de Casablanca, n’a pas caché sa satisfaction de la mobilisation de nouveaux laboratoires. “La situation s’améliorera avec la mise à disposition de nombreux laboratoires dans plusieurs villes du royaume, réduisant ainsi les temps de transfert des échantillons de ville en ville et la surcharge des laboratoires, dont le nombre était très limité au début”.
Au niveau des moyens humains, des spécialistes affirment que le royaume ne manque pas de biologistes qualifiés pour atteindre cet objectif, voire le dépasser. Selon M. Mounir Filali, Biologiste, Directeur du Laboratoire “G Lab” et membre du bureau du Syndicat des Biologistes Médicaux de Casablanca, “nous avons les compétences pour réaliser plus de 10.000 tests quotidiens. Néanmoins, ce qui freine est le manque de réactifs, qui ne sont pas produits au Maroc”.
Il est donc temps d’être reconnaissants envers ces autres professionnels de la santé, les biologistes, cloîtrés dans les laboratoires, où le bruit du silence est le plus audible.
Au niveau des moyens humains, des spécialistes affirment que le royaume ne manque pas de biologistes qualifiés pour atteindre cet objectif, voire le dépasser. Selon M. Mounir Filali, Biologiste, Directeur du Laboratoire “G Lab” et membre du bureau du Syndicat des Biologistes Médicaux de Casablanca, “nous avons les compétences pour réaliser plus de 10.000 tests quotidiens. Néanmoins, ce qui freine est le manque de réactifs, qui ne sont pas produits au Maroc”.
Il est donc temps d’être reconnaissants envers ces autres professionnels de la santé, les biologistes, cloîtrés dans les laboratoires, où le bruit du silence est le plus audible.
Safaa KSAANI
3 questions au Pr Moulay Mustapha Ennaji
Pr Moulay Mustapha Ennaji
« Qui dit augmentation du nombre de laboratoires dit augmentation du personnel »
Pr Moulay Mustapha Ennaji, virologue et directeur du laboratoire de virologie à l’Université Hassan II de Casablanca.
- Pourquoi les tests de dépistage prennent beaucoup de temps avant d’être dévoilés ?
- Certes, au début de la crise, plusieurs facteurs retardaient l’annonce des résultats de dépistage. Parmi ces facteurs figure le manque de laboratoires d’analyse des tests en question, ce qui fait que les échantillons étaient prélevés dans une ville pour être envoyés à l’un des trois laboratoires outillés pour détecter la présence du Coronavirus : l’Institut Pasteur de Casablanca, l’Institut national d’hygiène et l’hôpital militaire Mohammed V de Rabat. Les tests moléculaires, qui prennent environ quatre heures de manipulation, ne retardent pas les résultats.
- À votre avis, ya-t-il suffisamment de personnes qualifiées pour réussir le pari de 10.000 tests quotidiens ?
- Absolument. Qui dit augmentation du nombre de laboratoires dit augmentation du personnel. Aux médecins biologistes qualifiés pour réaliser ces tests s’ajoutent des chercheurs et des doctorants bien formés et expérimentés, qui travaillent en équipes de soir et de matin, d’où la publication des résultats lors des points de presse quotidiens à 10h et à 16h. L’usage de la technique de biologie moléculaire de RT – PCR exige une qualification spécifique : savoir extraire l’ARN du virus, calibrer les appareils, interpréter les résultats…
- Qu’est-ce qui pourrait retarder le maintien de cette nouvelle cadence ?
- Les technologies de diagnostic ont besoin de réactifs pour faire les tests. Ces réactifs sont tous importés. Les délais d’importation peuvent causer du retard, mais ce n’est pas le cas actuellement.
Recueillis par S. K.