Après une année 2020 chaotique pour la majorité des pays au niveau international, l’année 2021 devrait connaitre une reprise en favorisée par le bon avancement des campagnes de vaccination et par les politiques de soutien monétaires et budgétaires adoptées particulièrement par les économies développées. C'est ce que prévoit CDG capital Insight dans sa note intitulée : « Outlook 2021 : Vers une consolidation du marché actions », publiée ce lundi 19 juillet.
Cette reprise, poursuit la même source, devrait impacter l’économie marocaine à deux niveaux, en l’occurrence : (i) la reprise de la demande étrangère sur les biens et services nationaux, ce qui devrait contribuer significativement à la reprise économique prévue en 2021 et (ii) une atténuation du déficit de la balance commerciale et du compte courant sous l’effet prix des exportations, particulièrement les phosphates et dérivés dont les cours sont prévus en forte hausse en 2021, et l’accroissement du volume des expéditions des secteurs automobile et aéronautique.
Cette reprise, poursuit la même source, devrait impacter l’économie marocaine à deux niveaux, en l’occurrence : (i) la reprise de la demande étrangère sur les biens et services nationaux, ce qui devrait contribuer significativement à la reprise économique prévue en 2021 et (ii) une atténuation du déficit de la balance commerciale et du compte courant sous l’effet prix des exportations, particulièrement les phosphates et dérivés dont les cours sont prévus en forte hausse en 2021, et l’accroissement du volume des expéditions des secteurs automobile et aéronautique.
« En effet, la hausse de ces trois rubriques devrait largement compenser celles relatives à l’importation des produits énergétiques et des denrées alimentaires. De même, les recettes touristiques devraient se redresser suite à l’assouplissement des restrictions d’accès au territoire nationale aussi bien pour les étrangers que les MRE », explique CDG capital Insight.
Evolution mitigée des équilibres macroéconomiques
Se basant sur dernières prévisions de Bank Al-Maghrib, ladite note prévoit un taux de croissance de l’ordre de 5,3% en 2021, contre -6,3% enregistré une année auparavant.
Ce redressement de l’activité économique découle de l’effet de base, d’une bonne année agricole avec une récolte céréalière qui avoisine les 98 millions de quintaux pour la saison 2020/2021, et de la reprise de la demande, particulièrement celle émanant des ménages, de l’investissement et de la commande étrangère.
De même, sur le plan sectoriel, CDG Capital Insight indique que certains secteurs, sévèrement impactés par la crise sanitaire, devraient connaitre une reprise importante en 2021, notamment les industries de transformation, l’énergie avec le retour de l’activité économique , le secteur minier qui devrait bénéficier de la hausse des prix, le BTP qui devrait jouir du dynamisme de l’activité des travaux d’infrastructure et du retour de la demande immobilière soutenue par la baisse des taux enregistrée en 2020, le transport et le commerce, tirés par la reprise de la demande intérieure.
Dans ce contexte, et en dépit de la hausse prévue de la demande, CDG Capital Insight note que l’inflation devrait continuer évoluer à des niveaux bas, largement inférieurs au seuil théorique de 2%. Ceci tient compte d’une part de la baisse prévue des prix de l’alimentation frais qui représente une composante principale du panier de l’Indice des Prix à la Consommation et, d’autre part, de la faible reprise des deux principaux stimulateurs de la demande des ménages, notamment l’emploi et les crédits.
« En outre, à l’image de l’exercice écoulé, le déficit commercial devrait continuer à bénéficier aussi bien de l’effet prix que celui du volume. En effet, du côté des exportations, la hausse importante des deux principales rubriques, notamment l’automobile et les phosphates et dérivés devrait largement compenser l’augmentation prévue des importations énergétiques, des biens d’équipement et de consommation. Ainsi, à fin avril 2021, le solde de la balance commerciale ressort en amélioration de 2,8 MrdDH en résultat d’un accroissement plus important des exportations (+18,7 MrdDH) comparativement aux importations (+15,9 MrdDH) », écrit CDG Capital Insight dans cette note.
Pour ce qui est des finances publiques, ladite note rappelle que l’année 2020 a représenté une véritable épreuve due à la baisse des recettes, particulièrement d’ordre fiscal, d’un côté, et à l’accroissement des dépenses, principalement d’ordre social et de santé, de l’autre côté. « Bien que la volonté des pouvoirs publics s’inscrive dans une logique de rétablissement progressif des équilibres en 2021, la mission semble difficile compte tenu du rôle contra cyclique que devrait jouer la politique budgétaire pour soutenir la reprise économique », prévient la même source.
Parallèlement, le taux d’accroissement de la masse monétaire en circulation, mesurée par l’agrégat M3, s’est accéléré sous l’effet d’une hausse importante de la circulation fiduciaire et des dépôts à vue contre une baisse des dépôts à terme dans un contexte de taux baissier. Une tendance qui devrait se poursuivre en 2021 à un rythme moins important. Ainsi, la dernière prévision de Bank Al-Maghrib table sur une croissance de 5% en 2021 contre 8,5% enregistré une année auparavant.
Légère atténuation prévue du déficit de liquidité en 2021
Autre élément soulevé par CDG capital Insight est la forte hausse de la circulation fiduciaire (+52 MrdDH), conjuguée au léger recul des avoirs officiels de réserves de change (-4,5 MrdDH), s’est soldé par un faible accroissement du déficit de liquidité bancaire passant de – 62,3 MrdDH à fin 2019 à -67 MrdDH une année plus tard.
Face à ce léger creusement du déficit de liquidité, Bank Al-Maghrib a augmenté ces avances accordées aux banques en favorisant les instruments de long terme, notamment les pensions livrées (3 mois et 1 an) et les prêts garantis au détriment de l’instrument principal classique, notamment les avances à 7 jours sur appel d’offre.
En effet, poursuit la même source, la moyenne de l’encours des avances de Bank Al-Maghrib est passée de 77,3 MrdDH en 2019, avec 95% sous format d’avance à 7 jours, à 96,5 MrdDH en 2020 avec seulement 44% en avances hebdomadaires, 31% en prêts garantis et 21% en pensions à long terme.
Citant lles dernières prévisions de Bank Al-Maghrib, CDG Capital Insight prévoit une légère atténuation du déficit de liquidité en 2021 pour s’établir à -64,8 MrdDH au terme de l’année contre -67 MrdDH enregistré une année auparavant. Ce léger recul devrait résulter de deux facteurs : atténuation du rythme d’accroissement de la circulation fiduciaire comparativement à l’exercice 2020, et amélioration des réserves de change, tenant compte des tirages extérieurs du Trésor, ainsi que de l’allocation de DTS (Droits de Tirage Spéciaux) prévue par le FMI qui devrait s’établir à 328,5 MrdDH à fin 2021 contre 320,6 MrdDH enregistré une année auparavant.
« Dans ce contexte, et malgré les deux baisses de 75 Pbs (Points de base) du taux directeur à 1,5%, les crédits bancaires ont poursuivi leur décélération qui devrait persister en 2021 », prévoit CDG capital Insight.
Marché des Bons du Trésor
Comme souligné ci-dessus, les finances publiques ont été mises à rude épreuve sous l’effet la crise covid19 avec un quasi doublement du déficit public, lequel est passé en valeur nominale à 81,2 MrdDH en 2020 contre 47 MrdDH enregistré une année auparavant.
D’après les analystes de CDG Capital Insight, ce fort recours aux ressources externes, comme en témoigne les deux sorties du Trésor public à l’international en 2020 de 1 Mrd d’euros (septembre) et 3 Mrd de dollars (décembre), a atténué l’impact de la hausse importante du besoin du Trésor sur le marché local, favorisant ainsi, une baisse de la courbe des taux, qui a été appuyée significativement par les deux révisions à la baisse du taux directeur de 75 Pbs.
Pour l’année 2021, les analystes de la Caisse pensent que « le déficit public devrait rester important, et ce compte tenu de la lenteur du redressement des recettes fiscales face à la hausse continue des dépenses aussi bien ordinaires que d’investissement. Ainsi, tenant compte de l’importance des tombées en bons du Trésor, le besoin de financement devrait rester quasi-similaire à celui de l’année écoulée. »
Evolution mitigée des équilibres macroéconomiques
Se basant sur dernières prévisions de Bank Al-Maghrib, ladite note prévoit un taux de croissance de l’ordre de 5,3% en 2021, contre -6,3% enregistré une année auparavant.
Ce redressement de l’activité économique découle de l’effet de base, d’une bonne année agricole avec une récolte céréalière qui avoisine les 98 millions de quintaux pour la saison 2020/2021, et de la reprise de la demande, particulièrement celle émanant des ménages, de l’investissement et de la commande étrangère.
De même, sur le plan sectoriel, CDG Capital Insight indique que certains secteurs, sévèrement impactés par la crise sanitaire, devraient connaitre une reprise importante en 2021, notamment les industries de transformation, l’énergie avec le retour de l’activité économique , le secteur minier qui devrait bénéficier de la hausse des prix, le BTP qui devrait jouir du dynamisme de l’activité des travaux d’infrastructure et du retour de la demande immobilière soutenue par la baisse des taux enregistrée en 2020, le transport et le commerce, tirés par la reprise de la demande intérieure.
Dans ce contexte, et en dépit de la hausse prévue de la demande, CDG Capital Insight note que l’inflation devrait continuer évoluer à des niveaux bas, largement inférieurs au seuil théorique de 2%. Ceci tient compte d’une part de la baisse prévue des prix de l’alimentation frais qui représente une composante principale du panier de l’Indice des Prix à la Consommation et, d’autre part, de la faible reprise des deux principaux stimulateurs de la demande des ménages, notamment l’emploi et les crédits.
« En outre, à l’image de l’exercice écoulé, le déficit commercial devrait continuer à bénéficier aussi bien de l’effet prix que celui du volume. En effet, du côté des exportations, la hausse importante des deux principales rubriques, notamment l’automobile et les phosphates et dérivés devrait largement compenser l’augmentation prévue des importations énergétiques, des biens d’équipement et de consommation. Ainsi, à fin avril 2021, le solde de la balance commerciale ressort en amélioration de 2,8 MrdDH en résultat d’un accroissement plus important des exportations (+18,7 MrdDH) comparativement aux importations (+15,9 MrdDH) », écrit CDG Capital Insight dans cette note.
Pour ce qui est des finances publiques, ladite note rappelle que l’année 2020 a représenté une véritable épreuve due à la baisse des recettes, particulièrement d’ordre fiscal, d’un côté, et à l’accroissement des dépenses, principalement d’ordre social et de santé, de l’autre côté. « Bien que la volonté des pouvoirs publics s’inscrive dans une logique de rétablissement progressif des équilibres en 2021, la mission semble difficile compte tenu du rôle contra cyclique que devrait jouer la politique budgétaire pour soutenir la reprise économique », prévient la même source.
Parallèlement, le taux d’accroissement de la masse monétaire en circulation, mesurée par l’agrégat M3, s’est accéléré sous l’effet d’une hausse importante de la circulation fiduciaire et des dépôts à vue contre une baisse des dépôts à terme dans un contexte de taux baissier. Une tendance qui devrait se poursuivre en 2021 à un rythme moins important. Ainsi, la dernière prévision de Bank Al-Maghrib table sur une croissance de 5% en 2021 contre 8,5% enregistré une année auparavant.
Légère atténuation prévue du déficit de liquidité en 2021
Autre élément soulevé par CDG capital Insight est la forte hausse de la circulation fiduciaire (+52 MrdDH), conjuguée au léger recul des avoirs officiels de réserves de change (-4,5 MrdDH), s’est soldé par un faible accroissement du déficit de liquidité bancaire passant de – 62,3 MrdDH à fin 2019 à -67 MrdDH une année plus tard.
Face à ce léger creusement du déficit de liquidité, Bank Al-Maghrib a augmenté ces avances accordées aux banques en favorisant les instruments de long terme, notamment les pensions livrées (3 mois et 1 an) et les prêts garantis au détriment de l’instrument principal classique, notamment les avances à 7 jours sur appel d’offre.
En effet, poursuit la même source, la moyenne de l’encours des avances de Bank Al-Maghrib est passée de 77,3 MrdDH en 2019, avec 95% sous format d’avance à 7 jours, à 96,5 MrdDH en 2020 avec seulement 44% en avances hebdomadaires, 31% en prêts garantis et 21% en pensions à long terme.
Citant lles dernières prévisions de Bank Al-Maghrib, CDG Capital Insight prévoit une légère atténuation du déficit de liquidité en 2021 pour s’établir à -64,8 MrdDH au terme de l’année contre -67 MrdDH enregistré une année auparavant. Ce léger recul devrait résulter de deux facteurs : atténuation du rythme d’accroissement de la circulation fiduciaire comparativement à l’exercice 2020, et amélioration des réserves de change, tenant compte des tirages extérieurs du Trésor, ainsi que de l’allocation de DTS (Droits de Tirage Spéciaux) prévue par le FMI qui devrait s’établir à 328,5 MrdDH à fin 2021 contre 320,6 MrdDH enregistré une année auparavant.
« Dans ce contexte, et malgré les deux baisses de 75 Pbs (Points de base) du taux directeur à 1,5%, les crédits bancaires ont poursuivi leur décélération qui devrait persister en 2021 », prévoit CDG capital Insight.
Marché des Bons du Trésor
Comme souligné ci-dessus, les finances publiques ont été mises à rude épreuve sous l’effet la crise covid19 avec un quasi doublement du déficit public, lequel est passé en valeur nominale à 81,2 MrdDH en 2020 contre 47 MrdDH enregistré une année auparavant.
D’après les analystes de CDG Capital Insight, ce fort recours aux ressources externes, comme en témoigne les deux sorties du Trésor public à l’international en 2020 de 1 Mrd d’euros (septembre) et 3 Mrd de dollars (décembre), a atténué l’impact de la hausse importante du besoin du Trésor sur le marché local, favorisant ainsi, une baisse de la courbe des taux, qui a été appuyée significativement par les deux révisions à la baisse du taux directeur de 75 Pbs.
Pour l’année 2021, les analystes de la Caisse pensent que « le déficit public devrait rester important, et ce compte tenu de la lenteur du redressement des recettes fiscales face à la hausse continue des dépenses aussi bien ordinaires que d’investissement. Ainsi, tenant compte de l’importance des tombées en bons du Trésor, le besoin de financement devrait rester quasi-similaire à celui de l’année écoulée. »
A. CHANNAJE