Sept années après la campagne ferme et très réussie de lutte contre la prolifération des sacs en plastique, lancée en juillet 2016, le temps béni du «zéro mika» ne semble plus être qu’un vague souvenir. Si la consigne est toujours plus ou moins respectée dans les grandes surfaces, une brève tournée dans les marchés et les souks populaires, ainsi que dans les épiceries de nos coins de rues, permet de constater qu’en ce mois sacré de Ramadan et bien avant, les gros sacs de plastique hideux d’antan sont revenus en force. Certes, l’affreuse «mika ke7la» en plastique noir a été maquillée en bleu, en vert, en mauve, en rose et bien d’autres teintes improbables, mais sa toxicité et ses effets néfastes sur la nature restent les mêmes.
Plus étonnant encore, la fermeté des premières heures de la campagne «zéro mika» incarnée par les forces de l’ordre, dont les redoutables membres des forces auxiliaires chapeautés par des agents d’autorité comme les caïds, les chioukhs et autres pachas, semble avoir cédé place à une étrange mansuétude aux allures de «3ayn mika». Nos vaillants agents d’autorité qui étaient jadis intraitables sur l’usage des sacs en plastique semblant désormais détourner les yeux ou carrément les fermer sur la multitude d’infractions qui sont commises à cadence quotidienne dans nos marchés. C’est sans doute l’effet de la crise d’inflation et la peur d’un embrasement social que pourrait générer une fermeté exagérée des autorités dans les zones désormais sensibles d’achalandage populaire.
Mais la nature de notre beau pays qui a pu profiter d’un relatif répit durant les dernières années, s’en souviendra malheureusement en voyant ressurgir ces monstrueuses forêts de «mika» aux abords de nos routes et de nos villes, comme au fond de notre littoral maritime. Il n’empêche que le plus navrant dans cette histoire, c’est le mauvais message qu’elle dissipe dans les esprits. Ce message pourrait être résumé ainsi : comme dans les temps immémoriaux de Blad Siba et les Harka qui venaient la mâter de manière spontanée et temporaire, contentez-vous de respecter les règles pendant les campagnes répressives. Une fois la «Hamla» terminée, vous pouvez revenir à vos anciennes mauvaises habitudes… comme d’habitude !
Plus étonnant encore, la fermeté des premières heures de la campagne «zéro mika» incarnée par les forces de l’ordre, dont les redoutables membres des forces auxiliaires chapeautés par des agents d’autorité comme les caïds, les chioukhs et autres pachas, semble avoir cédé place à une étrange mansuétude aux allures de «3ayn mika». Nos vaillants agents d’autorité qui étaient jadis intraitables sur l’usage des sacs en plastique semblant désormais détourner les yeux ou carrément les fermer sur la multitude d’infractions qui sont commises à cadence quotidienne dans nos marchés. C’est sans doute l’effet de la crise d’inflation et la peur d’un embrasement social que pourrait générer une fermeté exagérée des autorités dans les zones désormais sensibles d’achalandage populaire.
Mais la nature de notre beau pays qui a pu profiter d’un relatif répit durant les dernières années, s’en souviendra malheureusement en voyant ressurgir ces monstrueuses forêts de «mika» aux abords de nos routes et de nos villes, comme au fond de notre littoral maritime. Il n’empêche que le plus navrant dans cette histoire, c’est le mauvais message qu’elle dissipe dans les esprits. Ce message pourrait être résumé ainsi : comme dans les temps immémoriaux de Blad Siba et les Harka qui venaient la mâter de manière spontanée et temporaire, contentez-vous de respecter les règles pendant les campagnes répressives. Une fois la «Hamla» terminée, vous pouvez revenir à vos anciennes mauvaises habitudes… comme d’habitude !
Omar ASSIF