«Malgré l’engagement et les efforts de l’INDH pour accompagner le secteur de l’éducation et améliorer la qualité des apprentissages, plusieurs lacunes persistent, impactant gravement les indices de développement humain de notre pays».
Des mots forts prononcés par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, lors de la séance inaugurale de la 2ème édition des Assises Nationales du Développement Humain et qui renseignent sur la nécessité de la mise en place, urgente, d’un modèle éducatif efficace qui garantirait l’épanouissement et le développement des élèves, permettant par la même de stopper le fléau de la déperdition scolaire.
Au Maroc, la crise sanitaire a frappé de plein fouet le secteur de l’Education, accentuant davantage un décrochage scolaire déjà préoccupant. Selon les statistiques présentées lors du lancement des assises, 331.000 enfants ont quitté le système scolaire au titre de l’année scolaire 2020- 2021. De plus, les fermetures d’écoles affectent de manière disproportionnée les élèves les plus défavorisés, justement ceux qui ne disposent pas des outils numériques qui leur permettraient de bénéficier de l’enseignement à distance.
Les Assises du Développement Humain ont ainsi pour objectif de réfléchir sur les différentes pistes que pourrait prendre le Royaume, en vue de rehausser substantiellement la qualité du système d’éducation nationale. Des experts nationaux et internationaux ont été invités pour apporter leur pierre à l’édifice, dont Dr Rukmini Banerji, Auteure de renommée et directrice générale de Pratham Education Foundation, qui a présenté son modèle utilisé en Inde et dont l’objectif est de dépasser les lacunes en matière de lecture et de calcul chez des enfants qui ont déjà quelques années d’études à leur actif.
Pour Rukmini, le noyau de son approche est «qu’aucun élève ne doit être abandonné de manière prématurée », surtout que, statistiquement, seule une minorité d’enfants arrive à atteindre les objectifs pédagogiques fixés par le système éducatif. Ceci est dû principalement, selon la même intervenante, à la nature desdits objectifs qui sont souvent «surambitieux ».
Ainsi, on se retrouve souvent avec des élèves ayant l’âge d’un certain niveau scolaire (3ème année primaire par exemple), mais qui n’ont pas les prérequis pour y étudier. «Dans ces cas de figure, les enseignants sont, dans la majorité des cas, contraints de se fier au programme et travailler avec les élèves les plus brillants. Ceci augmente le risque de décrochage scolaire», alerte Dr Rukmini Banerji, qui préconise que les classes doivent être organisées par niveau et non pas par âge.
Convergence des visions
Cette vision exposée par l’experte indienne rejoint le plan annoncé par le ministre de l’Education Chakib Benmoussa qui ambitionne de réorganiser le parcours scolaire et le système d’évaluation pour assurer la réussite de chaque élève. D’ailleurs, dans le rapport sur le Nouveau Modèle de Développement (NMD), dont il a présidé la Commission, il est indiqué que l’école marocaine «doit se fixer des ambitions élevées pour chaque enfant et n’en abandonner aucun malgré les difficultés qu’il peut rencontrer».
Mohammed Dardouri, wali et coordinateur national de l’INDH, partage le même avis et note l’impératif d’améliorer la qualité de l’apprentissage, du fait qu’une partie importante des élèves est confrontée à l’accumulation de lacunes, qui sont la résultante des apprentissages défaillants et qui deviennent insurmontables avec le temps.
«Nous avons fait un benchmarking international et aujourd’hui nous travaillons sur des modèles adaptés au contexte marocain», notant que le temps des méthodes classiques est révolu et l’INDH est mobilisée pour accompagner les départements concernés dans la réforme du secteur. «Nous sommes en train d’expérimenter et pour le moment les perspectives s’annoncent prometteuses», affirme notre interlocuteur.
En effet, la présente rentrée scolaire a connu l’introduction d’une série de nouveautés, notamment le lancement d’un nouveau programme de soutien scolaire. Il s’agit du Teaching At the Right Level (TARL). Ce programme innovant permettra de corriger les lacunes en lecture et en calcul dont souffrent un grand nombre d’élèves, et ce, à travers des activités ludiques dont l’impact sur les apprentissages a été prouvé scientifiquement dans de nombreux pays.
Selon le ministre de l’Education, 6.000 enseignants seront formés à cette méthode et plus de 100.000 élèves pourront en bénéficier. Une initiative qui entre dans le cadre d’un grand chantier de réforme de l’Ecole marocaine, dont les grandes lignes sont tracées par le NMD et dont les spécificités peuvent être définies lors de ces Assises Nationales du Développement Humain.
Des mots forts prononcés par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, lors de la séance inaugurale de la 2ème édition des Assises Nationales du Développement Humain et qui renseignent sur la nécessité de la mise en place, urgente, d’un modèle éducatif efficace qui garantirait l’épanouissement et le développement des élèves, permettant par la même de stopper le fléau de la déperdition scolaire.
Au Maroc, la crise sanitaire a frappé de plein fouet le secteur de l’Education, accentuant davantage un décrochage scolaire déjà préoccupant. Selon les statistiques présentées lors du lancement des assises, 331.000 enfants ont quitté le système scolaire au titre de l’année scolaire 2020- 2021. De plus, les fermetures d’écoles affectent de manière disproportionnée les élèves les plus défavorisés, justement ceux qui ne disposent pas des outils numériques qui leur permettraient de bénéficier de l’enseignement à distance.
Les Assises du Développement Humain ont ainsi pour objectif de réfléchir sur les différentes pistes que pourrait prendre le Royaume, en vue de rehausser substantiellement la qualité du système d’éducation nationale. Des experts nationaux et internationaux ont été invités pour apporter leur pierre à l’édifice, dont Dr Rukmini Banerji, Auteure de renommée et directrice générale de Pratham Education Foundation, qui a présenté son modèle utilisé en Inde et dont l’objectif est de dépasser les lacunes en matière de lecture et de calcul chez des enfants qui ont déjà quelques années d’études à leur actif.
Pour Rukmini, le noyau de son approche est «qu’aucun élève ne doit être abandonné de manière prématurée », surtout que, statistiquement, seule une minorité d’enfants arrive à atteindre les objectifs pédagogiques fixés par le système éducatif. Ceci est dû principalement, selon la même intervenante, à la nature desdits objectifs qui sont souvent «surambitieux ».
Ainsi, on se retrouve souvent avec des élèves ayant l’âge d’un certain niveau scolaire (3ème année primaire par exemple), mais qui n’ont pas les prérequis pour y étudier. «Dans ces cas de figure, les enseignants sont, dans la majorité des cas, contraints de se fier au programme et travailler avec les élèves les plus brillants. Ceci augmente le risque de décrochage scolaire», alerte Dr Rukmini Banerji, qui préconise que les classes doivent être organisées par niveau et non pas par âge.
Convergence des visions
Cette vision exposée par l’experte indienne rejoint le plan annoncé par le ministre de l’Education Chakib Benmoussa qui ambitionne de réorganiser le parcours scolaire et le système d’évaluation pour assurer la réussite de chaque élève. D’ailleurs, dans le rapport sur le Nouveau Modèle de Développement (NMD), dont il a présidé la Commission, il est indiqué que l’école marocaine «doit se fixer des ambitions élevées pour chaque enfant et n’en abandonner aucun malgré les difficultés qu’il peut rencontrer».
Mohammed Dardouri, wali et coordinateur national de l’INDH, partage le même avis et note l’impératif d’améliorer la qualité de l’apprentissage, du fait qu’une partie importante des élèves est confrontée à l’accumulation de lacunes, qui sont la résultante des apprentissages défaillants et qui deviennent insurmontables avec le temps.
«Nous avons fait un benchmarking international et aujourd’hui nous travaillons sur des modèles adaptés au contexte marocain», notant que le temps des méthodes classiques est révolu et l’INDH est mobilisée pour accompagner les départements concernés dans la réforme du secteur. «Nous sommes en train d’expérimenter et pour le moment les perspectives s’annoncent prometteuses», affirme notre interlocuteur.
En effet, la présente rentrée scolaire a connu l’introduction d’une série de nouveautés, notamment le lancement d’un nouveau programme de soutien scolaire. Il s’agit du Teaching At the Right Level (TARL). Ce programme innovant permettra de corriger les lacunes en lecture et en calcul dont souffrent un grand nombre d’élèves, et ce, à travers des activités ludiques dont l’impact sur les apprentissages a été prouvé scientifiquement dans de nombreux pays.
Selon le ministre de l’Education, 6.000 enseignants seront formés à cette méthode et plus de 100.000 élèves pourront en bénéficier. Une initiative qui entre dans le cadre d’un grand chantier de réforme de l’Ecole marocaine, dont les grandes lignes sont tracées par le NMD et dont les spécificités peuvent être définies lors de ces Assises Nationales du Développement Humain.