Une semaine après l’adoption définitive de la Loi des Finances 2024, le patronat a tenu à exprimer son désaccord avec le texte. Devant les médias nationaux, le président de la CGEM, Chakib Alj, et son vice-président, Mehdi Tazi, ont listé leurs griefs par rapport aux dispositions de la Loi des Finances, et de l’action gouvernementale en général. En tête des reproches, des promesses de réforme non-tenues.
Deux réformes tiennent particulièrement à cœur au syndicat patronal : le Code du travail et la loi relative à l’exercice du droit de grève. Pour le premier, le texte n’a pas été dépoussiéré depuis vingt ans, laissant le marché du travail fonctionner de manière archaïque. Chez les patrons, on justifie même les records de chômage enregistrés par un manque de flexibilité qui les dissuaderait de recruter davantage.
Concernant la loi sur les grèves, ce droit constitutionnel manque d’encadrement juridique. La récente grève des enseignants a soulevé de nombreux problèmes juridiques, notamment la question du paiement des jours de grève, qui, en l’absence d’un article de loi spécifique, est sujette à interprétation. Même chose pour la représentativité puisque, sur ce même sujet, les syndicats se sont laissés déborder par des Coordinations sans statut légal.
Sur ces deux réformes, le gouvernement a ses raisons que le patronat fait mine d’ignorer. Légiférer sur le travail ou sur la grève dans le contexte du conflit gouvernement-enseignants ne ferait que jeter de l’huile sur le feu. Le préalable à tout travail de négociations est un climat d’apaisement et de confiance mutuelle. En plus, la dernière hausse du SMIG de 5% ne peut être sérieusement considérée comme un douloureux “sacrifice” de la part des patrons, en échange de futures réformes. Cette hausse est venue soulager des salariés écrasés par l’inflation, ce qui n’est, in fine, qu’une action de solidarité nationale. Cette même solidarité dont l’Etat, et donc le contribuable, a fait preuve à l’égard du secteur privé durant le Covid, en portant à bout de bras des secteurs entiers malmenés par la crise (Tourisme, BTP, transport…).
Deux réformes tiennent particulièrement à cœur au syndicat patronal : le Code du travail et la loi relative à l’exercice du droit de grève. Pour le premier, le texte n’a pas été dépoussiéré depuis vingt ans, laissant le marché du travail fonctionner de manière archaïque. Chez les patrons, on justifie même les records de chômage enregistrés par un manque de flexibilité qui les dissuaderait de recruter davantage.
Concernant la loi sur les grèves, ce droit constitutionnel manque d’encadrement juridique. La récente grève des enseignants a soulevé de nombreux problèmes juridiques, notamment la question du paiement des jours de grève, qui, en l’absence d’un article de loi spécifique, est sujette à interprétation. Même chose pour la représentativité puisque, sur ce même sujet, les syndicats se sont laissés déborder par des Coordinations sans statut légal.
Sur ces deux réformes, le gouvernement a ses raisons que le patronat fait mine d’ignorer. Légiférer sur le travail ou sur la grève dans le contexte du conflit gouvernement-enseignants ne ferait que jeter de l’huile sur le feu. Le préalable à tout travail de négociations est un climat d’apaisement et de confiance mutuelle. En plus, la dernière hausse du SMIG de 5% ne peut être sérieusement considérée comme un douloureux “sacrifice” de la part des patrons, en échange de futures réformes. Cette hausse est venue soulager des salariés écrasés par l’inflation, ce qui n’est, in fine, qu’une action de solidarité nationale. Cette même solidarité dont l’Etat, et donc le contribuable, a fait preuve à l’égard du secteur privé durant le Covid, en portant à bout de bras des secteurs entiers malmenés par la crise (Tourisme, BTP, transport…).