Cette année, le ciel se montre, hélas, peu généreux et avare en pluies, mais il n’empêche qu’il accorde à nos villes une sorte de sursis. Un répit pour ces milliers de familles qui, à chaque saison pluviale, vivent sous la hantise d’une mort tragique qui emporte en plein sommeil à la suite d’un mur qui s’effondre sans prévenir.
De Casablanca à Tanger, en passant par Marrakech, Agadir ou Rabat, les premières averses, censées être accueillies comme une bénédiction, révèlent chaque année les failles de nos infrastructures et la fragilité de nos habitations, qui, à chaque orage ou averse, peuvent se transformer en décombres. Après la série d’effondrements dramatiques qu’a connue Casablanca en 2021, attribués à une gestion catastrophique par la LYDEC des réseaux d’assainissement, l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine (ANRUR) a lancé un programme ambitieux, dont le bilan vient d’être présenté au Parlement. Basée sur la surveillance, le contrôle, la vigilance et la sensibilisation aux risques auxquels les bâtiments sont exposés, la feuille de route 2022-2027 affiche sur papier des résultats louables, avec 13.700 expertises techniques réalisées, priorisant les anciennes médinas, et pas moins de 38.800 bâtiments inventoriés. Mais sur le terrain, la situation demeure préoccupante.
Il suffit d’une petite virée à Hay Mohammadi et Sebata, deux quartiers populaires emblématiques de la ville blanche, pour constater les bâtiments qui ne tiennent plus qu’à un fil, et pourtant abritent encore des dizaines de familles vivant dans l’incertitude et l’angoisse, n’ayant d’autre choix que d’attendre que la pluie vienne sceller leur sort. La sécheresse actuelle pourrait ainsi être l’occasion de prévenir plutôt que de subir les conséquences des intempéries, qui nous coûtent non seulement des milliards de dirhams, mais également et surtout des vies de Marocains qui n’ont pas de prix. Et si la réhabilitation des bâtiments s’avère contraignante, la relocalisation des ménages reste une solution idoine, à condition de ne pas les précariser en les éloignant des centres urbains.
De Casablanca à Tanger, en passant par Marrakech, Agadir ou Rabat, les premières averses, censées être accueillies comme une bénédiction, révèlent chaque année les failles de nos infrastructures et la fragilité de nos habitations, qui, à chaque orage ou averse, peuvent se transformer en décombres. Après la série d’effondrements dramatiques qu’a connue Casablanca en 2021, attribués à une gestion catastrophique par la LYDEC des réseaux d’assainissement, l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine (ANRUR) a lancé un programme ambitieux, dont le bilan vient d’être présenté au Parlement. Basée sur la surveillance, le contrôle, la vigilance et la sensibilisation aux risques auxquels les bâtiments sont exposés, la feuille de route 2022-2027 affiche sur papier des résultats louables, avec 13.700 expertises techniques réalisées, priorisant les anciennes médinas, et pas moins de 38.800 bâtiments inventoriés. Mais sur le terrain, la situation demeure préoccupante.
Il suffit d’une petite virée à Hay Mohammadi et Sebata, deux quartiers populaires emblématiques de la ville blanche, pour constater les bâtiments qui ne tiennent plus qu’à un fil, et pourtant abritent encore des dizaines de familles vivant dans l’incertitude et l’angoisse, n’ayant d’autre choix que d’attendre que la pluie vienne sceller leur sort. La sécheresse actuelle pourrait ainsi être l’occasion de prévenir plutôt que de subir les conséquences des intempéries, qui nous coûtent non seulement des milliards de dirhams, mais également et surtout des vies de Marocains qui n’ont pas de prix. Et si la réhabilitation des bâtiments s’avère contraignante, la relocalisation des ménages reste une solution idoine, à condition de ne pas les précariser en les éloignant des centres urbains.