- De la médecine à l’art, qu’est-ce qui vous a poussé à joindre l’utile à l’agréable ?
- La médecine ne peut être réduite à l’utile ni d’ailleurs l’art à l’agréable. La médecine, comme l’art, est utile et agréable. Cependant, elle a une dimension plus vaste, car elle touche deux partenaires à la fois. Tout le « moi » est investi dans « l’autrui », d’où son utilité, que ce soit dans l’agréable ou le désagréable, elle constitue tout autant l’art du moment.
L’art pictural est par contre la possibilité de vivre dans le let go, dans la liberté d’être soimême et dans le plaisir de la création. C’est très agréable, vous savez, de se laisser aller, sans contraintes de temps ou de résultat, dans la rêverie éveillée, dans l’étourdissement de la musique des couleurs et dans le miroitement des formes. La médecine ne prédispose pas à ce genre de sentiments. Se poser et nourrir ses désirs intérieurs dans l’achèvement d’un tableau est le pont qui joint l’agréable et l’utile. Je suis heureuse d’avoir une retraite agréable et heureuse : la peinture m’a vraiment boostée.
- Le confinement a été productif puisque vous avez peint plusieurs tableaux via l’événement « Artistes confinés », que pensez-vous de l’événement ?
- Je peux affirmer que c’est un événement au vrai sens du terme qui a comblé le vide du confinement. J’ai beaucoup aimé cette période, reliée au travail à mes camarades qui vivaient le même événement. Vivre le peindre chez soi confinée m’a appris à me centrer sur moi-même, à aller au plus profond de moi pour jauger mes possibilités avec plein d’émotions positives. C’est comme être, dans le même moment, acteur et metteur en scène. La période a été l’expérience de se mesurer à soi et aux autres dans la bienveillance. Je veux remercier tous mes camarades de m’avoir donné cette opportunité.
- Après un très long parcours comme gynécologue obstétricienne et des années comme artiste peintre, vous pratiquez aussi, depuis quelque temps, l’hypnose et le prana, encore méconnu au Maroc, peut-on avoir un bref aperçu ?
- La guérison pranique qui est l’art de soigner par le prana - énergie vitale - est connue au Maroc depuis 2007, d’abord à Agadir, par l’Association de Développement de l’Energie Corporelle (ADEC), puis à Rabat depuis 2011. Elle est enseignée, depuis 2012, à Rabat à l’Association « Améthystes pour le développement personnel ». Je l’ai découverte bien tard, hélas, comme d’ailleurs l’hypnothérapie. J’aurai pu faire profiter mes patientes de toutes les techniques d’hypnose pour un accouchement hors douleur. La guérison pranique est actuellement en constante évolution, en matière d’enseignement et de développement, à travers tout le Maroc. Des formations sont organisées dans différentes villes selon un calendrier, à Tanger, Meknès, Fès, Casablanca, Marrakech et Agadir.
- De quoi s’agit-il ?
- C’est l’art de guérir par le prana qui est l’énergie de l’air, du soleil et de la terre auquel s’ajoute l’énergie de l’alimentation. Le praniste ou le guérisseur est le canal par lequel passe cette énergie vitale pour guérir ou aider à guérir le malade. C’est une médecine parallèle qui peut être utilisée dans l’urgence et dans la durée. Dans cette pratique, le guérisseur ne touche absolument pas le malade. Tout se passe par les connections énergétiques et à travers le pouvoir de l’intention. Le prana permet l’auto-guérison et même la guérison à distance.
- La médecine ne peut être réduite à l’utile ni d’ailleurs l’art à l’agréable. La médecine, comme l’art, est utile et agréable. Cependant, elle a une dimension plus vaste, car elle touche deux partenaires à la fois. Tout le « moi » est investi dans « l’autrui », d’où son utilité, que ce soit dans l’agréable ou le désagréable, elle constitue tout autant l’art du moment.
L’art pictural est par contre la possibilité de vivre dans le let go, dans la liberté d’être soimême et dans le plaisir de la création. C’est très agréable, vous savez, de se laisser aller, sans contraintes de temps ou de résultat, dans la rêverie éveillée, dans l’étourdissement de la musique des couleurs et dans le miroitement des formes. La médecine ne prédispose pas à ce genre de sentiments. Se poser et nourrir ses désirs intérieurs dans l’achèvement d’un tableau est le pont qui joint l’agréable et l’utile. Je suis heureuse d’avoir une retraite agréable et heureuse : la peinture m’a vraiment boostée.
- Le confinement a été productif puisque vous avez peint plusieurs tableaux via l’événement « Artistes confinés », que pensez-vous de l’événement ?
- Je peux affirmer que c’est un événement au vrai sens du terme qui a comblé le vide du confinement. J’ai beaucoup aimé cette période, reliée au travail à mes camarades qui vivaient le même événement. Vivre le peindre chez soi confinée m’a appris à me centrer sur moi-même, à aller au plus profond de moi pour jauger mes possibilités avec plein d’émotions positives. C’est comme être, dans le même moment, acteur et metteur en scène. La période a été l’expérience de se mesurer à soi et aux autres dans la bienveillance. Je veux remercier tous mes camarades de m’avoir donné cette opportunité.
- Après un très long parcours comme gynécologue obstétricienne et des années comme artiste peintre, vous pratiquez aussi, depuis quelque temps, l’hypnose et le prana, encore méconnu au Maroc, peut-on avoir un bref aperçu ?
- La guérison pranique qui est l’art de soigner par le prana - énergie vitale - est connue au Maroc depuis 2007, d’abord à Agadir, par l’Association de Développement de l’Energie Corporelle (ADEC), puis à Rabat depuis 2011. Elle est enseignée, depuis 2012, à Rabat à l’Association « Améthystes pour le développement personnel ». Je l’ai découverte bien tard, hélas, comme d’ailleurs l’hypnothérapie. J’aurai pu faire profiter mes patientes de toutes les techniques d’hypnose pour un accouchement hors douleur. La guérison pranique est actuellement en constante évolution, en matière d’enseignement et de développement, à travers tout le Maroc. Des formations sont organisées dans différentes villes selon un calendrier, à Tanger, Meknès, Fès, Casablanca, Marrakech et Agadir.
- De quoi s’agit-il ?
- C’est l’art de guérir par le prana qui est l’énergie de l’air, du soleil et de la terre auquel s’ajoute l’énergie de l’alimentation. Le praniste ou le guérisseur est le canal par lequel passe cette énergie vitale pour guérir ou aider à guérir le malade. C’est une médecine parallèle qui peut être utilisée dans l’urgence et dans la durée. Dans cette pratique, le guérisseur ne touche absolument pas le malade. Tout se passe par les connections énergétiques et à travers le pouvoir de l’intention. Le prana permet l’auto-guérison et même la guérison à distance.
Recueillis par
Bouteina BENNANI
Bouteina BENNANI
Portrait
Femme de sciences et artiste confirmée
Gynéco-obstétricienne de formation, Professeur à la Faculté de médecine de Rabat, médecin Colonel Major et Chef de service de Gynécologie obstétrique de l’Hôpital militaire d’instruction Mohammed V de Rabat, Pr Senane est une artiste confirmée. Elle a commencé la formation en art pictural, aux abords de la retraite, il y a 12 ans, faisant varier les ateliers pour une meilleure maîtrise. Elle a à son actif huit expositions collectives, sept à Rabat et une à Casablanca. Pr Senane Fassi Fehri a plusieurs cordes à son arc. Elle est d’abord gynécologue obstétricienne émérite qui a exercé pendant de très longues années à l’hôpital des Orangers de Rabat et à l’hôpital militaire. A un stade de vie, elle a pris un tournant décisif, variant ses activités, de premier abord, en prenant des cours de peinture dans des ateliers différents puis des formations en médecine parallèle : pranisme et hypnose. Pour passer du spéculum au pinceau, il faudrait, en plus, une énergie régénératrice positive procurée par le prana. Ce sont là trois domaines complètement différents, en plus de l’hypnose, qui sont la source de vie et de bien-être du Colonel Major Haddou Senane El Fehri. La leçon à tirer de cette grande dame, connue pour son dévouement envers son métier, son volontarisme et son bénévolat, est qu’il n’y a pas d’âge limite pour l’apprentissage, sa vocation médicale et artistique est infinie et sans frontières.
Gynéco-obstétricienne de formation, Professeur à la Faculté de médecine de Rabat, médecin Colonel Major et Chef de service de Gynécologie obstétrique de l’Hôpital militaire d’instruction Mohammed V de Rabat, Pr Senane est une artiste confirmée. Elle a commencé la formation en art pictural, aux abords de la retraite, il y a 12 ans, faisant varier les ateliers pour une meilleure maîtrise. Elle a à son actif huit expositions collectives, sept à Rabat et une à Casablanca. Pr Senane Fassi Fehri a plusieurs cordes à son arc. Elle est d’abord gynécologue obstétricienne émérite qui a exercé pendant de très longues années à l’hôpital des Orangers de Rabat et à l’hôpital militaire. A un stade de vie, elle a pris un tournant décisif, variant ses activités, de premier abord, en prenant des cours de peinture dans des ateliers différents puis des formations en médecine parallèle : pranisme et hypnose. Pour passer du spéculum au pinceau, il faudrait, en plus, une énergie régénératrice positive procurée par le prana. Ce sont là trois domaines complètement différents, en plus de l’hypnose, qui sont la source de vie et de bien-être du Colonel Major Haddou Senane El Fehri. La leçon à tirer de cette grande dame, connue pour son dévouement envers son métier, son volontarisme et son bénévolat, est qu’il n’y a pas d’âge limite pour l’apprentissage, sa vocation médicale et artistique est infinie et sans frontières.
B. B
Repères
Les « Artistes confinées » exposent
Du 8 au 14 août, les « Artistes confinées » exposent leurs œuvres à la Galerie FreeArts de la Fondation ALECA Harhoura. L’exposition, qui propose 100 tableaux, fait suite au concours artistique « Défis Je peins Chez Moi 2020 pendant le confinement » qui a réuni 10 artistes autour d’une thématique par semaine.
Initié par l’artiste peintre El Batoul Bargach, le concours artistique « Défis Je peins Chez Moi 2020 pendant le confinement » a démarré le 21 mars, aux premiers jours du confinement imposé par la pandémie du Covid-19, une période creuse mais qui a permis de grands exploits. En effet, dix femmes « Artistes confinées » ont joué le jeu de peindre un tableau par semaine selon une thématique. Chaque toile a été soumise à la notation d’un jury d’amour. De cette aventure est née une exposition proposée par Pr Ayade Lemhouwer d’ALECA, l’opportunité de montrer ces créations et réalisations au grand public.
Qui sont-elles ?
Les artistes peintres : El Batoul Bargach, Ouafae Benzakour, Hakima Jerari, Nouha Fennich, Colonel major Haddou Senane, Amina Benfattah Sqalli, Atika Saigh, Douja Ghannam, Bouchra Zaghraoui et Sara Arabi ont travaillé, du 21 mars au 14 juin 2020, autour de thèmes relatifs aux sorties et choses qui leur ont manqué : le printemps, le hammam, la mer….