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Halloween ou comment avoir la tête comme une citrouille


Rédigé par Houda BELABD le Lundi 31 Octobre 2022



Photo: droits réservés
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S’ils ne toquent pas encore aux portes de leurs voisins pour solliciter des douceurs et autres gourmandises, de plus en plus d’écoliers marocains sont déjà familiarisés avec le célèbre slogan d’Halloween «Trick or treat», signifiant «Des bonbons ou un sort». Un intérêt qui ne cesse de croître dans les quartiers huppés et les écoles privées des grandes villes du Royaume.

Loin de courber l’échine et fléchir devant les injonctions moralisatrices et autres appels au boycott, d’aucuns arguent même d’une approche d’ouverture et d’acceptation des autres cultures, voire d’une pure velléité de sortir de la morosité ambiante des jours qui déchantent.

Parce qu’au départ, Halloween n’est rien d’autre qu’une fête celtique d’origine irlandaise. Il y a peu ou prou trois millénaires, le calendrier celtique ne s’achevait pas le 31 décembre, mais le 31 octobre. Et cette dernière nuit de l’année était celle de Samain, la représentation divine de la mort. Halloween est, en d’autres termes, une superstition que les pays occidentaux ont su tourner à leur avantage, par pragmatisme et opportunisme. L’ayant très bien compris, certains commerces locaux leur emboîtent le pas, faisant fi des incantations des plus hermétiques d’esprit.

Dans d’autres contrées, au Mexique par exemple, le 2 novembre, lors de la commémoration des défunts (El día de los muertos), une kyrielle de familles se rend dans les cimetières pour y déposer des pétales de fleurs et éclairer des cierges pour orienter les âmes vers les tombes. Le peuple mexicain a donc su en faire une fête commerciale et monnayable qui est à même de recevoir, bon an, mal an, des touristes venus de part et d’autre pour n’avoir d’yeux que pour ces autels décorés et ornés d’offrandes, présentant un marché juteux aux plus pragmatiques.

Le Maroc pourrait également s’inspirer de ces festivals qui invoquent l’au-delà, évoquent l’invisible et en font fantasmer plus d’un. Il pourrait, à titre d’exemple, repenser sa célébration de l’Achoura en la transformant en une fête répondant aux normes mondiales du commerce moderne. Cela permettrait à des entreprises de générer des revenus substantiels.




Houda BELABD







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