Le 9 septembre 2021, la majorité gouvernementale, composée des trois plus grandes formations politiques du Royaume, s’est engagée à débloquer moult dossiers stratégiques qui étaient laissés-pour-compte dans les tiroirs de l’Hémicycle depuis plusieurs années. L’épineux dialogue social fait incontestablement partie de ces dossiers qui suscitent l’ire d’une large frange des 13 millions de travailleurs marocains, mais dont les voies de sortie ont toujours été peu nettes. Près de deux ans plus tard, il faut rendre à César ce qui est à César.
Contrairement à ses prédécesseurs, l’actuel Exécutif a le mérite d’avoir instauré un climat propice au dialogue entre les partenaires sociaux, ce qui a débouché sur un accord scellé le 30 avril 2022, lequel marque une amélioration, timide mais palpable, des conditions de travail de la classe laborieuse, principalement les smigards. Toutefois, la classe moyenne, qui porte sur son dos l’essentiel du poids de l’impôt, n’a bénéficié d’aucune mesure capable de l’aider à surmonter les durs aléas de la conjoncture.
Sauf que, depuis le temps, la donne a beaucoup changé, et l’inflation que l’on croyait passagère devînt structurelle, atteignant des pics de 10% et causant une érosion sans précédent du pouvoir d’achat. C’est ainsi que le 1er Mai, qui symbolise la Fête du Travail, sera l’occasion pour les centrales syndicales de faire front commun et revendiquer une hausse généralisée des salaires, dans la perspective d’alléger la pression qui pèse sur les bourses des citoyens. Une mesure louable, mais dont la réalisation n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît, surtout que le Maroc a de grandes ambitions pour attirer les investisseurs étrangers. D’autant que le plus grand avantage du Royaume pour attirer les IDE, n’est rien d’autre que sa main-d’œuvre qualifiée et pas chère, surtout après sa conformisation fiscale aux normes OCDE.
Un atout qui ne serait plus garanti en cas d’une éventuelle hausse des salaires, car, à l’autre bout de la chaîne, les patrons craignent le surcoût de production, qui mettrait en péril leur compétitivité tant sur le marché national qu’international et, par ricochet, la croissance du pays. Sauf que le statu quo n’est également pas sans conséquences sur le PIB… car, après tout, moins d’argent implique moins de consommation et donc moins de croissance. C’est face à ce choix cornélien que le gouvernement devrait faire l’arbitrage, tout en veillant à trouver l’équilibre entre l’évolution de l’inflation, le maintien du pouvoir d’achat et la résilience des entreprises.
Contrairement à ses prédécesseurs, l’actuel Exécutif a le mérite d’avoir instauré un climat propice au dialogue entre les partenaires sociaux, ce qui a débouché sur un accord scellé le 30 avril 2022, lequel marque une amélioration, timide mais palpable, des conditions de travail de la classe laborieuse, principalement les smigards. Toutefois, la classe moyenne, qui porte sur son dos l’essentiel du poids de l’impôt, n’a bénéficié d’aucune mesure capable de l’aider à surmonter les durs aléas de la conjoncture.
Sauf que, depuis le temps, la donne a beaucoup changé, et l’inflation que l’on croyait passagère devînt structurelle, atteignant des pics de 10% et causant une érosion sans précédent du pouvoir d’achat. C’est ainsi que le 1er Mai, qui symbolise la Fête du Travail, sera l’occasion pour les centrales syndicales de faire front commun et revendiquer une hausse généralisée des salaires, dans la perspective d’alléger la pression qui pèse sur les bourses des citoyens. Une mesure louable, mais dont la réalisation n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît, surtout que le Maroc a de grandes ambitions pour attirer les investisseurs étrangers. D’autant que le plus grand avantage du Royaume pour attirer les IDE, n’est rien d’autre que sa main-d’œuvre qualifiée et pas chère, surtout après sa conformisation fiscale aux normes OCDE.
Un atout qui ne serait plus garanti en cas d’une éventuelle hausse des salaires, car, à l’autre bout de la chaîne, les patrons craignent le surcoût de production, qui mettrait en péril leur compétitivité tant sur le marché national qu’international et, par ricochet, la croissance du pays. Sauf que le statu quo n’est également pas sans conséquences sur le PIB… car, après tout, moins d’argent implique moins de consommation et donc moins de croissance. C’est face à ce choix cornélien que le gouvernement devrait faire l’arbitrage, tout en veillant à trouver l’équilibre entre l’évolution de l’inflation, le maintien du pouvoir d’achat et la résilience des entreprises.