Il fut un temps où le Maroc vivait toute l’année au rythme doux et confortable d’une seule et unique heure, qui n’était ni d’été ni d’hiver. Car mises à part quelques expérimentations spontanées et périodiques éprouvées jadis dans des temps éloignés et presque immémoriaux, la rotation entre heure d’hiver et heure d’été n’avait été instituée de manière officielle mais malgré tout discontinue qu’au milieu des années 1980. Elle le fut sans doute à la faveur de sa généralisation en Europe où se situent nos principaux donneurs d’ordres et ordonnateurs de commandes. Elle le fut surtout dans le cadre des nombreuses mesures restrictives imposées par le Fond Monétaire International (FMI) dans le sillage du fameux Programme d’Ajustement Structurel (PAS), visant à sortir le Maroc de la zone de danger récessif.
L’heure d’été s’étalait alors en principe entre le début du printemps et la mi-automne, soit du mois de mars à octobre. Ce qui n’empêchait guère quelques aménagements et autant d’écarts au vu du FMI, à l’occasion du mois sacré de Ramadan, qui, en raison de son caractère synodique lié au calendrier lunaire, a la particularité de se balader sur toute l’année, en décalage total avec le calendrier solaire en vigueur en Europe et presque partout dans le monde, à l’exception du monde arabo-musulman.
Adulée par les masses car elle permet à la marmaille de roupiller plus, tout en évitant aux parents de sortir aux aurores pour rejoindre leur travail, de surcroît dans des rues et des routes sous-éclairées, peu sécurisées et peu desservies en termes de transport public, l’heure d’hiver, dont la seule survivance au Maroc se limite depuis 2018 au mois sacré, a l’avantage du plébiscite populaire qui la juge plus en phase avec le cycle biologique humain et naturel. Ce qui n’est pas du goût des économistes, des financiers et autres capitalistes qui l’estiment en déphasage avec les principes de performance et d’interopérabilité économique chers à leurs bilans et à leurs caisses.
Il n’empêche qu’en cette période de fort stress et de performances économiques en berne en dépit de cinq années continues d’heure d’été quasi-permanente, dans un contexte géopolitique où le modèle politique et économique européen semble en constante décrépitude et où le Maroc n’a eu de cesse de diversifier ses partenariats économiques en dissociation continue avec les diktats de la proximité géographique et chronologique, l’argument économique ne semble plus tenir la route. Et il va sans dire que pour les millions de Marocains qui se sont réveillés en grande forme, dans la matinée ensoleillée de ce dimanche 19 mars, avec l’agréable sensation d’être libérés comme par magie de cette désagréable sensation de boule au ventre qui leur tord chaque jour les boyaux au réveil, l’heure d’hiver est incontestablement l’heure du bonheur.
L’heure d’été s’étalait alors en principe entre le début du printemps et la mi-automne, soit du mois de mars à octobre. Ce qui n’empêchait guère quelques aménagements et autant d’écarts au vu du FMI, à l’occasion du mois sacré de Ramadan, qui, en raison de son caractère synodique lié au calendrier lunaire, a la particularité de se balader sur toute l’année, en décalage total avec le calendrier solaire en vigueur en Europe et presque partout dans le monde, à l’exception du monde arabo-musulman.
Adulée par les masses car elle permet à la marmaille de roupiller plus, tout en évitant aux parents de sortir aux aurores pour rejoindre leur travail, de surcroît dans des rues et des routes sous-éclairées, peu sécurisées et peu desservies en termes de transport public, l’heure d’hiver, dont la seule survivance au Maroc se limite depuis 2018 au mois sacré, a l’avantage du plébiscite populaire qui la juge plus en phase avec le cycle biologique humain et naturel. Ce qui n’est pas du goût des économistes, des financiers et autres capitalistes qui l’estiment en déphasage avec les principes de performance et d’interopérabilité économique chers à leurs bilans et à leurs caisses.
Il n’empêche qu’en cette période de fort stress et de performances économiques en berne en dépit de cinq années continues d’heure d’été quasi-permanente, dans un contexte géopolitique où le modèle politique et économique européen semble en constante décrépitude et où le Maroc n’a eu de cesse de diversifier ses partenariats économiques en dissociation continue avec les diktats de la proximité géographique et chronologique, l’argument économique ne semble plus tenir la route. Et il va sans dire que pour les millions de Marocains qui se sont réveillés en grande forme, dans la matinée ensoleillée de ce dimanche 19 mars, avec l’agréable sensation d’être libérés comme par magie de cette désagréable sensation de boule au ventre qui leur tord chaque jour les boyaux au réveil, l’heure d’hiver est incontestablement l’heure du bonheur.
Omar ASSIF