Pendant la période Covid-19, le Maroc a connu un véritable boom d’annonces et de projets ambitieux visant à consolider son industrie pharmaceutique. L’objectif affiché était noble: garantir la souveraineté sanitaire du Royaume et réduire son exposition aux cours internationaux et aux aléas conjoncturels. Cet élan avait semé des graines d’espoir, faisant miroiter un avenir où le Maroc serait un «dragon» de l’industrie pharmaceutique.
Ce débat semble, aujourd’hui, s’être estompé et presque évaporé. La dynamique qui animait alors les discours a perdu de son intensité, laissant l’impression que ce chantier n’est plus une priorité nationale. Or, la polémique actuelle sur les prix exorbitants des médicaments est principalement due au manque de maturité de notre écosystème pharmaceutique, qui peine à atteindre les niveaux escomptés. Si, depuis 2021, le chiffre d’affaires du secteur explose, dépassant les 21 milliards de dirhams en 2023, couvrant plus de 75% de la demande locale, la production nationale n’arrive toujours pas à produire des médicaments - particulièrement ceux dédiés aux maladies chroniques- à coût conforme au pouvoir d’achat des Marocains. D’où l’appel du nouveau ministre de tutelle à consolider la production de médicaments génériques, dont l’abondance garantira la réussite de la couverture sociale universelle.
L’augmentation de la part de marché des génériques passe, toutefois, par l’intégration et l’accompagnement des petites entreprises pharmaceutiques nationales, qui, en plus du diktat des grandes firmes multinationales, doivent faire face à la gabegie administrative qui ruine notre tissu national. L’expérience de l’Inde, bête noire de la Big pharma, est un exemple inspirant du rôle que pourraient jouer les petites unités industrielles dans le développement pharmaceutique d’un pays émergent.
Le Royaume a déjà accompli des avancées notables en matière d’accessibilité aux médicaments, avec l’exonération de 4500 produits pharmaceutiques et l’annonce récente de la réduction des prix de 169 autres, mais seul un véritable ancrage du «Made in Maroc» dans la production pharmaceutique permettra de maîtriser les coûts et d’alléger véritablement la pression sur les bourses des ménages.
Ce débat semble, aujourd’hui, s’être estompé et presque évaporé. La dynamique qui animait alors les discours a perdu de son intensité, laissant l’impression que ce chantier n’est plus une priorité nationale. Or, la polémique actuelle sur les prix exorbitants des médicaments est principalement due au manque de maturité de notre écosystème pharmaceutique, qui peine à atteindre les niveaux escomptés. Si, depuis 2021, le chiffre d’affaires du secteur explose, dépassant les 21 milliards de dirhams en 2023, couvrant plus de 75% de la demande locale, la production nationale n’arrive toujours pas à produire des médicaments - particulièrement ceux dédiés aux maladies chroniques- à coût conforme au pouvoir d’achat des Marocains. D’où l’appel du nouveau ministre de tutelle à consolider la production de médicaments génériques, dont l’abondance garantira la réussite de la couverture sociale universelle.
L’augmentation de la part de marché des génériques passe, toutefois, par l’intégration et l’accompagnement des petites entreprises pharmaceutiques nationales, qui, en plus du diktat des grandes firmes multinationales, doivent faire face à la gabegie administrative qui ruine notre tissu national. L’expérience de l’Inde, bête noire de la Big pharma, est un exemple inspirant du rôle que pourraient jouer les petites unités industrielles dans le développement pharmaceutique d’un pays émergent.
Le Royaume a déjà accompli des avancées notables en matière d’accessibilité aux médicaments, avec l’exonération de 4500 produits pharmaceutiques et l’annonce récente de la réduction des prix de 169 autres, mais seul un véritable ancrage du «Made in Maroc» dans la production pharmaceutique permettra de maîtriser les coûts et d’alléger véritablement la pression sur les bourses des ménages.