- Excellence, les relations entre votre pays et le Royaume Chérifien ont pris une nouvelle dimension malgré le contexte de crise sanitaire ?
- Il faut dire que la coopération et le partenariat entre l’Union des Comores et le Royaume du Maroc doivent être renforcés, en les rehaussant à un niveau stratégique, conformément à la volonté commune de Son Excellence Monsieur Azali Assoumani, Président de l’Union des Comores, et de Sa Majesté Mohammed VI, Roi du Maroc, d’imprimer une nouvelle impulsion à nos relations.
Tout ceci, pour répondre aux exigences de la conjoncture sanitaire, générée par la pandémie de Covid-19, qui a considérablement impacté les tissus économiques de mon pays ; une situation aggravée par des phénomènes naturels exogènes qui doivent être pris en compte dans nos projections de développement.
Aujourd’hui, grâce notamment au Don Royal en matériel médical préventif contre la Covid-19, octroyé aux Comores en juin 2020, nous sommes dans une phase de relance de l’activité économique ; une phase qui ne pourra, toutefois, être réussie qu’avec l’appui de nos partenaires stratégiques, comme le Maroc, et à travers la mobilisation commune d’autres partenariats spécifiques pour financer nos projets, par une approche de dialogue public-privé.
- Dans ce cadre, comment faire pour que cette coopération évolue au-delà des relations historiques ?
- J’ai eu l’occasion de l’exprimer à chaque fois que je suis au Maroc ou ailleurs, que notre coopération avec le Royaume Chérifien a été toujours intense, elle n’a jamais été au bas de l’échelle ni en marge de notre Histoire commune. Cela a commencé d’abord par la formation des Comoriens. Il faut l’avouer et le reconnaître que la grande majorité des cadres comoriens, ou tout simplement la majorité des ressources humaines comoriennes ont été formées par le Maroc.
Maintenant, nous sommes rentrés dans l’ère du développement parce qu’il n’y aura pas de démocratie, de progrès sans développement. Les Comores se sont engagées, aujourd’hui, dans la dynamique du développement selon la vision du chef de l’Etat et Président de la République, SE M. Azali Assoumani, à travers le Plan des Comores Emergents à l’horizon 2030. Et le Maroc est et sera un acteur majeur de ce Plan.
- Justement, c’est dans ce cadre, sans doute, que vous avez signé, à Dakhla, des conventions et mémorandums d’entente avec le Maroc. Quelle est la quintessence ou l’orientation globale de ces engagements ?
- L’ensemble de ces conventions et mémorandums, que nous venons de signer avec le Maroc, est au nombre de 16, il reste encore 11. Ils témoignent du partenariat exemplaire entre nos deux pays frères. Faut-il rappeler, à ce sujet, que quand nous avons organisé en décembre 2019 la Conférence de Paris pour présenter le Plan des Comores Emergents (PCE) à l’horizon 2030, et demander à nos partenaires de soutenir et financer ce programme, le Maroc avait la plus forte délégation.
Mieux, au mois de février 2020, il a mobilisé une forte délégation pour venir voir sur le terrain les priorités du PCE. Donc, ces conventions signées sont les résultats de cette visite. Elles reflètent les priorités, la vision des Comores. Il s’agit des projets bénéfiques pour nos deux pays et qui concrétisent de plus notre partenariat fraternel et dynamique avec le Maroc.
- Il faut dire que la coopération et le partenariat entre l’Union des Comores et le Royaume du Maroc doivent être renforcés, en les rehaussant à un niveau stratégique, conformément à la volonté commune de Son Excellence Monsieur Azali Assoumani, Président de l’Union des Comores, et de Sa Majesté Mohammed VI, Roi du Maroc, d’imprimer une nouvelle impulsion à nos relations.
Tout ceci, pour répondre aux exigences de la conjoncture sanitaire, générée par la pandémie de Covid-19, qui a considérablement impacté les tissus économiques de mon pays ; une situation aggravée par des phénomènes naturels exogènes qui doivent être pris en compte dans nos projections de développement.
Aujourd’hui, grâce notamment au Don Royal en matériel médical préventif contre la Covid-19, octroyé aux Comores en juin 2020, nous sommes dans une phase de relance de l’activité économique ; une phase qui ne pourra, toutefois, être réussie qu’avec l’appui de nos partenaires stratégiques, comme le Maroc, et à travers la mobilisation commune d’autres partenariats spécifiques pour financer nos projets, par une approche de dialogue public-privé.
- Dans ce cadre, comment faire pour que cette coopération évolue au-delà des relations historiques ?
- J’ai eu l’occasion de l’exprimer à chaque fois que je suis au Maroc ou ailleurs, que notre coopération avec le Royaume Chérifien a été toujours intense, elle n’a jamais été au bas de l’échelle ni en marge de notre Histoire commune. Cela a commencé d’abord par la formation des Comoriens. Il faut l’avouer et le reconnaître que la grande majorité des cadres comoriens, ou tout simplement la majorité des ressources humaines comoriennes ont été formées par le Maroc.
Maintenant, nous sommes rentrés dans l’ère du développement parce qu’il n’y aura pas de démocratie, de progrès sans développement. Les Comores se sont engagées, aujourd’hui, dans la dynamique du développement selon la vision du chef de l’Etat et Président de la République, SE M. Azali Assoumani, à travers le Plan des Comores Emergents à l’horizon 2030. Et le Maroc est et sera un acteur majeur de ce Plan.
- Justement, c’est dans ce cadre, sans doute, que vous avez signé, à Dakhla, des conventions et mémorandums d’entente avec le Maroc. Quelle est la quintessence ou l’orientation globale de ces engagements ?
- L’ensemble de ces conventions et mémorandums, que nous venons de signer avec le Maroc, est au nombre de 16, il reste encore 11. Ils témoignent du partenariat exemplaire entre nos deux pays frères. Faut-il rappeler, à ce sujet, que quand nous avons organisé en décembre 2019 la Conférence de Paris pour présenter le Plan des Comores Emergents (PCE) à l’horizon 2030, et demander à nos partenaires de soutenir et financer ce programme, le Maroc avait la plus forte délégation.
Mieux, au mois de février 2020, il a mobilisé une forte délégation pour venir voir sur le terrain les priorités du PCE. Donc, ces conventions signées sont les résultats de cette visite. Elles reflètent les priorités, la vision des Comores. Il s’agit des projets bénéfiques pour nos deux pays et qui concrétisent de plus notre partenariat fraternel et dynamique avec le Maroc.
« Notre coopération avec le Royaume Chérifien a été toujours intense, fructueuse et n’a jamais été laissée en marge de notre Histoire commune ».
- Aujourd’hui, votre pays est conforté dans sa position d’avoir été le premier Etat à ouvrir un Consulat dans les provinces du Sud. Quelle est votre analyse de l’évolution actuelle de la question du Sahara marocain ?
- Comme je l’ai dit plus haut, les Comores et le Maroc sont des pays frères et amis. Ils entretiennent des relations fortes et dynamiques. Le Maroc est et a toujours été du côté des Comores dans tous ses combats. Il faut le souligner, avec force, qu’un pays qui est amputé d’une partie de son territoire est une grande souffrance.
Et nous pensons que cela est inadmissible. C’est un droit inaliénable que le Maroc soit dans son entièreté territoriale. L’Histoire lui donne raison car ni le déni ni les mensonges ne peuvent masquer la réalité. La question du Sahara marocain a pris une courbe descendante et nul ne peut arrêter cette marche. Nous sommes heureux d’avoir fait ce qu’il fallait faire.
Nous sommes engagés derrière le Maroc car nous estimons que ce n’est que justice et normal d’aider notre frère à recouvrer l’ensemble de son territoire. Cela ne doit souffrir d’aucune contestation à notre niveau. En un mot, c’est un devoir pour les Comores.
- Sur un autre plan, vous avez assisté à Dakhla à l’inauguration du Centre international de recherches sur la prévention des enfants soldats. Qu’en est-il de cette question dans votre pays ?
- Il faut dire qu’aucun pays n’est épargné par ce phénomène qu’est l’embrigadement des enfants, l’exploitation des enfants ou encore d’autres actes malveillants à leur égard. Notre Président, SE M. Azali Assoumani, ne cesse de le dire « ce qui peut arriver aux autres, peut nous arriver. Donc, faisons de la prévention, de l’éducation et de l’information pour que cela ne nous arrive pas ».
Aux Comores, nous faisons tout ce qu’il faut pour éviter l’exploitation des enfants. Nous sommes presque champions en Afrique en matière de scolarisation des enfants car 100 % des enfants comoriens sont scolarisés, mais scolariser ne suffit pas. C’est aussi le projet de la République : un enfant scolarisé égale un emploi. En effet, le désespoir et la pauvreté sont le terrain facile, le terreau fertile pour les trafiquants d’êtres humains ou encore des terroristes.
- A votre avis donc, cette initiative vient à point nommé pour lutter efficacement contre l’emploi des enfants dans les guerres et les conflits armés ?
- Le choix de Dakhla pour abriter ce Centre n’est pas fortuit. En effet, comme l’a souligné mon homologue Nasser Bourrita, à l’ouverture, il y a de fortes présomptions de pratiques d’enrôlement des enfants soldats et de séquestration d’enfants dans le Sud, tout comme ailleurs dans les zones de conflits. Donc, la première des choses est de connaître le système de fonctionnement, le système de financement de ces pratiques, de ces enrôlements par certains groupes et d’organisations terroristes ou malveillants.
De cette manière, à travers le Centre international de recherches sur la prévention des enfants soldats, le Maroc démontre que l’on peut prévenir et lutter efficacement contre ces pratiques. La mise en place de ce Centre ne peut être que salutaire. Enfin, le leadership que sont en train d’impulser le Maroc et SM le Roi Mohammed VI par rapport au continent, qui est d’aller chercher des thèmes fédérateurs qui puissent intéresser le monde, dont l’Afrique en premier, est bénéfique à plus d’un titre.
Il montre aussi que l’Afrique a la capacité de proposer des solutions au reste du monde, de donner des plateformes aux Africains pour en être fiers. Hier, nous avons un Observatoire sur les migrants. Aujourd’hui, il y a le Centre international de recherches sur la prévention des enfants soldats. C’est tout un honneur pour l’Afrique car ces deux institutions témoignent que nous Africains aussi, nous pouvons proposer des solutions et des alternatives innovantes à des problématiques auxquelles sont confrontés différents Etats à travers le monde.
Nous soutenons donc SM le Roi Mohammed VI dans sa dynamique pour hisser l’Afrique au-dessus des autres continents mais aussi de montrer aux jeunes africains que oui nous pouvons, que oui nous avons des solutions à proposer au reste du monde car il n’y a pas de fatalité. C’est dans cela que le développement est possible si nous arrivons à éloigner nos enfants des groupes terroristes et d’autres trafiquants d’êtres humains. C’est en cela aussi qu’il faut saluer le rôle de champion du Maroc dans la coopération Sud-Sud.
Recueillis par Wolondouka SIDIBE