- La saison symphonique de l’Orchestre Philharmonique du Maroc reprend sous le signe de la joie. Dirigés par vous-même, cinq concerts à la «manière de Vienne» ont été au menu. D’abord, qu’est-ce qui caractérise ces concerts ?
- Ces concerts sont une ode à la joie. Ils marquent la fin d’une “période de disette” où il n’y avait pas de musique à cause de la pandémie. L’orchestre philharmonique et moi-même sommes très heureux de nous produire dans un concert intitulé “Valsez” qui met à l’honneur les valses de Strauss et les musiques de Brahms pour renouer avec le public. Ce concert est d’abord une grande joie de retrouver le public, mais aussi de faire de la musique ensemble, et de partager des moments conviviaux autour de la musique.
- Pourquoi avoir choisi cette tradition viennoise, qui se tient le 1er janvier de chaque année ?
- Il faut savoir que le concert était prévu pour le mois de janvier. Mais comme il y a eu le Covid et que les frontières du Royaume étaient fermées, on n’a pas pu donner cette série de concerts. On a trouvé pertinent de décaler ces concerts au mois de mars pour retrouver tout le monde.
- Comment vous y préparez-vous, avant et pendant le jour J ?
- C’est beaucoup de travail en amont pour moi en tant que chef d’orchestre. On travaille les partitions, savoir comment va sonner l’orchestre, et travailler la manière et le style qu’on va pouvoir donner et insuffler à l’orchestre. Durant le jour J ou les répétitions, c’est toujours aussi du travail. Concernant les musiciens de l’orchestre, je connais un peu les limites et les facilités de chacun d’entre eux. Je peux donc leur demander d’interpréter ou de jouer une oeuvre selon ce qu’il me renvoie comme énergie.
- Comment est né en vous le désir de devenir chef d’orchestre ?
- A la base, je suis musicien. Mais quand je me suis retrouvé devant un orchestre à diriger, il y avait beaucoup de sensations, beaucoup d’énergies à partager et insuffler une direction musicale. Cela m’a beaucoup plu. C’est pourquoi j’ai voulu devenir chef d’orchestre. La première fois que j’ai dirigé un orchestre, j’ai eu d’immenses sensations et énergies en une seule énergie qui était la mienne.
- Pour vous qui vous partagez entre l’Europe et l’Afrique, quelles sont les grandes différences d’un orchestre africain, arabe, et les formations du «vieux continent» ?
- Il y a une différence dans la sonorité des orchestres. On ressent dans les jeux de corde ce timbre et cette chaleur de la musique arabe dans le jeu transposé pour la musique occidentale. J’adore ça puisqu’il y a un vibrato et une chaleur qu’on ne peut retrouver nulle part ailleurs. Ce son est très agréable à diriger et très maniable. C’est vraiment magnifique.
- Quels opéras souhaiteriez-vous aborder dans le futur ?
- Je vais bientôt faire la traviata de Verdi en France. Après, j’aimerai bien faire un Carmen de Bizet, que je n’ai jamais fait. Ce serait un rêve d’enfant de pouvoir un jour me produire dans cet opéra. Un autre que j’aime beaucoup est, toujours de Bizet, les pichadopeal. Je trouve cela d’un romantisme et d’une élégance fous. Sans oublier Madame Butterfly de Giacomo Puccini. Je suis très fan de Puccini et de ses oeuvres.
- Ces concerts sont une ode à la joie. Ils marquent la fin d’une “période de disette” où il n’y avait pas de musique à cause de la pandémie. L’orchestre philharmonique et moi-même sommes très heureux de nous produire dans un concert intitulé “Valsez” qui met à l’honneur les valses de Strauss et les musiques de Brahms pour renouer avec le public. Ce concert est d’abord une grande joie de retrouver le public, mais aussi de faire de la musique ensemble, et de partager des moments conviviaux autour de la musique.
- Pourquoi avoir choisi cette tradition viennoise, qui se tient le 1er janvier de chaque année ?
- Il faut savoir que le concert était prévu pour le mois de janvier. Mais comme il y a eu le Covid et que les frontières du Royaume étaient fermées, on n’a pas pu donner cette série de concerts. On a trouvé pertinent de décaler ces concerts au mois de mars pour retrouver tout le monde.
- Comment vous y préparez-vous, avant et pendant le jour J ?
- C’est beaucoup de travail en amont pour moi en tant que chef d’orchestre. On travaille les partitions, savoir comment va sonner l’orchestre, et travailler la manière et le style qu’on va pouvoir donner et insuffler à l’orchestre. Durant le jour J ou les répétitions, c’est toujours aussi du travail. Concernant les musiciens de l’orchestre, je connais un peu les limites et les facilités de chacun d’entre eux. Je peux donc leur demander d’interpréter ou de jouer une oeuvre selon ce qu’il me renvoie comme énergie.
- Comment est né en vous le désir de devenir chef d’orchestre ?
- A la base, je suis musicien. Mais quand je me suis retrouvé devant un orchestre à diriger, il y avait beaucoup de sensations, beaucoup d’énergies à partager et insuffler une direction musicale. Cela m’a beaucoup plu. C’est pourquoi j’ai voulu devenir chef d’orchestre. La première fois que j’ai dirigé un orchestre, j’ai eu d’immenses sensations et énergies en une seule énergie qui était la mienne.
- Pour vous qui vous partagez entre l’Europe et l’Afrique, quelles sont les grandes différences d’un orchestre africain, arabe, et les formations du «vieux continent» ?
- Il y a une différence dans la sonorité des orchestres. On ressent dans les jeux de corde ce timbre et cette chaleur de la musique arabe dans le jeu transposé pour la musique occidentale. J’adore ça puisqu’il y a un vibrato et une chaleur qu’on ne peut retrouver nulle part ailleurs. Ce son est très agréable à diriger et très maniable. C’est vraiment magnifique.
- Quels opéras souhaiteriez-vous aborder dans le futur ?
- Je vais bientôt faire la traviata de Verdi en France. Après, j’aimerai bien faire un Carmen de Bizet, que je n’ai jamais fait. Ce serait un rêve d’enfant de pouvoir un jour me produire dans cet opéra. Un autre que j’aime beaucoup est, toujours de Bizet, les pichadopeal. Je trouve cela d’un romantisme et d’une élégance fous. Sans oublier Madame Butterfly de Giacomo Puccini. Je suis très fan de Puccini et de ses oeuvres.
Recueillis par Safaa KSAANI
Portrait
L’art de la baguette connu sur le bout des doigts
Né en 1985, Mehdi Lougraïda, d’origine franco-marocaine, se passionne dès son plus jeune âge pour l’univers musical. A 14 ans, il entre au Conservatoire National de Région de Lyon en flûte traversière dans la classe de Michel Lavignolle, ainsi qu’en classe d’analyse, d’écriture et de musique de chambre.
En septembre 2006, il est admis à l’École Normale de Musique de Paris en direction d’orchestre où il travaille avec Dominique Rouits et l’Orchestre de l’Opéra de Massy. Il obtient le Premier Prix, à l’unanimité, du Diplôme Supérieur de Direction d’Orchestre en juin 2008. Il remporte le Prix de direction d’orchestre lors du 17ème concours international de musique à Ostrava en République Tchèque en juin 2015. En 2017, Il est admis à la prestigieuse Académie de jeunes chefs d’orchestre du Festival de Lucerne en Suisse.
Il collabore avec des compositeurs en résidence sur le répertoire contemporain en dirigeant plusieurs créations avec l’Ensemble of Lucerne Festival Alumni et l’orchestre du Lucerne Festival Academy. Il a dirigé de nombreux orchestres, dont l’Orchestre National de Lille, l’Orchestre Philharmonique de Liège, l’Orchestre Philharmonique du Maroc, The Järvi Academy Symphony Orchestra, The Gelderland Concert Choir et The South Netherlands Concert Choir, Il a fait ses débuts en avril 2018 avec l’orchestre de Paris en collaborant en tant que deuxième chef d’orchestre pour la symphonie numéro 4 de Ives à la Philharmonie de Paris.
En 2018, il a dirigé les contes d’Hoffmann à l’opéra de Clermont-Ferrand, Massy et Perpignan avec le choeur et orchestre de la production de l’opéra Eclaté, puis au festival de Saint-Céré. Au Maroc, il a été avec l’Orchestre Philharmonique en juin 2020 pour l’année Beethoven.
En septembre 2006, il est admis à l’École Normale de Musique de Paris en direction d’orchestre où il travaille avec Dominique Rouits et l’Orchestre de l’Opéra de Massy. Il obtient le Premier Prix, à l’unanimité, du Diplôme Supérieur de Direction d’Orchestre en juin 2008. Il remporte le Prix de direction d’orchestre lors du 17ème concours international de musique à Ostrava en République Tchèque en juin 2015. En 2017, Il est admis à la prestigieuse Académie de jeunes chefs d’orchestre du Festival de Lucerne en Suisse.
Il collabore avec des compositeurs en résidence sur le répertoire contemporain en dirigeant plusieurs créations avec l’Ensemble of Lucerne Festival Alumni et l’orchestre du Lucerne Festival Academy. Il a dirigé de nombreux orchestres, dont l’Orchestre National de Lille, l’Orchestre Philharmonique de Liège, l’Orchestre Philharmonique du Maroc, The Järvi Academy Symphony Orchestra, The Gelderland Concert Choir et The South Netherlands Concert Choir, Il a fait ses débuts en avril 2018 avec l’orchestre de Paris en collaborant en tant que deuxième chef d’orchestre pour la symphonie numéro 4 de Ives à la Philharmonie de Paris.
En 2018, il a dirigé les contes d’Hoffmann à l’opéra de Clermont-Ferrand, Massy et Perpignan avec le choeur et orchestre de la production de l’opéra Eclaté, puis au festival de Saint-Céré. Au Maroc, il a été avec l’Orchestre Philharmonique en juin 2020 pour l’année Beethoven.
S. K.