- Parmi les plus grands défis de la relance économique post-Covid, figure l’intégration optimale du digital dans le quotidien du citoyen marocain. Quelle place lui accorde le Parti de l’Istiqlal dans son programme électoral ?
- La transition digitale est bel et bien inscrite dans le programme du parti présenté le 25 août par le Secrétaire Général Nizar Baraka, visant à favoriser l’inclusion économique et sociale, et à renforcer la transparence entre le citoyen, l’entreprise et l’administration.
- Ledit programme évoque 13 objectifs réalistes et ambitieux, dont le dernier s’attarde sur la digitalisation de plus de 90% des services publics avec possibilité à toutes les citoyennes et tous les citoyens d’y avoir accès, où qu’ils soient. Je crois que c’est un engagement très fort du parti qui, au cours d’une mandature de 5 ans, oeuvrera à appliquer cette mesure « citizencentric » qui vise à réduire les inégalités en matière du digital.
- Quelles sont les actions concrètes que vous comptez mettre en place ?
- Afin de faciliter le quotidien du Marocain, l’Istiqlal ambitionne de procéder à la digitalisation des services publics au niveau de l’administration, les établissements publics et les collectivités territoriales. Il vise à développer une infrastructure numérique pour contribuer à l’amélioration de la compétitivité de l’économie nationale, soutenir l’innovation et assurer la souveraineté technologique, à travers notamment la mise en place d’un réseau Internet avancé, la généralisation de l’identité numérique nationale, et la création d’une plateforme de données au profit de tous les citoyens, qui fournit toutes les données émises par les institutions publiques.
Dans notre programme, il est clairement cité qu’on oeuvrera à une réforme harmonieuse de l’administration publique, basée sur la simplification, le rapprochement du service des usagers, la digitalisation, la clarté et l’efficacité. Nous proposons l’élaboration et la mise en oeuvre d’une stratégie nationale qui permet à notre pays d’accompagner et d’interagir avec les transformations technologiques en réalisant l’inclusion numérique.
Certes, la digitalisation avait déjà commencé au Maroc, mais le Covid a accéléré le travail de l’Istiqlal en la matière, sachant aussi qu’il est, depuis 2017, le seul parti à avoir commencé à en parler.
- Nul n’ignore qu’en matière d’accès aux services numériques, il y a un fossé abyssal entre les habitants du monde rural et ceux du monde urbain. Comment peut-on réduire cette inégalité ?
- Cela serait réalisable en investissant massivement dans le renforcement des infrastructures digitales et télécom, notamment dans le monde rural pour avoir une couverture en bonne et due forme. Par ailleurs, on prône un minimum de 100 mégabits par seconde, d’où la nécessité d’améliorer le flux de connexion internet dans tout le Royaume et d’accélérer l’ouverture du marché pour l’investissement de la 5G. D’ailleurs, le slogan de l’Istiqlal « L’équité maintenant » concerne également cet aspect-là.
- Pour ce qui est de l’éducation, comment peut-on introduire le digital dans la vie des élèves/ étudiants, sachant qu’une bonne partie des enseignants au Maroc ne maîtrise pas l’outil informatique ?
- Tout à fait, il faut travailler sur des programmes de lutte contre l’analphabétisme numérique et sur la généralisation de la formation digitale dès le primaire. L’Istiqlal s’engage également à qualifier plus de 200.000 jeunes dans le domaine de la programmation et de la transition numérique ou ce qu’on appelle le Coding.
Nous accordons une attention particulière à la recherche scientifique qui est une implication volontaire dans la révolution technologique. Cependant, l’Etat se doit ainsi de former les gens à travers des outils pédagogiques et des émissions télévisées, et d’accélérer la réforme pédagogique du système scolaire et universitaire, notamment dans tout ce qui est investissement dans le e-learning.
Malgré le fait que le Maroc n’a pas encore épuisé tous ces avantages et potentiels technologiques, je vous assure que nous avons des ressources humaines compétentes et expertes en la matière pour mener à bien la transformation digitale. Il y a un vivier d’experts, d’ingénieurs et de génies marocains qui sont partout dans le monde, surtout dans le domaine du digital.
- Le chantier de la dématérialisation de l’administration publique avance à pas de tortue, notamment au niveau des préfectures. Quelle est la raison de ce retard ?
- Nous, au contraire, on pense que ce chantier avance à grands pas, notamment grâce au Covid- 19 qui a permis de prendre de la vitesse et une prise de conscience vis-à-vis de l’importance de la dématérialisation de l’administration. On traverse un contexte sanitaire qui permet d’aller en profondeur des choses. Je crois que les choses vont s’accélérer après l’installation de la nouvelle majorité.
De ce fait, notre parti a les compétences nécessaires pour faire du Maroc un hub technologique continental, et ce, en mettant l’innovation au coeur du nouveau modèle de développement et en investissant massivement dans les technologies de repères. Grosso modo, le Maroc a les potentiels pour développer son positionnement en matière numérique pour passer d’un mode de consommateur passif à un producteur actif.
- Quid du financement, « la révolution numérique » requiert-elle une enveloppe importante ?
- Tout à fait, la transition environnementale et celle numérique dont on parle aujourd’hui sont des choix qui ne sont plus à démontrer. Les prochaines lois de finances sous la prochaine majorité mettront l’accent sur ces derniers pour pouvoir y allouer les budgets conséquents afin d’aller plus vite et faire briller le Maroc dans ce secteur.
- La transition digitale est bel et bien inscrite dans le programme du parti présenté le 25 août par le Secrétaire Général Nizar Baraka, visant à favoriser l’inclusion économique et sociale, et à renforcer la transparence entre le citoyen, l’entreprise et l’administration.
- Ledit programme évoque 13 objectifs réalistes et ambitieux, dont le dernier s’attarde sur la digitalisation de plus de 90% des services publics avec possibilité à toutes les citoyennes et tous les citoyens d’y avoir accès, où qu’ils soient. Je crois que c’est un engagement très fort du parti qui, au cours d’une mandature de 5 ans, oeuvrera à appliquer cette mesure « citizencentric » qui vise à réduire les inégalités en matière du digital.
- Quelles sont les actions concrètes que vous comptez mettre en place ?
- Afin de faciliter le quotidien du Marocain, l’Istiqlal ambitionne de procéder à la digitalisation des services publics au niveau de l’administration, les établissements publics et les collectivités territoriales. Il vise à développer une infrastructure numérique pour contribuer à l’amélioration de la compétitivité de l’économie nationale, soutenir l’innovation et assurer la souveraineté technologique, à travers notamment la mise en place d’un réseau Internet avancé, la généralisation de l’identité numérique nationale, et la création d’une plateforme de données au profit de tous les citoyens, qui fournit toutes les données émises par les institutions publiques.
Dans notre programme, il est clairement cité qu’on oeuvrera à une réforme harmonieuse de l’administration publique, basée sur la simplification, le rapprochement du service des usagers, la digitalisation, la clarté et l’efficacité. Nous proposons l’élaboration et la mise en oeuvre d’une stratégie nationale qui permet à notre pays d’accompagner et d’interagir avec les transformations technologiques en réalisant l’inclusion numérique.
Certes, la digitalisation avait déjà commencé au Maroc, mais le Covid a accéléré le travail de l’Istiqlal en la matière, sachant aussi qu’il est, depuis 2017, le seul parti à avoir commencé à en parler.
- Nul n’ignore qu’en matière d’accès aux services numériques, il y a un fossé abyssal entre les habitants du monde rural et ceux du monde urbain. Comment peut-on réduire cette inégalité ?
- Cela serait réalisable en investissant massivement dans le renforcement des infrastructures digitales et télécom, notamment dans le monde rural pour avoir une couverture en bonne et due forme. Par ailleurs, on prône un minimum de 100 mégabits par seconde, d’où la nécessité d’améliorer le flux de connexion internet dans tout le Royaume et d’accélérer l’ouverture du marché pour l’investissement de la 5G. D’ailleurs, le slogan de l’Istiqlal « L’équité maintenant » concerne également cet aspect-là.
- Pour ce qui est de l’éducation, comment peut-on introduire le digital dans la vie des élèves/ étudiants, sachant qu’une bonne partie des enseignants au Maroc ne maîtrise pas l’outil informatique ?
- Tout à fait, il faut travailler sur des programmes de lutte contre l’analphabétisme numérique et sur la généralisation de la formation digitale dès le primaire. L’Istiqlal s’engage également à qualifier plus de 200.000 jeunes dans le domaine de la programmation et de la transition numérique ou ce qu’on appelle le Coding.
Nous accordons une attention particulière à la recherche scientifique qui est une implication volontaire dans la révolution technologique. Cependant, l’Etat se doit ainsi de former les gens à travers des outils pédagogiques et des émissions télévisées, et d’accélérer la réforme pédagogique du système scolaire et universitaire, notamment dans tout ce qui est investissement dans le e-learning.
Malgré le fait que le Maroc n’a pas encore épuisé tous ces avantages et potentiels technologiques, je vous assure que nous avons des ressources humaines compétentes et expertes en la matière pour mener à bien la transformation digitale. Il y a un vivier d’experts, d’ingénieurs et de génies marocains qui sont partout dans le monde, surtout dans le domaine du digital.
- Le chantier de la dématérialisation de l’administration publique avance à pas de tortue, notamment au niveau des préfectures. Quelle est la raison de ce retard ?
- Nous, au contraire, on pense que ce chantier avance à grands pas, notamment grâce au Covid- 19 qui a permis de prendre de la vitesse et une prise de conscience vis-à-vis de l’importance de la dématérialisation de l’administration. On traverse un contexte sanitaire qui permet d’aller en profondeur des choses. Je crois que les choses vont s’accélérer après l’installation de la nouvelle majorité.
De ce fait, notre parti a les compétences nécessaires pour faire du Maroc un hub technologique continental, et ce, en mettant l’innovation au coeur du nouveau modèle de développement et en investissant massivement dans les technologies de repères. Grosso modo, le Maroc a les potentiels pour développer son positionnement en matière numérique pour passer d’un mode de consommateur passif à un producteur actif.
- Quid du financement, « la révolution numérique » requiert-elle une enveloppe importante ?
- Tout à fait, la transition environnementale et celle numérique dont on parle aujourd’hui sont des choix qui ne sont plus à démontrer. Les prochaines lois de finances sous la prochaine majorité mettront l’accent sur ces derniers pour pouvoir y allouer les budgets conséquents afin d’aller plus vite et faire briller le Maroc dans ce secteur.
Recueillis par Siham MDIJI
La digitalisation au coeur du programme électoral
Le Parti de l’Istiqlal est convaincu que l’accélération technologique modifie, aujourd’hui, les modèles économiques classiques, les taux de croissance ainsi que la nature et le marché du travail, lit-on dans le programme 2021-2026 du parti.
Selon ce dernier, l’implication du Royaume dans ces révolutions est confrontée à deux défis principaux : il s’agit d’éviter les effets négatifs de cette transformation technologique tels que les risques de services numériques non régulés, l’obsolescence des emplois liés aux services et secteurs vitaux, et la sécurité numérique. Sans oublier les opportunités disponibles en termes d’accueil et de développement de nouvelles professions, d’amélioration de la compétitivité de l’économie nationale, d’accompagnement de la réforme de l’administration et de l’intégration économique, sociale et financière des citoyens.
Selon ce dernier, l’implication du Royaume dans ces révolutions est confrontée à deux défis principaux : il s’agit d’éviter les effets négatifs de cette transformation technologique tels que les risques de services numériques non régulés, l’obsolescence des emplois liés aux services et secteurs vitaux, et la sécurité numérique. Sans oublier les opportunités disponibles en termes d’accueil et de développement de nouvelles professions, d’amélioration de la compétitivité de l’économie nationale, d’accompagnement de la réforme de l’administration et de l’intégration économique, sociale et financière des citoyens.