Après deux jours de rencontres avec les responsables marocains, Le Haut représentant de l'Union Européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrell, a clôturé sa visite au Maroc, en allant à la rencontre des étudiants l’Université Euro-méditerranéenne de Fès (UEMF), où il a donné une conférence sur le thème "Nos responsabilités stratégiques dans le contexte géopolitique actuel". Le Chef de la diplomatie européenne a saisi cette occasion pour donner un bref aperçu sur le bilan de première visite en tant que responsable de l’UE au Royaume.
« J’ai été honoré d’avoir des réunions importantes avec le Chef du gouvernement [Aziz Akhannouch], avec le Ministre des Affaires étrangères [de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita] et avec d’autres membres du conseil des ministres hier à Rabat. J’ai eu l’occasion de discuter d’un certain nombre de sujets bilatéraux entre l’Union européenne et le Maroc, et régionaux », a-t-il fait savoir, ajoutant que les rapports entre les jeunesses des deux rives de la méditerranée ont été au cœur de ses entretiens avec ses homologues marocains. « C’est un sujet primordial, parce que 42% de la population marocaine a moins de 25 ans. C’est un pays incroyablement jeune, 42% de la population a moins de 25 ans,c’est un pays plein d’avenir », a-t-il indiqué à ce sujet.
En effet, Josep Borrell est venu au Maroc pour raffermir le partenariat entre le Royaume et l’Union européenne. Résultats des courses : une convergence des vues sur la nécessité de consolider les acquis et de développer la coopération dans d’autres domaines, dont la sécurité et les énergies renouvelables. L’UE, rappelons-le, a réservé une enveloppe financière de 1,6 milliards d’euros dédiée à des investissements dans la transition numérique et énergétique.
Bien que fructueuse, la visite du Chef de la diplomatie européenne n'a rien apporté de nouveau en ce qui concerne l’affaire du Sahara. L’UE s’accroche toujours à sa neutralité en s’alignant sur le processus onusien au moment où plusieurs pays européens, dont la France, l'Espagne, l'Allemagne et d'autres soutiennent officiellement le plan d’autonomie. A l’issue de son entrevue avec son homologue marocain, Nasser Bourita, Borrell a réitéré que l’UE soutient le processus politique pour parvenir à une solution mutuellement acceptable. Toutefois, il a salué les efforts du Royaume pour y parvenir. Ainsi, la diplomatie européenne reste cramponnée dans sa zone grise, ce qui ne satisfait pas totalement le Maroc qui appelle, depuis des mois, ses partenaires traditionnelles à prendre des positions plus audacieuses.