Un troisième relèvement du taux directeur en neuf mois. Réuni le 21 mars, le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) a décidé de faire passer ce taux à 3%. Il s’agit d’une hausse brutale de 50 points de base, comparativement aux deux dernières qui s’étaient limitées à 25 points de base. Si la Banque centrale a décidé d’accélérer dans cette tendance, c’est que les chiffres sur l’inflation dépassent toutes les prévisions.
De 8,3% en décembre dernier, elle a atteint 8,9% en janvier et même 10,1% en février. Et cette folle envolée des prix n’est pas prête de s’arrêter sur le court terme, puisque BAM prévoit que cette tendance risque de se poursuivre sous l’effet de chocs d’offre internes sur certains produits alimentaires. L’inflation est une calamité pour le pays, puisqu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’un appauvrissement généralisé de la population. Le rôle principal de Bank Al-Maghrib est d’endiguer l’inflation, puisqu’il est écrit dans l’article 6 de son statut que “l’objectif principal de la Banque est de maintenir la stabilité des prix”. Il est donc parfaitement compréhensible que l’institution dirigée par Abdellatif Jouahri tente de fermer les vannes monétaires afin de brider le crédit, au risque de freiner la croissance. Car il est bien là le dilemme d’une banque centrale. Comment protéger le pouvoir d’achat du citoyen sans affecter la croissance de l’économie ? Le Wali marche sur une ligne de crête, où toute mauvaise projection, tout mauvaise décision peut nous faire tomber dans le cauchemar des dirigeants politiques : la stagflation, c’est-à-dire une hausse brutale et continue des prix conjuguée à un ralentissement de l’économie, et donc une augmentation du taux de chômage. Aussi sage et déterminé soit-il, le Conseil de BAM et Abdellatif Jouahri à sa tête ne possèdent pas la formule magique pour résoudre cette équation.
Si la Banque centrale essaie du mieux qu’elle peut de maîtriser l’inflation, le gouvernement tente de son côté de soutenir et de doper l’investissement public et privé créateur de valeur et d’emploi. Dans ce cadre, deux grands chantiers ont été engagés.
D’abord, la nouvelle Charte de l’investissement censée à la fois attirer les capitaux étrangers et encourager le tissu entrepreneurial national. De l’autre, le lancement d’une nouvelle feuille de route stratégique pour l’amélioration de l’environnement des affaires à l’horizon 2026, dans le but d’assainir et de promouvoir le monde économique. Espérons que ces deux chantiers stratégiques pourront amortir les effets de la crise en remplissant le rôle, ne serait-ce que préliminaire, d’airbags de secours.
De 8,3% en décembre dernier, elle a atteint 8,9% en janvier et même 10,1% en février. Et cette folle envolée des prix n’est pas prête de s’arrêter sur le court terme, puisque BAM prévoit que cette tendance risque de se poursuivre sous l’effet de chocs d’offre internes sur certains produits alimentaires. L’inflation est une calamité pour le pays, puisqu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’un appauvrissement généralisé de la population. Le rôle principal de Bank Al-Maghrib est d’endiguer l’inflation, puisqu’il est écrit dans l’article 6 de son statut que “l’objectif principal de la Banque est de maintenir la stabilité des prix”. Il est donc parfaitement compréhensible que l’institution dirigée par Abdellatif Jouahri tente de fermer les vannes monétaires afin de brider le crédit, au risque de freiner la croissance. Car il est bien là le dilemme d’une banque centrale. Comment protéger le pouvoir d’achat du citoyen sans affecter la croissance de l’économie ? Le Wali marche sur une ligne de crête, où toute mauvaise projection, tout mauvaise décision peut nous faire tomber dans le cauchemar des dirigeants politiques : la stagflation, c’est-à-dire une hausse brutale et continue des prix conjuguée à un ralentissement de l’économie, et donc une augmentation du taux de chômage. Aussi sage et déterminé soit-il, le Conseil de BAM et Abdellatif Jouahri à sa tête ne possèdent pas la formule magique pour résoudre cette équation.
Si la Banque centrale essaie du mieux qu’elle peut de maîtriser l’inflation, le gouvernement tente de son côté de soutenir et de doper l’investissement public et privé créateur de valeur et d’emploi. Dans ce cadre, deux grands chantiers ont été engagés.
D’abord, la nouvelle Charte de l’investissement censée à la fois attirer les capitaux étrangers et encourager le tissu entrepreneurial national. De l’autre, le lancement d’une nouvelle feuille de route stratégique pour l’amélioration de l’environnement des affaires à l’horizon 2026, dans le but d’assainir et de promouvoir le monde économique. Espérons que ces deux chantiers stratégiques pourront amortir les effets de la crise en remplissant le rôle, ne serait-ce que préliminaire, d’airbags de secours.
Soufiane CHAHID