En arrivant il y a à peine un an à la tête de la très redoutée autorité de la concurrence américaine FTC (Federal Trade Commission), Lina Khan, membre juridique de la FTC, avait expliqué qu’elle voulait s’attaquer au monopole des géants de la Tech. Et c’est Meta (ex-Facebook) qui pourrait en faire les frais en premier.
Dans un arrêt très attendu, un juge fédéral américain vient de lui donner le feu vert pour poursuivre en justice le groupe de Mark Zuckerberg pour abus de position dominante. Le groupe risque gros. La procédure pourrait aller jusqu’au démantèlement. Si cette option paraît peu probable, cette décision signe en tout cas un vrai changement de ton à l’égard des géants de la Tech, selon Laura Philipps Sawyer, professeure à l’Université de Géorgie et spécialiste du droit de la concurrence.
« C’est très compliqué de le savoir, mais ce qui est sûr c’est que c’est déjà une victoire importante pour la FTC. Il va y avoir un procès, un débat, et il ne faut pas oublier que le juge James Boasberg avait d’abord rejeté la demande de la FTC considérant que les accusations du gendarme de la concurrence ne semblaient pas assez étayées », indique Laura Philipps Sawyer.
La demande a été jugée recevable, et c’est aussi parce que beaucoup de choses ont changé depuis six mois du côté de l’administration américaine. Le président Biden a pu placer de nouveaux responsables et Lina Khan, qui dirige désormais la FTC, fait partie de ces gens-là. Elle est très brillante, connaît parfaitement le droit de la concurrence, donc la deuxième plainte, celle d’août, était beaucoup mieux préparée.
Ouvrant la voie à un gigantesque procès extrêmement risqué pour Facebook (Meta), qui devra prouver que son action, et notamment le rachat de plusieurs réseaux sociaux concurrents ne représente pas une pratique anti-concurrentielle. On imagine à ce stade que la partie n’est gagnée pour personne – d’autant que Meta a les moyens nécessaires pour se faire défendre par une équipe de talentueux avocats. Mais on peut déjà s’imaginer ce à quoi pourrait ressembler l’internet d’après.
Evidemment, le démantèlement de Meta avec la vente de plusieurs applications, notamment WhatsApp et Instagram implique plusieurs changements radicaux.
La justice américaine va statuer pour la première fois sur le démantèlement de Facebook (Meta). Le plus évident est que les utilisateurs de chaque application devront utiliser un login différent et qu’il ne sera a priori pas possible d’utiliser l’authentification unifiée de Facebook comme jusqu’à présent. L’autre sera vraisemblablement la disparition de nombreuses intégrations.
Dans un arrêt très attendu, un juge fédéral américain vient de lui donner le feu vert pour poursuivre en justice le groupe de Mark Zuckerberg pour abus de position dominante. Le groupe risque gros. La procédure pourrait aller jusqu’au démantèlement. Si cette option paraît peu probable, cette décision signe en tout cas un vrai changement de ton à l’égard des géants de la Tech, selon Laura Philipps Sawyer, professeure à l’Université de Géorgie et spécialiste du droit de la concurrence.
« C’est très compliqué de le savoir, mais ce qui est sûr c’est que c’est déjà une victoire importante pour la FTC. Il va y avoir un procès, un débat, et il ne faut pas oublier que le juge James Boasberg avait d’abord rejeté la demande de la FTC considérant que les accusations du gendarme de la concurrence ne semblaient pas assez étayées », indique Laura Philipps Sawyer.
La demande a été jugée recevable, et c’est aussi parce que beaucoup de choses ont changé depuis six mois du côté de l’administration américaine. Le président Biden a pu placer de nouveaux responsables et Lina Khan, qui dirige désormais la FTC, fait partie de ces gens-là. Elle est très brillante, connaît parfaitement le droit de la concurrence, donc la deuxième plainte, celle d’août, était beaucoup mieux préparée.
Ouvrant la voie à un gigantesque procès extrêmement risqué pour Facebook (Meta), qui devra prouver que son action, et notamment le rachat de plusieurs réseaux sociaux concurrents ne représente pas une pratique anti-concurrentielle. On imagine à ce stade que la partie n’est gagnée pour personne – d’autant que Meta a les moyens nécessaires pour se faire défendre par une équipe de talentueux avocats. Mais on peut déjà s’imaginer ce à quoi pourrait ressembler l’internet d’après.
Evidemment, le démantèlement de Meta avec la vente de plusieurs applications, notamment WhatsApp et Instagram implique plusieurs changements radicaux.
La justice américaine va statuer pour la première fois sur le démantèlement de Facebook (Meta). Le plus évident est que les utilisateurs de chaque application devront utiliser un login différent et qu’il ne sera a priori pas possible d’utiliser l’authentification unifiée de Facebook comme jusqu’à présent. L’autre sera vraisemblablement la disparition de nombreuses intégrations.
Rime TAYBOUTA