« 60% du Pib est toujours confiné ». Cette réaction médiatique à la partition épidémiologique du pays en deux zones, 1 & 2, n’est pas sans rappeler le « Maroc utile » du Maréchal Lyautey.
Passé à l’intraitable révélateur d’imperfections qu’est le Covid19, le Maroc présente une radiographie à deux aspects. D’un côté, la zone 2 du « Maroc utile », avec 40% de la population active occupée et 60% du Pib. De l’autre, la zone 1 du « Maroc moins utile », avec des proportions inverses, 60% de la population et seulement 40% du Pib. Les actifs de la zone la plus dynamique du pays, encore infectée par le Covid19, sont employés aux trois cinquièmes dans les services et un cinquième dans l’industrie. Ils sont plus d’un sur trois à vivre de l’agriculture en zone « verte », ce qui pourrait être la raison pour laquelle elle a été ainsi nommée.
Tous sont Marocains, tous sont égaux aux yeux de la Loi, mais certains le sont quand même économiquement plus que d’autres.
64 ans après l’indépendance du Maroc, Covid19 est venu nous démontrer que peu de choses ont changé dans la conception du développement du pays. Les choix d’aménagement territorial du colonisateur ont constitué une tendance lourde que le Maroc traîne jusqu’à présent.
Si l’on transpose la localisation des mouvements sociaux les plus symptomatiques des inégalités territoriales qui ont secoué le Maroc ces dernières années (Hirak du Rif, en 2016, manifestation de la soif à Zagora, en 2017, protestations sociales à Jerada en 2018), sur la carte géographique, on remarque qu’ils se sont tous déroulés en zone 1. Aborder l’élaboration du nouveau modèle de développement sous l’angle de la résorption des inégalités territoriales est une nécessité incontournable, pour tourner la page d’un passé toujours omniprésent.
Passé à l’intraitable révélateur d’imperfections qu’est le Covid19, le Maroc présente une radiographie à deux aspects. D’un côté, la zone 2 du « Maroc utile », avec 40% de la population active occupée et 60% du Pib. De l’autre, la zone 1 du « Maroc moins utile », avec des proportions inverses, 60% de la population et seulement 40% du Pib. Les actifs de la zone la plus dynamique du pays, encore infectée par le Covid19, sont employés aux trois cinquièmes dans les services et un cinquième dans l’industrie. Ils sont plus d’un sur trois à vivre de l’agriculture en zone « verte », ce qui pourrait être la raison pour laquelle elle a été ainsi nommée.
Tous sont Marocains, tous sont égaux aux yeux de la Loi, mais certains le sont quand même économiquement plus que d’autres.
64 ans après l’indépendance du Maroc, Covid19 est venu nous démontrer que peu de choses ont changé dans la conception du développement du pays. Les choix d’aménagement territorial du colonisateur ont constitué une tendance lourde que le Maroc traîne jusqu’à présent.
Si l’on transpose la localisation des mouvements sociaux les plus symptomatiques des inégalités territoriales qui ont secoué le Maroc ces dernières années (Hirak du Rif, en 2016, manifestation de la soif à Zagora, en 2017, protestations sociales à Jerada en 2018), sur la carte géographique, on remarque qu’ils se sont tous déroulés en zone 1. Aborder l’élaboration du nouveau modèle de développement sous l’angle de la résorption des inégalités territoriales est une nécessité incontournable, pour tourner la page d’un passé toujours omniprésent.
Ahmed NAJI