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L'Opinion : “The Lancet”, de revue médicale à recueil de blagues !


Rédigé par Ahmed NAJI le Mercredi 10 Juin 2020



L'Opinion : “The Lancet”, de revue médicale à recueil de blagues !
A qui peut-on encore se fier en ce monde où le virus Covid-19 a mis à nu tous les défauts cachés ? Le 25 mai, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait suspendu les essais cliniques sur l’hydroxychloroquine - le fameux médicament anti-paludique prescrit par le non moins fameux Pr Didier Raoult dans le traitement des infectés au Covid-19 - qu’elle avait autorisé deux mois auparavant.

Cette décision, prise par « mesure de sécurité », était consécutive à la publication par la revue médicale britannique « The Lancet » d’un article, rédigé par quatre médecins chercheurs, selon lequel l’administration de ce médicament, en usage depuis plus d’un demi-siècle, provoquerait une surmortalité, en raison de complications cardiaques, de 30% des malades auxquels il aurait été administré.

Ces chercheurs, pour arriver à une telle conclusion, se seraient appuyés sur l’étude de 96.000 cas, dont les fichiers médicaux auraient été collectés auprès de 671 hôpitaux sur les six continents. Le 3 juin, l’OMS se ré-tracte et déclare reprendre les essais cliniques sur ce médicament.

Entre temps, la communauté scientifique a décortiqué l’article publié dans la revue scientifique, mis en doute la véracité des données numériques que lesdits chercheurs ont exploité, avant de se pencher sur l’entreprise qui aurait fourni ses données, Surgisphere. On découvre, alors, que cette entreprise ne compte pas plus de 5 personnes, dont aucun infectiologue !

Pour donner encore plus de piquant à cette mascarade, la directrice des ventes de cette entreprise est une actrice de films « X »… Depuis lors, trois des quatre chercheurs, auteurs de l’article, ont fait marche arrière, la revue britannique également, au point de se demander si son comité de lecture n’est pas composé de joyeux lurons.

Au Maroc, pendant ce temps, les médecins ont continué à sauver des vies avec ce médicament.

Ahmed NAJI



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