Après les scènes de liesse qu’ont connu les passages frontaliers de Sebta et Mellilia, dans la nuit du 17 au 18 mai, avec la reprise partielle du flux terrestre, l’heure aujourd’hui est à l’inquiétude pour les milliers de travailleurs transfrontaliers répartis entre les deux villes.
Bien que la seconde phase de reprise du trafic dans les passages de Bab Sebta et de Béni Ansar, programmée pour le 31 mai, les concerne directement, une grosse partie des 8.000 « transfronterizos » risque de se retrouver exclue. Preuve en est : la «short list» de l’Office chargé des travailleurs étrangers à Sebta transmise au Consulat espagnol à Tétouan et qui ne compte que 300 personnes éligibles au visa spécial, contre une estimation de 3.600 « transfronterizos » enregistrés par les autorités de la ville occupée avant 2019.
Ce sont ainsi des milliers de petites mains qui occupaient des postes de serveurs, artisans, manutentionnaires, boulangers, techniciens de surface qui risquent de perdre définitivement leurs postes. Une situation qui s’explique par les nouvelles règles de régularisation de ces travailleurs qui ne prennent pas en compte les travailleurs au noir ou ceux dont les permis de travail se sont périmés durant les deux dernières années.
Plus que la crainte de perdre définitivement leurs postes, les transfrontaliers s’inquiètent pour leurs cotisations à la Sécurité sociale et leurs épargnes placées dans les banques de Sebta et Mellilia. Ces derniers représentaient également une catégorie socioprofessionnelle avec un pouvoir d’achat conséquent pour la région vu qu’ils profitaient du taux de change entre Euro et Dirham. Ce qui se répercutait sur l’ensemble de l’écosystème local, tant en termes de soutien financier aux proches que de moteur de la consommation.
Reste à savoir si des mesures spéciales ou dérogatoires, voire de compensation, seront adoptées en faveur de cette catégorie de travailleurs, lors des réunions à venir du groupe de travail maroco-espagnol, de manière à éviter de nouvelles tensions à l’image des manifestations qui ont secoué Fnideq il y a plus d’un an.
Bien que la seconde phase de reprise du trafic dans les passages de Bab Sebta et de Béni Ansar, programmée pour le 31 mai, les concerne directement, une grosse partie des 8.000 « transfronterizos » risque de se retrouver exclue. Preuve en est : la «short list» de l’Office chargé des travailleurs étrangers à Sebta transmise au Consulat espagnol à Tétouan et qui ne compte que 300 personnes éligibles au visa spécial, contre une estimation de 3.600 « transfronterizos » enregistrés par les autorités de la ville occupée avant 2019.
Ce sont ainsi des milliers de petites mains qui occupaient des postes de serveurs, artisans, manutentionnaires, boulangers, techniciens de surface qui risquent de perdre définitivement leurs postes. Une situation qui s’explique par les nouvelles règles de régularisation de ces travailleurs qui ne prennent pas en compte les travailleurs au noir ou ceux dont les permis de travail se sont périmés durant les deux dernières années.
Plus que la crainte de perdre définitivement leurs postes, les transfrontaliers s’inquiètent pour leurs cotisations à la Sécurité sociale et leurs épargnes placées dans les banques de Sebta et Mellilia. Ces derniers représentaient également une catégorie socioprofessionnelle avec un pouvoir d’achat conséquent pour la région vu qu’ils profitaient du taux de change entre Euro et Dirham. Ce qui se répercutait sur l’ensemble de l’écosystème local, tant en termes de soutien financier aux proches que de moteur de la consommation.
Reste à savoir si des mesures spéciales ou dérogatoires, voire de compensation, seront adoptées en faveur de cette catégorie de travailleurs, lors des réunions à venir du groupe de travail maroco-espagnol, de manière à éviter de nouvelles tensions à l’image des manifestations qui ont secoué Fnideq il y a plus d’un an.
Amine ATER