Depuis l’apparition du nouveau Coronavirus en Chine à la fin de l’année 2019, des scientifiques essayent de trouver des explications à sa dissémination.
Plusieurs études scientifiques, ont démontré que le non-respect des mesures préventives et la propagation de grosses gouttelettes provenant d’une toux ou d’un éternuement sont les seuls éléments provocateurs de contamination.
Cependant, d’autres recherches ont prouvé, ces derniers jours, qu’une transmission du virus dans l’air ambiant est possible. C’est sur cet aspect que Dr Moussayer Khadija, spécialiste en médecine interne et en gériatrie, présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), veut attirer l’attention.
Parmi les récentes études, celle effectuée par « National Academies of Science, Engineering and Medicine » des États-Unis, qui dans un rapport transmis au gouvernement américain le 1er avril, suggère que la contagion s’effectue aussi par une transmission du virus via l’air expiré (les «aérosols») par les gens et non plus seulement par les gouttelettes expulsées qui peuvent atteindre le visage d’autres personnes ou s’installer sur des surfaces.
Dans une autre étude en cours, des chercheurs de l’université du Nebraska ont retrouvé en quantité des portions du code génétique du virus (ARN) dans l’air de chambres où étaient isolés des patients, ainsi que sur 75% des surfaces (toilettes, rebords des fenêtres, cadres des lits…).
Par ailleurs, des chercheurs de l’université de Hong Kong ont récemment constaté que le port de masque réduisait la quantité de coronavirus expirée par des malades. D’autres études menées à Wuhan en Chine ont mis en évidence des concentrations élevées du coronavirus dans diverses pièces d’hôpitaux, notamment dans les toilettes et les salles où les soignants enlevaient leurs équipements de protection.
Ainsi, un rassemblement religieux de plus de 2500 fidèles dans l’Est de la France à Mulhouse, en février, aurait entraîné la contamination foudroyante de quelque 2 000 personnes.
Ces fidèles venus de toute la France, de l’Outre-mer et de l’étranger ont, ensuite, fait essaimer de nombreux foyers infectieux importants, notamment en Corse et en Guyane.
Si le coronavirus reste en suspension dans l’air et se transmet par voie aérienne dans certains cas (certainement minimes), cela pourrait aider à comprendre pourquoi il est si contagieux. Les personnes infectées, mais sans symptômes, seraient susceptibles d’être responsables d’un grand nombre de contagions, à leur insu, affirme Dr Moussayer. Cela expliquerait aussi la naissance et la propagation foudroyante de foyers infectieux lors de regroupements de personnes.
Plusieurs études scientifiques, ont démontré que le non-respect des mesures préventives et la propagation de grosses gouttelettes provenant d’une toux ou d’un éternuement sont les seuls éléments provocateurs de contamination.
Cependant, d’autres recherches ont prouvé, ces derniers jours, qu’une transmission du virus dans l’air ambiant est possible. C’est sur cet aspect que Dr Moussayer Khadija, spécialiste en médecine interne et en gériatrie, présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), veut attirer l’attention.
Parmi les récentes études, celle effectuée par « National Academies of Science, Engineering and Medicine » des États-Unis, qui dans un rapport transmis au gouvernement américain le 1er avril, suggère que la contagion s’effectue aussi par une transmission du virus via l’air expiré (les «aérosols») par les gens et non plus seulement par les gouttelettes expulsées qui peuvent atteindre le visage d’autres personnes ou s’installer sur des surfaces.
Dans une autre étude en cours, des chercheurs de l’université du Nebraska ont retrouvé en quantité des portions du code génétique du virus (ARN) dans l’air de chambres où étaient isolés des patients, ainsi que sur 75% des surfaces (toilettes, rebords des fenêtres, cadres des lits…).
Par ailleurs, des chercheurs de l’université de Hong Kong ont récemment constaté que le port de masque réduisait la quantité de coronavirus expirée par des malades. D’autres études menées à Wuhan en Chine ont mis en évidence des concentrations élevées du coronavirus dans diverses pièces d’hôpitaux, notamment dans les toilettes et les salles où les soignants enlevaient leurs équipements de protection.
Ainsi, un rassemblement religieux de plus de 2500 fidèles dans l’Est de la France à Mulhouse, en février, aurait entraîné la contamination foudroyante de quelque 2 000 personnes.
Ces fidèles venus de toute la France, de l’Outre-mer et de l’étranger ont, ensuite, fait essaimer de nombreux foyers infectieux importants, notamment en Corse et en Guyane.
Si le coronavirus reste en suspension dans l’air et se transmet par voie aérienne dans certains cas (certainement minimes), cela pourrait aider à comprendre pourquoi il est si contagieux. Les personnes infectées, mais sans symptômes, seraient susceptibles d’être responsables d’un grand nombre de contagions, à leur insu, affirme Dr Moussayer. Cela expliquerait aussi la naissance et la propagation foudroyante de foyers infectieux lors de regroupements de personnes.
S. KSAANI
3 questions au Dr Khadija Moussayer
Dr Khadija Moussayer
« Il faut renforcer la distanciation sociale et porter son masque »
Recueillis par S. K.
Nous avons contacté Dr Khadija Moussayer, spécialiste en médecine interne et en gériatrie, présidente de l’AMMAIS.
- Suite aux récentes recherches scientifiques, peut-on affirmer que le virus se propage dans l’air ambiant ?
- Ces travaux en cours ne suffisent pas pour affirmer que le virus se transmet par l'air, mais ils ne permettent pas non plus d’indiquer avec certitude le contraire. Au demeurant, face aux avis contradictoires des scientifiques, il est impératif en l’état de respecter strictement les gestes barrières et surtout la distance d’au moins un mètre pour nous prémunir des risques de l’air expulsé par la bouche et le nez d’un interlocuteur.
- Ceci dit, peut-on supposer que le vent a un rôle non négligeable dans la propagation du virus ?
- Effectivement, le vent, qu’il soit naturel ou artificiel (ventilateurs et climatiseurs), précipite la propagation de l’air et projette les particules et gouttelettes respiratoires à de grandes distances. Concernant le climat, on n’a pas assez de recul pour savoir si le climat chaud, froid ou tempéré a un rôle dans cette propagation. En revanche, on sait que le virus se développe plus sur les surfaces humides que sur celles sèches.
- Le port de masque anti-projection est-il, à lui seul, efficace ?
-Toutes ces recherches scientifiques remettent sur le tapis l’épineux problème du port du masque. Toutes les informations sont à prendre au sérieux, si ça ne fait que renforcer notre protection.
La prudence s’impose. Il faut renforcer la distanciation sociale et les barrières, et porter son masque, de préférence les masques chirurgicaux, ou à usage multiple mais qui ont la même efficacité. Ces derniers protègent les deux interlocuteurs.
- Suite aux récentes recherches scientifiques, peut-on affirmer que le virus se propage dans l’air ambiant ?
- Ces travaux en cours ne suffisent pas pour affirmer que le virus se transmet par l'air, mais ils ne permettent pas non plus d’indiquer avec certitude le contraire. Au demeurant, face aux avis contradictoires des scientifiques, il est impératif en l’état de respecter strictement les gestes barrières et surtout la distance d’au moins un mètre pour nous prémunir des risques de l’air expulsé par la bouche et le nez d’un interlocuteur.
- Ceci dit, peut-on supposer que le vent a un rôle non négligeable dans la propagation du virus ?
- Effectivement, le vent, qu’il soit naturel ou artificiel (ventilateurs et climatiseurs), précipite la propagation de l’air et projette les particules et gouttelettes respiratoires à de grandes distances. Concernant le climat, on n’a pas assez de recul pour savoir si le climat chaud, froid ou tempéré a un rôle dans cette propagation. En revanche, on sait que le virus se développe plus sur les surfaces humides que sur celles sèches.
- Le port de masque anti-projection est-il, à lui seul, efficace ?
-Toutes ces recherches scientifiques remettent sur le tapis l’épineux problème du port du masque. Toutes les informations sont à prendre au sérieux, si ça ne fait que renforcer notre protection.
La prudence s’impose. Il faut renforcer la distanciation sociale et les barrières, et porter son masque, de préférence les masques chirurgicaux, ou à usage multiple mais qui ont la même efficacité. Ces derniers protègent les deux interlocuteurs.
Recueillis par S. K.