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L'investissement dans les services publics s'impose !


Lundi 17 Août 2020

Il aura fallu une crise pandémique pour révéler les innombrables failles dans les services publics de la santé, de l'éducation et de l'administration de notre pays. Aujourd’hui plus que jamais, la nécessité de consolider ces structures est pressante.



L'investissement dans les services publics s'impose !
Dans leur note stratégique commune, le Haut-Commissariat au Plan (HCP), le système des Nations Unies (SNU) et la Banque Mondiale (BM) ont mis en exergue la nécessité d’investir dans la continuité des services publics de santé, d'éducation et d'administration durant et après cette crise sanitaire liée à la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19).

« Certains indicateurs montrent déjà un impact de la crise sur l'accès aux services de base », ont-ils relevé dans cette note élaborée en juillet 2020.  Ajoutant que les populations les plus vulnérables dépendent, fortement, des services publics essentiels qui constituent, pour elles, l'unique filet social.

Selon l'enquête réalisée par le HCP en avril dernier sur les effets de la crise sur les ménages, 30% des ménages éligibles aux services de consultations prénatales et postnatales ont dû renoncer à ces services, tandis que 36% des Marocains ayant des enfants à vacciner ont renoncé aux services de vaccination.

Que ce soit en raison de la peur de contamination virale, de l'incertitude quant à la durée de la situation, de la réduction de la mobilité ou du manque de connectivité, cette interruption des services publics essentiels peut créer des vulnérabilités latentes ou amplifier les vulnérabilités déjà existantes qui risquent de se manifester de manière plus profonde pendant la période post-pandémique.

Ce qui est valable pour la santé l’est aussi pour le secteur de l'éducation, où les interruptions de scolarité pourraient augmenter le risque d'abandon scolaire.

Ladite note préconise également d'élaborer un nouveau modèle d'équilibre économique et de développement durable, aligné avec la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD), en tirant les leçons de la crise actuelle et en ne laissant personne pour compte.

Cette recommandation implique, dans un premier temps, de soutenir l'analyse d'impact de la crise sur les différents secteurs, l'appui à la planification de la réponse économique et sociale, ainsi que la gestion des ressources, précise-t-on, ajoutant que l'appui du système des Nations Unies pour le développement (SNUD) intégrera spécifiquement la prise en compte de l'atteinte des ODD à l'horizon 2030, sur la base des indicateurs existants, lesquels prennent en compte les populations les plus vulnérables.








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